Présentation de l'éditeur :
Images de pensée réunit un ensemble de textes, essais, brèves, et récits parus dans différentsjournaux entre 1925 et 1935, qui rapportent pour la plupart des expériences de Walter Benjaminrecueillies au cours de ses voyages. On y trouve entre autres des descriptions de villes (deschapitres sont consacrés à Moscou, Weimar ou encore Marseille). Dans « Moscou », par exemple,Benjamin analyse et détaille les ébranlements qu’a subits la ville, suite à l’arrivée du bolchevisme.Figurent également dans ce recueil des billets d’humeur analysant des comportements ou desimpressions que l’auteur a observés lors de ses pérégrinations à l’étranger. Ainsi sont détaillés,sous la plume de Benjamin, des mets nationaux aussi différents que le café crème dégusté aubistro ou que le bortsch, cette soupe moscovite secrète qui rassasie lentement. L’auteur transporte également le lecteur à travers la description qu’il fait d’une prise de haschich (« Haschich à Marseille »), ou encore à travers la retranscription de ses rêves. Tels sont les quelques sujets abordés dans ces proses magiques où l'on retrouve en filigrane toutes les notions qui sont au coeur de la réflexion philosophique de Benjamin : le proche et le lointain, le pouvoir des noms, le surgissement du passé dans le présent, l'espoir arraché au fond du désespoir, la prophétie, la prose, l'éthique de la sobriété. Benjamin cultive dans ses textes un genre qui tient à la fois du poème en prose et du petit traité philosophique. Didactiques, émouvants, poétiques, les fragments publiés dans Images de pensée permettent une approche aisée et agréable de la pensée du grand philosophe allemand.
Biographie de l'auteur :
Walter Benjamin est né en 1892, de parents juifs, à Berlin. II y suit des études de philosophie et soutient sa thèse sur la critique d'art à l'époque romantique, en 1918, à l'université de Berne. Dès 1914, il commence à traduire Baudelaire. Dans les années 1927-1930, il se lie d'amitié avec Horkheimer, Adorno et Brecht. La présence hitlérienne le pousse à effectuer de nombreux voyages, notamment en France. Il traduit alors Proust et Balzac. Il s'exile définitivement en 1933. Il tente de quitter l'Europe pour les Etats-Unis en 1940. Mais, la nuit de son arrivée en Espagne, il est arrêté à Portbou et se suicide en absorbant une dose mortelle de morphine, pensant que les autorités espagnoles allaient le livrer à la Gestapo.
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