La vie de la comtesse du Barry, dernière maîtresse officielle de Louis XV, représente l'une des plus grandes tragédies de l'Ancien Régime. C'est l'histoire de l'ascension fulgurante d'une " enfant de l'amour " qui deviendra, comme la Pompadour, l'égale d'une reine et qui, en 1793, finira sa vie sur l'échafaud. Etrange parcours pour cette fille naturelle d'un moine et d'une couturière, née en 1743, et qui réussit, grâce à sa très grande beauté, à sortir de sa modeste condition en se lançant dans une carrière galante. Celle qui sera vite surnommée Mlle L'Ange va être exploitée par un proxénète fameux, le comte du Barry, surnommé le " roué ", qui lui fera épouser son frère pour la présenter à la Cour. Louis XV en tombera aussitôt amoureux et fera tout pour la satisfaire. Au sommet de sa gloire, l'ancienne " grisette ", aux manières beaucoup plus voluptueuses que celles de la Pompadour, marquera par son mécénat les dernières années du règne. Mais, terriblement jalousée par les grands, détestée par la jeune dauphine Marie-Antoinette, Mme du Barry sera chassée de Versailles dès la mort de Louis XV et jetée en prison. Elle gardera des amis, comme le prince de Ligne, qui lui permettront de retrouver assez vite la liberté. Elle mènera alors dans son petit domaine de Louveciennes une existence riche et indépendante jusqu'à la Révolution. Mais le vol de ses bijoux, en 1791, va précipiter la chute de celle que Marat appellera la " catin royale "... A travers le portrait alerte et documenté de cette vie tumultueuse, le livre de Jacques de Saint Victor met au jour des aspects méconnus de la personnalité de Mme du Barry, tout en nous introduisant dans les arcanes de Versailles et les cercles obscurs de la débauche parisienne, souvent liés à la Cour, avec leurs intrigues, les jalousies mortelles qui opposent les partisans du duc de Choiseul et ceux du maréchal de Richelieu... Jacques de Saint Victor, historien des idées, critique littéraire, maître de conférences en histoire du droit à l'université de Paris VIII, a écrit de nombreux ouvrages, notamment sur les systèmes de libertéet sur le XVIIIe siècle, dont récemment Les Racines de la liberté 1689-1789 (Perrin, 2007). Il va publier, avec Jean-Christian Petitfils, leTestament et Manifestes de Louis XVI (Edition des Equateurs).
Des deux plus célèbres maîtresses de Louis XV, la marquise de Pompadour et la comtesse du Barry, la première a toujours éclipsé la seconde. La vie de la du Barry, née Jeanne Bécu, représente pourtant l'une des plus grandes tragédies de l'Ancien Régime. C'est l'histoire de l'ascension fulgurante d'une "enfant de l'amour", née en 1743, fille naturelle d'un moine et d'une couturière, devenue l'égale d'une reine et qui finira sa vie sur l'échafaud en 1793. Jolie et subtile, elle fut exploitée pendant plusieurs années par un proxénète fameux, le comte du Barry, surnommé le "roué", qui lui fera épouser son frère pour la présenter à la Cour. Au sommet de sa gloire, l'ancienne "grisette" marquera par son mécénat les dernières années du règne de Louis XV. Elle imposera la mode parisienne dans toute l'Europe. Mais, terriblement jalousée, malgré sa générosité et sa bonne humeur, elle sera exilée de la Cour par Marie-Antoinette, pour qui elle représentait un "nom de scandale". Elle mènera ensuite, jusqu'à la Révolution, une existence riche et libre de femme indépendante. A travers le portrait alerte et documenté de cette vie, qui incarne avant tout une "époque" (Sainte-Beuve), le livre de Jacques de Saint-Victor met au jour des aspects méconnus de la personnalité de Mme du Barry. Il nous introduit dans l'univers cruel de la Cour, avec ses intrigues et ses coups bas, et dans le monde de la débauche parisienne du XVIIIe siècle, où l'on croise le prince de Ligne, le maréchal de Richelieu, et tous ceux qui servirent de modèle au Valmont des
Liaisons dangereuses. La destinée de la comtesse du Barry, la "catin royale", comme l'appelait Marat, illustre à merveille cette "civilisation des moeurs" (Elias) et le basculement d'une société, du libertinage à l'échafaud.
Jacques de Saint-Victor, 38 ans, docteur en histoire du droit, collabore au Figaro et enseigne l'histoire des idées politiques à l'Université de Paris VIII- Vincennes. Il a participé à plusieurs ouvrages collectifs et publié La Chute des aristocrates (1787-1792) (Perrin).