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Harbach, Chad L'Art du jeu ISBN 13 : 9782253169475

L'Art du jeu - Couverture souple

 
9782253169475: L'Art du jeu
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696pages. poche. Broché.

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Revue de presse :
Après le dollar et la famille, le base-ball est le troisième emblème de l'Amérique, une véritable religion qui engendre des histoires et des légendes, une culture et une morale. De quoi titiller les romanciers qui, de Robert Coover à Bernard Malamud, de Stephen King à Don DeLillo, ont fourbi leurs battes pour dévoiler les mystères de ce sport qui incarne l'âme de leur patrie. Natif du Wisconsin -le berceau du base-ball-, Chad Harbach, 36 ans, leur a emboîté le pas en signant cet Art du jeu, un premier roman qui fut l'une des révélations de l'année 2011 aux Etats-Unis. (André Clavel - L'Express, mai 2012)

Cet Américain a bâti autour du base-ball un premier roman d'un classicisme roué sur l'identité virile. Captivant...
L'allusion au base-ball vous inquiète ? La maîtrise des règles de ce sport n'est pas plus nécessaire pour être emporté par L'Art du jeu que ne l'est la connaissance des cétacés et des moyens de les pêcher pour être harponné par Moby Dick, d'Herman Melville, l'une de ses références - Guert est un spécialiste de cette oeuvre et son université fait de l'écrivain sa " mascotte " officielle... Dans L'Art du jeu, le Westich College remplace le bateau le Pequod ; Henry n'est pas sans évoquer le marin Ismaël ; Mike, avec son objectif fou de faire triompher son équipe, le capitaine Achab et sa traque de la baleine blanche. Et puis les joueurs se désignent eux-mêmes comme " les Harponneurs "...
Ajoutons à cela qu'il rappelle sans doute aux écrivains leur propre art. Chad Harbach écrit ainsi, à propos du base-ball : " Les moments d'inspiration n'étaient rien, comparés à l'éradication des erreurs. " Lui-même a passé dix années à reprendre sans relâche ce premier roman - parallèlement à son travail bénévole pour la revue littéraire n + 1 - avant qu'il ne soit acheté 650 000 dollars par un éditeur et ne devienne l'événement littéraire de 2011 aux Etats-Unis. Cette masse de travail, perceptible si l'on décortique les subtilités, effets de construction et strates du livre, est tout au service de la grâce remarquable de L'Art du jeu, comme né d'un seul geste romanesque parfait. C'est, paraît-il, le propre des grands lanceurs. (Raphaëlle Leyris - Le Monde du 31 mai 2012)

Rassurons d'emblée le lecteur français pour qui les règles du base-ball paraissent aussi indéchiffrables qu'un hiéroglyphe : on peut se passionner pour L'art du jeu sans avoir jamais posé les pieds sur une troisième base, comme on peut apprécier Moby Dick sans maîtriser les subtilités de la pêche à la baleine...
L'art du jeu est une fiction nostalgique ancrée dans la tradition américaine, un beau roman métaphorique qui démontre que le sport comme la littérature ont toujours le pouvoir de "révéler quelque chose d'authentique et d'essentiel sur la condition humaine". Un de ces livres précieux qui transportent dans un monde plus innocent, généreux, drôle et intelligent. On le referme avec une mission urgente : y amener ses amis. (Thomas Mahler - Le Point du 7 juin 2012)

Tout palpite et file à la vitesse de l'éclair sous la plume de Harbach. Les vies sont résumées en toute célérité, avec quelques fenêtres ouvertes sur des séances de rattrapage offertes aux héros pour embellir leurs existences ratées : retour aux sources d'une donzelle écrasée par un homme plus âgé qu'elle, tentation homosexuelle d'un père de famille. Trépidant, survolté, ce premier roman tremble pourtant en sourdine. Plus que ses effets de manche, c'est sa fragilité cachée qui en fait le prix. (Marine Landrot - Télérama du 27 juin 2012)

