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Rétrospective - Prix Médicis Etranger 2012 - Couverture souple

 
9782246771517: Rétrospective - Prix Médicis Etranger 2012
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Exemplaire hors commerce. Légères traces d'usage. Envoi rapide et soigné. Yaïr Mozes, célèbre réalisateur israélien au crépuscule de sa vie, est convié à une rétrospective en son honneur à Saint-Jacques-de-Compostelle. Trois jours durant, en compagnie de Ruth, l'actrice aujourd'hui malade qui fut jadis sa muse et la cause de sa rupture avec son scénariste de toujours, le génial et ténébreux Saül Trigano, il revoit ses ouvres de jeunesse. L'épreuve est troublante pour le vieil homme qui croyait, jusqu'alors, avoir fait le deuil paisible de ses émotions. À mesure que les souvenirs affluent, au rythme des images qui se succèdent à l'écran, Mozes est forcé de reconsidérer toutes ses certitudes : sur sa propre existence, son art, son amitié pour Trigano, son amour inavoué pour Ruth. Au cour de ce voyage dans le passé, un énigmatique tableau, accroché au-dessus du lit que Mozes et Ruth partageront chastement lors de ce séjour en Espagne : une Charité romaine, où l'on voit une jeune femme allaiter un vieillard emprisonné. Pourquoi ce tableau bouleverse-t-il Mozes ? Et pourquoi l'actrice semble-t-elle s'obstiner, elle, à ne pas même le remarquer ? Qui écrit le scénario de nos existences ? Et si la vie n'est qu'un songe, peut-on in extremis en corriger les erreurs, les faux raccords, tel un film sur une table de montage ? Dans ce roman pétillant d'intelligence et d'une majestueuse mélancolie, l'un des plus grands écrivains israéliens scrute l'âme d'un homme qui se demande « comment ne pas renoncer au désir pendant le peu de temps qui nous reste ».

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Extrait :
Au moment de pénétrer, vers minuit, sur l'immense et austère esplanade dépouillée de tout ornement, de statue ou de fontaine hormis de lourdes chaînes métalliques ceinturant ses bordures, le metteur en scène a l'impression que l'angoisse de sa compagne est enfin retombée, tandis que le regard de l'actrice rayonne de gratitude à l'égard de celui qui l'a emmenée avec lui. Du perron de l'ancien hospice hébergeant jadis les pèlerins et transformé depuis en parador, deux grooms à la chevelure d'argent se précipitent vers eux pour prendre leurs bagages. Sans se laisser dissuader par l'heure tardive ni par la fatigue évidente de ses invités, leur hôte les presse d'admirer la célèbre cathédrale : à cette heure, juchés sur le fronton entre ses clochers jaunâtres, des souverains et des saints se dressent en leur honneur. Leur guide improvisé énumère les saints patrons et les bâtisseurs du sanctuaire dans un anglais fruste mais fluide et s'extasie devant l'étendue de la place où des fidèles affluent chaque jour : nul doute qu'il s'acharne à prouver à ses invités que la sainteté du lieu où ils viennent de poser le pied ne le cède en rien à celle de leur pays d'origine.
Enchanté par la splendeur de la cathédrale et par la majesté de l'hôtel qui les attend tout à côté, le metteur en scène Yaïr Mozes se félicite de n'avoir pas décliné la requête de son ambassade et, malgré le poids des ans, d'avoir atterri dans ce pays lointain afin d'assister à une rétrospective de ses films. Mais, comme souvent au cours des dernières années, la tristesse le submerge à la pensée de son directeur de la photographie, qui épaulerait déjà sa caméra et, au coeur de cette pureté hivernale, tenterait de fixer sur la pellicule, sinon la cathédrale elle-même immortalisée un nombre incalculable de fois, du moins l'éclat de la lune dont la pâleur se reflète sur les chaînes de la place, voire l'ombre des marches massives menant à la ville ancienne. Et le metteur en scène songe que, s'il s'emportait, comme jadis, contre le gaspillage d'une précieuse pellicule, son directeur de la photographie sourirait sans un mot et arguerait que des prises de vue inopinées, sans aucun rapport avec l'intrigue ou les personnages, offraient, plus d'une fois, la possibilité d'enrichir sur la table de montage des enchaînés banals entre des scènes et d'insuffler à un film éminemment réaliste cette dimension mystique et symbolique si prisée de son ex-scénariste.
Eût-il été encore en vie que Tolédano, le directeur de la photographie, ne se serait pas tenu coi sous le flot intarissable des explications de leur hôte auquel il convenait décidément d'imposer des limites, mais il se serait écarté et, de manière à la fois furtive et ostensible, aurait gavé sa caméra affamée du profil, ou de la silhouette, voire de la seule ombre de Ruth, elle dont l'amour qu'il lui vouait avait causé la mort de Tolédano.
C'est peut-être à cause d'elle que, des années après son décès, Mozes se souvient autant de lui, car l'actrice, objet de l'amour malheureux du directeur de la photographie, est devenue, depuis, la compagne de voyage attitrée de Mozes ou, plus précisément, une «figure» qu'il a prise sous son aile. A cette heure, la voilà sous sa protection, vêtue d'un manteau à poils râpé, un peu courbée, presque recroquevillée mais, malgré les traces laissées par les ans, elle demeure attirante, alors que son attention bienveillante, qui paraît sincère même quand elle ne l'est pas, encourage le déluge verbal nocturne qu'il convient d'endiguer, une fois pour toutes.
Revue de presse :
L'écrivain israélien a séduit le jury le plus exigeant de la saison littéraire avec «Rétrospective», roman crépusculaire sur l'Europe de la diaspora juive. Les amateurs de nombres ronds se réjouiront de savoir qu'Avraham B. Yehoshua est écrivain depuis cinquante ans et a publié dix romans. On voit par là qu'il est un auteur rare. Mais «Rétrospective», qui vient de remporter le prix Médicis étranger, valait l'attente...
Finalement, Avraham B. Yehoshua tente d'imaginer la civilisation méditerranéenne qu'il appelle de ses voeux. Il lui offre le cadre géographique voyageur de ces tableaux, de ces romans et de ces films qui circulent d'un bout à l'autre du bassin fondateur. Mozes doit se réconcilier avec Trigano. Israël doit renouer avec ses racines tant européennes qu'orientales. Maintenant que nous sommes tous vieux et fatigués, il serait temps que nous nous reposions. (David Caviglioli - Le Nouvel Observateur du 8 novembre 2012)

