Extrait :
CONTEXTE, 1 :
L'ORDRE ET LA SÉCURITÉ DU MONDE
AFP - Paris, lundi 3 juin 2007
SÉCURITÉ PUBLIQUE : LA POLITIQUE MUSCLÉE DU NOUVEAU GOUVERNEMENT
Au cours d'une allocution à la presse ce matin, le porte-parole de l'Elysée a annoncé que le président de la République avait tenu vendredi dernier un conseil restreint avec le Premier ministre, le ministre de l'Intérieur et le garde des Sceaux désignés depuis son élection. Le chef de l'État leur a demandé de renforcer les mesures de sécurité intérieure dont il avait fait son cheval de bataille tout au long de la campagne présidentielle. «Résolu à lutter contre la criminalité et le désordre public, qui n'ont cessé de croître au cours du précédent quinquennat», a déclaré en particulier le porte-parole de l'Elysée, «le président a chargé le Premier ministre, le ministre de l'Intérieur et le garde des Sceaux de mettre en oeuvre sans tarder une réforme des forces de l'ordre et de la justice.» Rappelons que, fort de l'écrasante majorité dont il dispose à l'Assemblée nationale (460 députés sur 577 sièges), le président a fait voter le mois dernier par le Parlement un projet de loi autorisant le gouvernement à légiférer par voie d'ordonnances dans le domaine de la sécurité. De ce fait, les ministres concernés pourront mettre en oeuvre très rapidement les réformes promises lors de la précédente campagne présidentielle.
Parmi ces engagements figuraient plusieurs propositions chocs vivement contestées par l'opposition d'alors - mais aussi par la majorité sortante : formation accélérée (six mois intensifs) de 40000 nouveaux gardiens de la paix, 10000 inspecteurs de police, 5000 CRS; transformation rapide d'anciens bâtiments publics désaffectés (mairies, hôpitaux, écoles) en maisons d'arrêt d'urgence sécurisées au sein de quartiers «chauds»; création d'une procédure de jugement ultra-rapide pour les flagrants délits devant des magistrats spécialement nommés dans les locaux des postes de police et les gendarmeries, afin de décharger les palais de justice très encombrés ; accélération de la nomination déjuges de première instance et de juges d'instruction, qui seraient des volontaires recrutés sur dossier parmi les fonctionnaires des administrations territoriales, spécialement formés sur le terrain aux côtés de magistrats déjà en exercice - sans passer par les concours de la magistrature ; extension des pouvoirs d'investigation des juges d'instruction qui, rebaptisés «magistrats investigateurs», se verraient habilités à se rendre sur le terrain et à diriger les enquêtes et les interventions des forces de l'ordre...
Deux autres projets de loi visant à autoriser le gouvernement à légiférer par ordonnances ont de plus été déposés ces jours-ci devant le Parlement. Le premier concerne le système de santé et la gestion des hôpitaux; le second, le contrôle d'informations confidentielles avant leur divulgation par les médias. «Pour le président et son gouvernement», a précisé le porte-parole, «la multiplication des attentats terroristes en Europe justifie que les médias, publics ou privés, soient supervisés de très près afin de ne pas favoriser par leur attitude la sympathie envers les entreprises terroristes. Le fait que la France n'ait pas, jusqu'ici, été touchée par le terrorisme international ne signifie en aucune manière qu'elle n'est pas menacée. Il appartient au nouveau gouvernement de la protéger de cette menace. Sans restreindre la liberté de la presse indispensable au fonctionnement de notre démocratie, le gouvernement entend mettre sur pied avec les médias une charte indiquant sous quelles conditions la divulgation de certaines informations "sensibles" pourrait être reportée à la demande des pouvoirs publics.»
Présentation de l'éditeur :
Septembre 2008. Alors que sur le plan national le nouveau gouvernement tient ses promesses et instaure une politique sécuritaire extrême, au niveau local, à Tourmens, des événements étranges se produisent : perplexes, le juge Watteau et son ami le docteur Charly Lhombre cherchent à savoir qui tire les ficelles de ce jeu de dupes. Le prétendu suicide d'un haut fonctionnaire aurait-il un rapport avec cet hôpital psychiatrique transformé en laboratoire secret ? L'État serait-il mêlé à des malversations suspectes ?
Manipulations, trahisons, abus de pouvoir... Entre enquêtes laborieuses et expérimentations dangereuses, la vérité qui se profile semble bien douteuse...
«On retrouve là le Winckler militant, qui dénonce les abus de pouvoir des médecins à titre individuel ou leur collusion avec le pouvoir politique.»
M. F. - Le Quotidien du Médecin
Également chez Pocket : Mort in vitro.
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