Il faut avoir un certain courage, quand on est un jeune auteur inconnu, pour vouloir écrire un livre sur le base-ball aux Etats-Unis. Depuis Bernard Malamud et son classique The Natural, qui montrait à quel point ce sport ne serait rien sans l'Amérique et vice versa, beaucoup ont essayé sans qu'on ait même envie de retenir leur nom. Mais celui de Chad Harbach risque de s'inscrire pour quelque temps dans le cercle très fermé de ces nouveaux auteurs américains qui comptent. En un coup d'essai, un premier roman baptisé l'Art du jeu (The Art of Fielding en anglais), Harbach s'est attiré les louanges des plus grands, de Jonathan Franzen à John Irving...
Car le secret de Chad Harbach, c'est bien celui-là. Faire du base-ball une toile de fond idéale pour narrer les petites et les grandes choses de la vie. Pas besoin de jouer de la batte ou même de comprendre les règles subtiles d'un sport immensément cérébral - contrairement à ce que l'amateur non avisé pourrait penser - pour se plonger à corps perdu dans l'Art du jeu...
Aujourd'hui, Chad Harbach se trouve donc à essayer de gérer un succès qui n'en finit plus. Mais il le fait de manière paisible et tranquille, s'imposant comme le dernier en date d'une longue lignée de chroniqueurs de l'Amérique. Ceux-là même qui puisent leur inspiration dans les détails les plus intimes qui façonnent l'existence. (Libération du 28 juin 2012)
Extrait :
Schwartz ne fît pas attention au gamin pendant le match. Comme tout le monde, il nota simplement quelques évidences : un joueur de petite taille - le plus petit sur le terrain -, un nouvel arrêt-court sous-vitaminé, rapide mais manquant cruellement de puissance à la batte. Ce n'est qu'après la partie, lorsque le gosse revint sur le terrain écrasé de soleil pour s'entraîner à capter des balles roulantes, que Schwartz allait remarquer la grâce avec laquelle Henry accomplissait tous ses gestes.
C'était le deuxième dimanche d'août ; Schwartz allait bientôt rentrer en deuxième année au Westish College, une petite université au coeur du Wisconsin, berceau du baseball. Il avait passé l'été à Chicago, sa ville natale, et son équipe de l'American Légion, la ligue amateur, venait de battre une bande de fermiers du Dakota du Sud en demi-finale d'un obscur tournoi. Les quelques dizaines de spectateurs perdus sur les gradins applaudirent mollement lors du dernier retrait. Schwartz, qui avait souffert de la chaleur toute la journée, jeta son casque de receveur et avança d'un pas titubant vers l'abri. Étourdi, il se laissa tomber au sol, soulageant ses reins endoloris sur les mailles de la clôture. C'était la fin de l'après-midi, mais le soleil demeurait ardent. Il avait fait cinq matches depuis le vendredi soir, cuisant comme un rôti en papillote dans son plastron noir.
Ses coéquipiers lancèrent leurs gants dans l'abri et se dirigèrent vers la buvette. La finale commençait dans une demi-heure. Schwartz détestait se voir aussi faible, au bord de l'évanouissement. Mais qu'y pouvait-il ? Tout l'été, il s'était entraîné - haltères le matin, dix heures de travail à la fonderie, et baseball le soir. Et il y avait cette canicule infernale. Il aurait dû déclarer forfait pour ce tournoi - demain, dès l'aube, il y avait entraînement de football à Westish, une épreuve autrement plus douloureuse... Combien de sprints, avec tout l'attirail au complet, le coach allait-il leur imposer ? Il devrait être en train de dormir à l'heure qu'il était, à ménager ses genoux, mais ses coéquipiers l'avaient supplié de ne pas les lâcher. Et maintenant il était coincé sur ce terrain miteux, entre une décharge et un sex-shop, en bordure de la nationale à la sortie de Peoria. S'il avait eu deux sous de jugeote, il aurait fait l'impasse sur la finale et serait rentré au campus qui se trouvait à cinq heures de route. Un saut à l'infirmerie pour se requinquer, et il aurait dormi. Penser à Westish lui fit du bien. Il ferma les yeux et tenta de rassembler ses forces.
Lorsqu'il ouvrit les paupières, l'arrêt-court du Dakota du Sud revenait au petit trot sur le terrain. Au moment où le gamin passait devant le monticule du lanceur, il retira sa veste et la jeta au sol. Il portait un maillot de corps blanc, avait un torse tout creusé et la peau cramoisie d'un cul-terreux. Ses bras étaient aussi épais que les pouces de Schwartz ! Le gosse avait troqué sa casquette verte de l'American Légion pour un couvre-chef des Cardinals de Saint Louis, d'un rouge délavé devenu rose. Ses mèches blondes saillaient sous la casquette. Il semblait avoir quatorze ans, quinze tout au plus, bien que le tournoi fut réservé aux plus de dix-sept ans.

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  • ÉditeurLe Livre de Poche
  • Date d'édition2013
  • ISBN 10 2253169471
  • ISBN 13 9782253169475
  • ReliurePoche
  • Nombre de pages696
  • Evaluation vendeur
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ISBN 10 :  2709636689 ISBN 13 :  9782709636681
Editeur : JC Lattès, 2012
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Harbach, Chad
Edité par Distribooks Inc (2013)
ISBN 10 : 2253169471 ISBN 13 : 9782253169475
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