L'écrivain israélien Avraham B. Yehoshua, prix Médicis étranger, s'interroge sur la création artistique et la fuite du temps. Une envoûtante Rétrospective...
Quelle scène pourrait être plus troublante pour un homme vieillissant qui se demande "comment ne pas renoncer au désir pendant le peu de temps qui nous reste" ? Ce tableau, réalisation parfaite d'un plan de cinéma, trône au-dessus du lit de la chambre d'hôtel de Mozes. Pure coïncidence ? Geste de réconciliation à l'initiative de Trigano ? Telle est la question, jamais résolue, au coeur de ce roman envoûtant et complexe, réflexion sur la création artistique et le sens de la vie, balançant sans cesse entre cérébralité et surréalisme baroque à la Buñuel. (Emmanuel Hecht - L'Express, novembre 2012)

Le maître israélien Avraham B. Yehoshua nous offre un grand roman sur l'art, l'amour et le temps qui passe...
En partant d'un épisode qu'il a lui-même vécu à Saint-Jacques-de-Compostelle, Yehoshua a imaginé la longue marche d'un vieil homme en pèlerinage vers son passé et l'homme qu'il fut. Ce voyage n'est pas de tout repos : de questions restées sans réponse en blessures jamais cicatrisées, Mozes se met à nu. En s'identifiant au vieux créateur, Yehoshua ne se donne pas le meilleur rôle mais comme homme et comme créateur, il pose les questions essentielles : qui écrit le film de nos vies ? Dieu, les hommes, le hasard ? Rétrospective est une histoire forte, émouvante, qui parle de la fuite du temps, de nostalgie, de la perte des amis et des amours, de la création artistique tantôt consolatrice, tantôt destructrice. En couronnant il y a quelques jours le roman d'Avraham B.Yehoshua, un an après avoir sacré David Grossman pour son chef-d'oeuvre Une femme fuyant l'annonce, les jurés du prix Médicis ont ainsi salué l'éclatante vigueur de cette littérature israélienne qui, loin d (Bruno Corty - Le Figaro du 21 novembre 2012)

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  • ÉditeurGrasset
  • Date d'édition2012
  • ISBN 10 224677151X
  • ISBN 13 9782246771517
  • ReliureBroché
  • Nombre de pages480
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Avraham B.Yehoshua
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Description du livre Paperback. Etat : NEUF. Une rétrospective est organisée à Saint-Jacques-de-Compostelle en l'honneur du réalisateur israélien Yaïr Mozes. Celui-ci, au soir de sa vie, retrouve Ruth, l'actrice qui fut jadis sa muse et à cause de qui il a rompu avec Saül Trigano, son scénariste. En même temps qu'il revoit ses premières oeuvres, Yaïr revoit sa jeunesse et reconsidère tout ce qui a fait son parcours. - Nombre de page(s) : 480 - Poids : 570g - Langue : HEBREU - Genre : Littérature Moyen Orient. N° de réf. du vendeur N9782246771517

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