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Tout au bout de l'île de Ré, à Saint-Clément-des-Baleines, là même où se sont échoués quelques marins malheureux dans ces eaux mauvaises... C'est un bout du monde, théâtre du bout de la vie, celle de Thomas, le frère. Cet être, double du narrateur, qui a vingt-cinq ans et en paraît quatre-vingt-dix, diminué par la maladie. Il se meurt, dans la maison familiale, dans la bâtisse de son enfance, au cœur de l'été. Son frère ou quelque chose comme la mort à l'œuvre, qui s'acharne, sûrement, prend son temps aussi, se laisse désirer, froidement. On s'attend à un engourdissement des membres, une contraction chez cet homme qui vit avec un "risque hémorragique permanent". Mais non. C'est la "nonchalance, une sorte de vacance, une lenteur, un renoncement dans la chaleur". Raconté sous forme de journal, dans lequel s'insère un flash-back, long râle plaintif et douloureux de la maladie, Son frère est cet accompagnement à la mort, avec sa part d'injustice et d'incompréhension, un accompagnement poussé par les souvenirs, au creux de la fraternité évoqués sobrement, sans fard, par un narrateur démuni, mutilé. --Céline Darner
Quatrième de couverture :
« Thomas meurt. C'est ici, dans la maison de Saint-Clément, la maison de l'enfance, qu'il choisit d'attendre de mourir. Je suis auprès de lui. J'ignorais qu'on pouvait mourir en été. Je croyais que la mort survenait en hiver, qu'il lui fallait le froid, la grisaille, une sorte de désolation. Je découvre qu'elle peut tout aussi bien exercer sa besogne en plein soleil, en pleine lumière. Je songe que Thomas l'accueillera en pleine lumière. Je croyais que cela commencerait par un engourdissement des membres, une contraction et qu'il y aurait soudain une urgence, une violence. Mais non : c'est la nonchalance, une sorte de vacance, une lenteur, un renoncement dans la chaleur. Une chaleur jaune et vibrante. Mon frère meurt. »
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