Extrait :
Extrait de l'avant-propos de Hélène SABBAH :
La formation professionnelle des enseignants de collège et de lycée comporte deux volets, les années d'étude d'une part, le temps passé à l'IUFM de l'autre. La seconde phase est nettement plus courte que la première. Aux années consacrées à l'acquisition des savoirs dans les champs disciplinaires choisis, années sanctionnées par les concours de recrutement, succède un temps d'apprentissage et d'application conjoints, mi-théorique, mi-pratique. La grande difficulté que rencontrent alors les enseignants qui débutent dans le métier est celle de la transmission des savoirs : comment adapter au public des élèves les connaissances acquises lors des études supérieures, comment rendre accessibles des savoirs abstraits et complexes sans tomber dans une simplification excessive ? La question est particulièrement cruciale dans le cas de la littérature, facilement considérée comme quelque chose «qui ne s'apprend pas» du fait de son caractère esthétique, ou du moins comme une discipline dans laquelle ce qui peut être enseigné ne constituerait pas l'essentiel.
Des savoirs aux exercices permettant de les acquérir, de les comprendre et de les assimiler, pour les réinvestir et ainsi progresser, s'étend tout un domaine qui est celui de la didactique : réflexion sur la nature de ces savoirs, elle est aussi la recherche et la détermination, avant toutes les applications pédagogiques, de démarches susceptibles de faciliter leur mise en place et leur utilisation. C'est la réflexion didactique qui permet de transformer ce que l'on appelle les «savoirs savants» en savoirs «enseignables», qui deviendront, au moment de l'application sous forme de travaux divers, des «savoirs enseignés». Cette caractéristique fait de la didactique un domaine difficile à cerner, dont la connaissance et la maîtrise impliquent non seulement une réflexion constante sur le «comment faire» mais une expérience pratique constamment enrichie et complétée par l'observation des élèves, de leurs réactions, et de leurs manières d'apprendre.
Par ce qu'il impose de réflexion, d'organisation, de cohérence, de clarté quant aux objectifs, le travail en séquence a pour fonction de faciliter la transformation des savoirs et la transmission des connaissances ainsi que l'acquisition des savoir-faire. Parce qu'il implique une véritable mise à plat des activités pédagogiques, avec leurs justifications, leurs supports, leurs articulations, leur déroulement, ce travail apporte une méthode d'enseignement, qu'il est possible d'adapter aux différents aspects du programme.
Présentation de l'éditeur :
Travailler en séquence au lycée en français est un ouvrage de didactique et de pédagogie qui concerne l'enseignement du français, littérature et langue.
Il expose l'historique et les origines de la séquence.
Il définit la séquence et donne les caractéristiques de cette manière de travailler en conformité avec le programme.
Il explique comment construire une séquence.
Il donne quatre exemples de séquences construites, deux pour la classe de seconde et deux pour la classe de première.
Hélène Sabbah est agrégée de Lettres classiques.
Elle a été professeur associé à l'IUFM de Versailles.
Elle est actuellement directrice de plusieurs collections et l'auteur de nombreux manuels chez Hatier et Hatier International.
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