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R240052344. MAGNETO.. 2011. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 354 pages.. . . . Classification Dewey : 840.092-XXI ème siècle
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Présentation de l'éditeur :
" Avant de rentrer chez elle après les résultats de l'élection, Cotentin saute dans un taxi et se fait conduire place de la Bastille. Il y pleut à torrents. C'est la débandade. Elle ne descend pas de la voiture et elle rentre chez elle où elle regarde la fête à la télévision ? car elle a acheté un récepteur. S'ils avaient compris à la station qu'elle n'en avait pas, ils auraient pu penser qu'elle le faisait exprès pour les narguer. Elle reste surtout fidèle à sa radio préférée où les gens parlent lentement d'auteurs dont ils oublient de rappeler le nom tant ils croient que tout le monde les connaît. A Radio Gaîté au contraire, les noms sont claironnés mais les invités n'ont pas le temps de dire grand-chose. "Elle est arrivée tout droit de son Cherbourg natal, se nomme Cotentin, est curieuse de tout, et vient d'être embauchée dans une radio populaire très écoutée. Sa fonction lui vaut d'être sollicitée par tous ceux qui rêvent d'être un jour les héros de son émission, au nombre desquels un intellectuel connu pour son art de la provocation. Et c'est parce que cet hurluberlu s'est attiré les foudres de François Mitterrand, tout juste élu président de la République, que notre héroïne se retrouve, sans le savoir, surveillée par la police. Une armée de policiers aussi farfelus que décontenancés par leur " sujet " multiplie écoutes, filatures, cambriolages, convocations au Quai des Orfèvres. Cotentin, elle, traverse ces avanies toujours aussi candide, ne se doutant jamais de quoi que ce soit. Dans une langue truculente, Françoise Hamel nous conte la vie presque ordinaire d'une femme de notre époque, entre les tracas quotidiens et les relations pas toujours aisées avec sa mère, dans un roman à clé qui met en scène, sur un ton enlevé et plaisant, une des dérives d'un président récent, obsédé par ses secrets de famille et la hantise qu'un trublion ne les révèle au grand public.
Extrait :
Ils ont besoin de quelqu'un comme vous.
La voix au téléphone n'a pas précisé comment elle est.
En trench-coat sable rescapé d'un cadeau et sac à bandoulière décousu sur plusieurs centimètres, elle s'avance sur le trottoir d'une avenue où les petites haies luisantes et bien taillées sont à la hauteur des grilles noires à pointes dorées. Les cascades de géraniums blancs descendent des balcons d'opéra. Les vitrines sont des miroirs où passent les nuages. Elle essaie d'y prendre l'allure conquérante de la jeune Parisienne de 1981. Son sac en devient une pancarte. Sa démarche, une arrivée triomphale dans le monde du travail.
Et surtout ne me décevez pas, a insisté la voix - une amie d'un ami ou plutôt d'un ex-ami. Quelqu'un comme moi, ils ont besoin de quelqu'un comme moi. Pour se remonter avant le rendez-vous fixé à onze heures, elle entre dans un café. A une table contre la vitre, elle dispose autour d'elle son petit décor familier qui la protège : un cahier de brouillon à spirale, un stylo-feutre grignoté, un paquet de Gitanes filtre à cause de la chanson «Nous n'avions pas fini de fumer nos Gitanes». La fumée danse sur le paquet bleu. Il lui manque un chapeau cloche sur la tête pour se sentir la solitaire abandonnée au bord du vide dans les immenses brasseries désertes des tableaux en scope d'Edward Hopper dont elle se demande si elle va l'aimer encore tant les mauvaises reproductions se répandent jusque dans les couloirs du métro.
Une sourde envie la vrille comme à quinze ans, de faire juste ce qu'elle ne doit pas faire. Déraper : la grande tentation. Frôler l'irréversible. Rester là, de plus en plus immobile, ne pas se présenter à l'entretien.
Derrière la vitre, des lames orange et argent écrivent le mot Gaieté sur la façade d'un immeuble en camion géant posé sans roues sur le trottoir. Irréel : c'est en face, à Radio Gaieté, qu'elle va se présenter. Elle ignore à peu près tout de cette radio, la préférée de sa mère.
La voix au téléphone n'a pas précisé comment elle est.
En trench-coat sable rescapé d'un cadeau et sac à bandoulière décousu sur plusieurs centimètres, elle s'avance sur le trottoir d'une avenue où les petites haies luisantes et bien taillées sont à la hauteur des grilles noires à pointes dorées. Les cascades de géraniums blancs descendent des balcons d'opéra. Les vitrines sont des miroirs où passent les nuages. Elle essaie d'y prendre l'allure conquérante de la jeune Parisienne de 1981. Son sac en devient une pancarte. Sa démarche, une arrivée triomphale dans le monde du travail.
