Présentation de l'éditeur :
Harpagon (du latin harpagonem, " grippe-sou ") est un personnage égoïste, mesquin, cupide et odieux. Ce parfait avare arrange les mariages de ses deux enfants Cléante et Élise. Mais Élise s'est déjà fiançée à Valère, en secret, et l'amoureux n'a pas hésité à se faire passer pour un valet pour être auprès de sa dulcinée. Cléante, quant à lui, rêve d'épouser Marianne. Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'elle est également l'Élue choisie par son père Harpagon : le quiproquo est entretenu durant toute la pièce. Au IVe acte, le trésor d'Harpagon (dix mille écus en or enterrés au fond du jardin) est dérobé par Cléante. Il veut s'en servir comme moyen de pression contre son père pour infléchir sa décision. L'Avare tant attaché à ses biens accepte que son fils épouse Marianne qui finit par découvrir que Valère est son frère. Élise peut enfin prendre pour mari l'homme qu'elle voulait. Cette comédie en cinq actes et en prose de Molière a été écrite en 1668. Créée au Palais-Royal le 9 septembre 1668, la pièce est ensuite publiée à Paris. Médiocrement accueillie, elle n'est jouée que neuf fois avant d'être retirée. Les spectateurs sont déroutés par les " ambivalences esthétiques " et par l'utilisation de la prose (au XVIIesiècle, toute œuvre littéraire un peu ambitieuse ne se concevait qu'en langage " noble ", c'est-à-dire versifié). L'une des sources les plus communément admises pour l'intrigue et certaines scènes de L'Avare est La Marmite de Plaute.
Quatrième de couverture :
Harpagon est l'une des plus grandes créations de Molière. Tout, dans cet homme, respire l'avarice et la décrépitude. Rongé par une maladie de corps, Harpagon l'est aussi par une maladie de l'âme. Ladre, il rogne sur la nourriture et les habits de ses domestiques, sur l'avoine de ses chevaux, sur l'entretien de son fils, obligé d'emprunter à taux usuraire pour vivre, et sur les cadeaux indispensables à sa fiancée. Usurier, il prête à des taux exorbitants, calcule, évalue tous les objets qui l'entourent. Dans cette atmosphère poussiéreuse et sordide, où fusent les mots féroces, le père usurier s'oppose au fils emprunteur. L'avarice détruit l'amour filial, l'amour paternel, l'amour quel qu'il soit. La cassette remplie d'or enterrée dans le jardin est l'âme, le cœur, le souffle même d'Harpagon. Les retrouvailles d'un homme et d'une cassette sont ici le seul hymne à l'amour.
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