L'Homme-Dieu ou le sens de la vie - Couverture souple

Ferry, Luc

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9782253142614: L'Homme-Dieu ou le sens de la vie

Couverture souple

ISBN 10 : 2253142611 ISBN 13 : 9782253142614

Editeur : Le Livre de Poche, 1997

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180pages. poche. broch�.

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Revue de presse :

Les philosophes r�investissent aujourd'hui la vie de la cit�, ainsi Luc Ferry avec son essai sur L'Homme-Dieu ou le sens de la vie. Ce retour des philosophes dans la vie de la cit� se traduit par la parution de nombreux ouvrages qui int�ressent au plus haut point nos citoyens comme en attestent leurs chiffres de vente.

Mais cet int�r�t nouveau pour les r�flexions propos�es implique de nombreuses questions pour le philosophe. Doit-il d�crire pour ses pairs (et en cette fin de XX�me si�cle, faire ainsi preuve d'�rudition afin �d'h�riter� de l'histoire de la philosophie, mais aussi utiliser un vocabulaire herm�tique au grand public) ? Doit-il b�tir une oeuvre dont chaque livre viendra constituer une pierre ? Doit-il s'adresser au �grand public� et dans ce cas � quel niveau d'abstraction dans une soci�t� o� les m�dias tiennent une place dominante ? Entre ces trois positions, Luc Ferry a opt� pour une ouverture du d�bat vers le �grand public�, ce qui l'�loigne n�cessairement des autres positions sans que cela puisse lui �tre reproch� en soi.

Dans cet essai, le questionnement repose sur une interrogation quant � l'id�e de �Progr�s� dont on pense, depuis le si�cle des Lumi�res, qu'il s'agit de quelque chose de positif (en relation m�me avec la s�mantique du terme) alors que l'on peut aujourd'hui se poser la question de savoir s'il est r�ellement aussi positif que cela. Ceci va d�boucher sur ce que Luc Ferry va qualifier �d'humanisme de l'homme moderne�. Il va ainsi d�velopper l'hypoth�se que l'homme moderne est en qu�te de formes de transcendances malgr� le triomphe d'un relativisme dont le champ d'action privil�gi� aura d'abord �t� la science et dont la cons�quence est, selon ses termes, �une humanisation du divin et une divinisation de l'humain�.
C'est dire l'importance du questionnement qu'il op�re sur l'id�e de religion et sur les formes de religion elles-m�mes dans une cit� � l�gitimit� la�que aussi bien dans son id�ologie du savoir que dans l'expression de son pouvoir temporel. Cette hypoth�se s�duisante refl�te une opinion (qui n'est d'ailleurs pas seulement celle de l'auteur) qu'il est loisible au lecteur d'accepter, comme de relativiser ou m�me de refuser.

C'est donc cette hypoth�se que Luc Ferry va d�fendre, mais le regard peut diverger quant � la m�thode employ�e : le recours � des illustrations qui peuvent �tre qualifi�es de journalistiques assure le succ�s de son parcours argumentatif aupr�s du grand public, mais peut-on dire qu'elles d�fendent pour autant pleinement la cause et la rigueur du raisonnement.
Dans la tradition de la forme litt�raire que sont les essais, s'agit-il d'une forme d'illustration fiable ? Ce que l'auteur gagne en proximit�, il le perd en rigueur. Il peut, � la limite, �tre possible de qualifier sa d�marche de sophistique, probl�matique � laquelle il ne s'est �videmment pas confront� dans son interrogation mais qui est coh�rente avec les modalit�s de la m�diatisation actuelle du d�bat politique, ou m�me encore de contingente aux apparences politiques et sociales actuelles. En tous les cas, il propose une intelligibilit� de formes sociales telles que la bio�thique et l'engouement humanitaire. Mais peut-on suivre pour autant sans r�ticences sa lecture de �l'amour moderne� ?

La validit� de cet essai concerne bien s�r �galement l'homme d'entreprise dans la mesure o� il offre une lecture possible des transformations actuelles du lien social. Si l'entreprise pouvait �tre consid�r�e comme implicitement ou m�me explicitement l�gitime (elle produisait de la richesse, distribuait des revenus et cr�ait des emplois, pla�ant au centre de l'activit� humaine la valeur �conomique), ce n'est plus le cas aujourd'hui (si elle produit toujours de la richesse, elle ne distribue plus autant de revenus et ne cr�e plus autant d'emplois, ce qui remet en cause le statut social du travail et celui de la valeur �conomique).
Alors, il est normal de voir le citoyen se tourner vers d'autres l�gitimit�s (�transcendances� dirait l'auteur) et il est normal de voir ces transcendances concr�tis�es par des institutions (comme l'humanitaire). C'est ce qui interf�re avec la pratique de l'homme d'entreprise et doit le faire r�fl�chir sur le devenir de l'homme dans les soci�t�s modernes et dans l'entreprise. -- Yvon Pesqueux -- -- Business Digest

Nous vivons aujourd'hui un double processus
A l'humanisation du divin li�e au refus des arguments d'autorit�, r�pond une divinisation de l'humain, cons�quence logique de la naissance de l'amour moderne et des relations sentimentales.
En d�pit des apparences et par-del� les discours r�currents, certaines formes de transcendances persistent
Le divin aujourd'hui n'est plus une donn�e ext�rieure r�v�l�e a priori mais s'enracine dans la conscience et la subjectivit� humaines.
La question du sens de la vie se reformule dans les limites d'un nouvel humanisme
C'est par le don volontaire de soi et l'amour de l'autre que l'individu moderne trouve le sens de sa vie. Le d�veloppement de l'id�e humanitaire est le symbole par excellence ce cette �volution. -- Id�es cl�s, par Business Digest

Pr�sentation de l'�diteur :

Le recul des religions r�v�l�es, la la�cisation de la soci�t�, l’�mergence, avec le marxisme, la psychanalyse et le structuralisme, d’une nouvelle philosophie de l’homme ont-ils renvoy� la question du sens de la vie � la sph�re priv�e, au libre choix – ou au d�sarroi – de chacun de nous ?
Rien n’est moins s�r, affirme Luc Ferry qui envisage deux processus modernes, enracin�s dans le xviiie si�cle : l’humanisation du divin,marqu�e par le rejet des dogmes et l’exigence d’adaptation du message religieux au temps pr�sent ; et la divinisation de l’humain, dont t�moignent l’invocation accrue des droits de l’homme, le choix affectif pos� comme fondement de la famille,la r�flexion sur la bio�thique... Dans ce mouvement qu’il juge porteur d’universalit�, Luc Ferry voit les sources possibles d’un nouvel humanisme et d’une spiritualit� pour demain, dont il tente ici de d�finir les contours.

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