Et surtout ne me décevez pas, a insisté la voix - une amie d'un ami ou plutôt d'un ex-ami. Quelqu'un comme moi, ils ont besoin de quelqu'un comme moi. Pour se remonter avant le rendez-vous fixé à onze heures, elle entre dans un café. A une table contre la vitre, elle dispose autour d'elle son petit décor familier qui la protège : un cahier de brouillon à spirale, un stylo-feutre grignoté, un paquet de Gitanes filtre à cause de la chanson «Nous n'avions pas fini de fumer nos Gitanes». La fumée danse sur le paquet bleu. Il lui manque un chapeau cloche sur la tête pour se sentir la solitaire abandonnée au bord du vide dans les immenses brasseries désertes des tableaux en scope d'Edward Hopper dont elle se demande si elle va l'aimer encore tant les mauvaises reproductions se répandent jusque dans les couloirs du métro.
Une sourde envie la vrille comme à quinze ans, de faire juste ce qu'elle ne doit pas faire. Déraper : la grande tentation. Frôler l'irréversible. Rester là, de plus en plus immobile, ne pas se présenter à l'entretien.
Derrière la vitre, des lames orange et argent écrivent le mot Gaieté sur la façade d'un immeuble en camion géant posé sans roues sur le trottoir. Irréel : c'est en face, à Radio Gaieté, qu'elle va se présenter. Elle ignore à peu près tout de cette radio, la préférée de sa mère.
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- ÉditeurPresses de la Cité
- Date d'édition2011
- ISBN 10 2258090334
- ISBN 13 9782258090330
- ReliureBroché
- Nombre de pages360
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PRESSES DE LA CITE
(2011)
ISBN 10 : 2258090334
ISBN 13 : 9782258090330
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Paperback
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Description du livre Paperback. Etat : NEUF. 0500Candide et curieuse de tout, elle est arrivée de son Cherbourg natal. Elle se voyait écrivain mais, à trente ans déjà, elle veut être quelque part, travailler. La voilà embauchée dans une radio populaire, et rapidement sollicitée par le Tout-Paris des années 80 qui rêve d être invité à son émission. C est ainsi qu un intellectuel connu pour son art de la provocation, le célèbre Jean-Edern Hallier, la harcèle et la place bien malgré elle au coeur de la fameuse affaire des Ecoutes de l Elysée. Notre héroïne naïve mais sans complexe, qui se nomme Cotentin, subira alors ennuis et filatures sans jamais se douter de quoi que ce soit. Pour elle, la vie est un roman.Dans une langue truculente, entre cocasse et burlesque, Françoise Hamel raconte aussi le quotidien presque ordinaire d une femme des années 80. Une histoire parfois délirante, entre réalité et fantasmes.0300Les années 80 racontées à travers le récit drolatique d une jeune Candide normande travaillant dans une grande radio à Paris." Avant de rentrer chez elle après les résultats de l élection, Cotentin saute dans un taxi et se fait conduire place de la Bastille. Il y pleut à torrents. C est la débandade. Elle ne descend pas de la voiture et elle rentre chez elle où elle regarde la fête à la télévision ? car elle a acheté un récepteur. S ils avaient compris à la station qu elle n en avait pas, ils auraient pu penser qu elle le faisait exprès pour les narguer. Elle reste surtout fidèle à sa radio préférée où les gens parlent lentement d auteurs dont ils oublient de rappeler le nom tant ils croient que tout le monde les connaît. A Radio Gaîté au contraire, les noms sont claironnés mais les invités n ont pas le temps de dire grand-chose. "Elle est arrivée tout droit de son Cherbourg natal, se nomme Cotentin, est curieuse de tout, et vient d être embauchée dans une radio populaire très écoutée. Sa fonction lui vaut d être sollicitée par tous ceux qui rêvent d être un jour les héros de son émission, au nombre desquels un intellectuel connu pour son art de la provocation. Et c est parce que cet hurluberlu s est attiré les foudres de François Mitterrand, tout juste élu président de la République, que notre héroïne se retrouve, sans le savoir, surveillée par la police. Une armée de policiers aussi farfelus que décontenancés par leur " sujet " multiplie écoutes, filatures, cambriolages, convocations au Quai des Orfèvres. Cotentin, elle, traverse ces avanies toujours aussi candide, ne se doutant jamais de quoi que ce soit. Dans une langue truculente, Françoise Hamel nous conte la vie presque ordinaire d une femme de notre époque, entre les tracas quotidiens et les relations pas toujours aisées avec sa mère, dans un roman à clé qui met en scène, sur un ton enlevé et plaisant, une des dérives d un président récent, obsédé par ses secrets de famille et la hantise qu un trublion ne les révèle au grand public. - Nombre de page(s) : 354 - Poids : 380g - Genre : Littérature française Romans Nouvelles Correspondance. N° de réf. du vendeur N9782258090330
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