Le Paris de mes amours - Couverture souple

Deforges, Régine

Couverture souple

ISBN 10 : 2259207693 ISBN 13 : 9782259207690

Editeur : Plon, 2011

Synopsis

J'aime me balader dans Paris, vagabonder le nez en l'air en compagnie de mes chers fantômes : poètes, romanciers, peintres, photographes, piétons de Paris ou mauvais garçons. Les uns m'entraînent dans telle ou telle rue, tel bistrot, les autres dans l'ombre d'une église ou celle d'un pont. Flâner est une occupation qui m'est familière, et Paris est le lieu idéal où s'entremêlent l'histoire et les anecdotes populaires, les émotions de la vie du passé et de celle qui nous occupe. Musarder dans Paris, c'est savoir regarder en souriant un couple d'amoureux, un vol de canards au-dessus de la Seine, s'arrêter pour écouter le vieil accordéoniste qui joue en fredonnant : "Paris je t'aime, je t'aime, je t'aime avec ivresse, comme une maîtresse".

A propos du livre

Extrait :

J'ai plus écrit de toi Paris que de moi-même
Et plus qu'en mon soleil en toi Paris j'ai cru.

Louis Aragon.

Il m'a fallu une bonne dose d'optimisme et de culot pour me lancer dans la rédaction d'un livre sur Paris ! Comme tout... me semblait simple ! J'étais sûre de connaître cette ville qui ne cesse de me fasciner depuis le premier jour où j'ai erré de rue en rue. J'étais certaine que tous les «piétons de Paris» allaient me donner la main, m'aider à découvrir ou à redécouvrir cette ville qui se plaît à égarer ses adorateurs, qui se joue de leur naïveté ou de leur vanité, qui sait se faire séduisante et, l'instant d'après, presque repoussante. Tout est bon à Paris pour désarçonner celui qui part à sa conquête avec des chansons et des poèmes dans la tête. Ils ne savent pas, les malheureux, que les poètes sont des menteurs. Et que les compositeurs de chansons écrivent des paroles d'amour, mais aussi de trahison, de déchéance, de misère dont ils rendent, avec désinvolture, Paris responsable.
Je les aime toutes, ces rengaines qui chantent Paris. Tout a commencé par les chansons que fredonnait ma mère ou que j'entendais à la radio quand j'étais enfant. Paris ! ce seul nom me faisait rêver... Que cette ville devait être belle, étrange pour suggérer tant de refrains ! Ils se bousculaient dans ma mémoire. Aujourd'hui encore, j'ai la tête pleine de ces chansons :

Ah ! qu'il était beau mon village
Mon Paris, notre Paris !
On y parlait un seul langage
Ça suffisait pour êtr' compris !

Les Français ont chanté : sur les barricades, dans les tavernes, dans les salons et les rues, sur les places, accompagnés d'une viele ou d'une guiteme, l'ancêtre de la mandoline, et, plus tard, d'un accordéon ou d'une guitare. Le temps d'un refrain, la fille de joie côtoyait la midinette et la femme du monde, le mauvais garçon, l'étudiant et l'ouvrier.
L'âge d'or des chansons de Paris va de la fin du XIXe siècle jusqu'au milieu du XXe.
Ils sont nombreux ceux qui ont chanté la plus belle ville du monde. Parmi eux, Charles Trenet, dont ma fille Léa tomba amoureuse vers l'âge de quatre ans et dont elle connaît toute l'oeuvre. Que de fois, alors que je me trouvais dans un pays lointain, j'ai fredonné :

Revoir Paris
un p'tit séjour d'un mois
Revoir Paris
Et retourner chez soi...

Mon propos, aujourd'hui, n'est pas Paris et ses chansons, auxquels d'ailleurs j'ai consacré un bel album, mais de me balader dans «mon» Paris en compagnie de «mes fantômes», car Paris en recèle beaucoup. Quelques-uns sont envahissants, ils cherchent à m'entraîner dans telle ou telle rue, tel ou tel bistrot, dans l'ombre d'une église ou celle d'un pont... Mais je dois rendre cohérentes mes déambulations parisiennes.
Quel que soit le temps, je quitte la rue Saint-André-des-Arts vers dix, onze heures du matin. Selon mon humeur, je me dirige vers la Seine par la rue des Grands-Augustins, traverse le quai jusqu'au pont Neuf. Parfois je me penche et regarde couler la Seine, voguer les péniches et les bateaux-mouches. Autrefois, face à la statue d'Henri IV, se trouvait un bar-tabac où j'aimais m'arrêter pour prendre un café et fumer ma première cigarette. Les habitués étaient des mariniers, des employés du Palais de justice, des commerçants du coin et des bouquinistes. La plupart du temps, j'étais la seule femme, hormis une ou deux hors d'âge et la patronne. Quand je ne lisais pas, j'écoutais les conversations qui, toutes, portaient sur le temps, la cherté de la vie, la circulation, les maladies des uns et des autres. Plus rarement il était question de femmes, d'amour ou de littérature. Le temps passant, les verres de vin blanc succédaient au café arrosé, les premiers sandwichs apparaissaient. L'odeur alors changeait : saucisson, rillettes, oeufs durs, vin rouge. Je redemandais un café, fumais une autre cigarette dans le brouhaha des conversations et de la machine à café. C'est là que j'ai lu L'Écluse numéro 1 de Georges Simenon.

(...)

Présentation de l'éditeur :

Promenade poétique, littéraire et historique dans le temps et l'espace, ce livre est aussi celui des amitiés et des admirations de l'auteur : une galerie de portraits où les vivants et les morts ont forgé la personnalité de la plus belle ville du monde.

J'aime me balader dans Paris, vagabonder le nez en l'air en compagnie de mes chers fantômes : poètes, romanciers, peintres, photographes, piétons de Paris ou mauvais garçons. Les uns m'entraînent dans telle ou telle rue, tel bistrot, les autres dans l'ombre d'une église ou celle d'un pont. Flâner est une occupation qui m'est familière, et Paris est le lieu idéal où s'entremêlent l'histoire et les anecdotes populaires, les émotions de la vie du passé et de celle qui nous occupe. Musarder dans Paris, c'est savoir regarder en souriant un couple d'amoureux, un vol de canards au-dessus de la Seine, s'arrêter pour écouter le vieil accordéoniste qui joue en fredonnant : " Paris je t'aime, je t'aime, je t'aime avec ivresse, comme une maîtresse... "
R. D.

À propos de cette édition

• Éditeur: Plon
• Date d'édition: 2011
• ISBN 10: 2259207693
• ISBN 13: 9782259207690
• Reliure: Broché
• Nombre de pages: 416