Extrait :
Extrait du prologue :
Les histoires de Princes charmants ne sont pas réservées aux enfants. Elles ont une valeur passée, actuelle et à venir pour le jeune lecteur : elles lui parlent d'un temps où «il sera grand», comme les adultes qui lisent peut-être ces contes avec eux. Ce sont d'ailleurs des adultes qui les ont écrits, mais pas n'importe lesquels : ceux qui se sont souvenus de leurs rêves d'enfant et ont conservé la capacité à jouer avec des personnages imaginaires, qui les ont accompagnés dans leur existence malgré les obstacles.
De quelle imagination est né le premier Prince charmant ? Comment s'appelait-il vraiment ? Peu importe ; celui de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont a vu le jour en 1756 et se prénommait naturellement Charmant. Absolu était son concurrent dans la conquête de la princesse Vraie-Gloire...
Conte du prince charmant
Il était une fois un prince qui n'avait que seize ans lorsqu'il perdit son père. D'abord il fut un peu triste ; et puis le plaisir d'être roi le consola bientôt. Ce prince, qui se nommait Charmant, n'avait pas un mauvais coeur, mais il avait été élevé à faire selon sa volonté ; et cette mauvaise habitude l'aurait sans doute rendu méchant par la suite. Il commençait déjà à se fâcher quand on lui faisait voir qu'il s'était trompé. Il négligeait les affaires pour se livrer à ses plaisirs ; surtout il aimait si passionnément la chasse, qu'il y passait presque toutes ses journées. Il avait été gâté, comme le sont souvent les princes. Pourtant il avait un bon gouverneur ; il l'aimait beaucoup étant jeune ; mais lorsqu'il fut devenu roi, il pensa que ce gouverneur était trop vertueux. «Je n'oserai jamais suivre mes fantaisies devant lui, disait-il en lui-même. Il dit qu'un prince doit donner tout son temps aux affaires de son royaume, et je n'aime que mes plaisirs. Quand même il ne me dirait rien, il serait triste, et je reconnaîtrais à son visage qu'il serait mécontent de moi : il faut l'éloigner ; car il me gênerait.» Le lendemain, Charmant assembla son conseil, donna de grandes louanges à son gouverneur, et dit que, pour le récompenser du soin qu'il avait eu de lui, il lui donnait le gouvernement d'une province qui était fort éloignée de la cour. Quand son gouverneur fut parti, il se plongea dans la paresse et se livra à la chasse, qu'il aimait avec fureur. Un jour que Charmant était dans une forêt, il vit passer une biche blanche comme la neige, elle avait un collier d'or au cou, et lorsqu'elle fut proche du prince, elle le regarda fixement, et ensuite elle s'éloigna.
Présentation de l'éditeur :
Alors que, dès l'enfance, les filles se figurent l'élu comme un prince charmant, les garçons, eux, s'identifient à des héros. Ils cherchent à conquérir la femme, plutôt que de donner droit à l'amour. De ces représentations précoces - et opposées - de l'homme idéal naissent désillusions et malentendus. Geneviève Djénati révèle pour chaque sexe les mécanismes psychologiques en jeu au cours des étapes de la vie amoureuse, de l'enfance à l'âge adulte. A l'aide de la psychanalyse et d'exemples issus de son quotidien de praticienne, elle démonte les ressorts inconscients qui sous-tendent les rapports homme/femme. À lire pour déjouer les pièges dans lesquels les partenaires se débattent, souvent sans succès, par méconnaissance de leurs différences.
Également chez Pocket : Psychanalyse des dessins animés.
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