Le tour du monde en 1936 - Couverture souple

Daniélou, Alain

Couverture souple

ISBN 10 : 2268063836 ISBN 13 : 9782268063836

Editeur : Editions du Rocher, 2007

Synopsis

Editeur : Editions du Rocher Date de parution : 2007 Description : In-8, 262 pages, broché, occasion, très bon état. Envois quotidiens du mardi au samedi. Les commandes sont adressées sous enveloppes bulles. Photos supplémentaires de l'ouvrage sur simple demande. Réponses aux questions dans les 12h00. Librairie Le Piano-Livre. Merci. Référence catalogue vendeur: 59089

A propos du livre

Extrait :

Extrait de la préface d'Anne Prunet :

La vie insouciante de l'entre-deux-guerres

La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !

Mallarmé, «Brise marine»

Si Stéphane Mallarmé rêvait d'un ailleurs, prometteur d'exotisme, Alain Daniélou, quelques dizaines d'années plus tard, s'achemine vers sa future terre d'élection, qui lui est encore inconnue. Lui aussi fréquente, dans le Paris des Années folles, les cercles d'artistes. Il joue du piano dans les cinémas quand l'heure est encore à la diffusion des films muets, il danse aux studios Wacker.

De même que nombre d'artistes fréquentaient les mardi de la rue de Rome, des écrivains dont Gide, des musiciens, sont régulièrement accueillis dans le studio de Daniélou, rue du Cotentin, dans le 14e arrondissement parisien. Un dénommé Max, qui hanta fréquemment les lieux, ce qui lui valu l'appellation de «Fantôme», se désole : Alain a quitté les lieux sans laisser d'adresse ; il s'en excusera des années plus tard dans ses mémoires : «J'ai quitté le studio de la rue du Cotentin sans crier gare et le Fantôme en fut à juste titre ulcéré. J'avais dû faire face à beaucoup de problèmes. Je poursuivais mon destin avec obstination, mais je manquais de réserves de courage pour affronter des situations difficiles et ne trouvais de solution que dans la fuite.» Mais pour l'heure, le fugitif est occupé à répondre à un tout autre type de questions : «Êtes-vous anarchiste ? polygame ?», questions bien embarrassantes pour ce frondeur pour qui la chair est triste, peut-être, en ce Paris qu'il veut quitter, mais non proscrite. Ce questionnaire est celui de l'ambassade des États-Unis et y bien répondre a pour implication immédiate de gagner un visa et du même coup un billet sur le transatlantique qui lui fera faire le tour du monde.

S'il n'a pas lu «tous les livres», Alain Daniélou a déjà compris que la clef de notre civilisation est à chercher ailleurs. Dans une interview consacrée aux «écrivains et à leur pays d'élection», l'auteur explique qu'il n'avait absolument pas pour projet de s'installer en Inde pendant plus de vingt ans lorsqu'il s'y rendit pour la première fois. Les clichés véhiculés sur le sous-continent étaient même plutôt de nature à le rendre méfiant : «Je ne m'étais jamais intéressé à l'Inde ni à ce qu'on appelle la spiritualité, fût-elle occidentale ou orientale. Je me méfie des religions, des tabous, des morales restrictives et aussi du goût de l'occulte. Je n'ai jamais cherché un substitut à la religion du monde où j'étais né et dont j'avais expérimenté avec amertume la tyrannie.» C'est donc la nécessité de comprendre le monde qui l'entoure et l'intuition que le monde occidental chrétien s'est coupé de ses racines qui lui font prendre la route.

Alain Daniélou ne voyage pas seul : son compagnon de route s'appelle Raymond Burnier. Les deux jeunes hommes se sont rencontrés quelques années plus tôt et ont déjà voyagé ensemble en Orient. Dans un hôtel du sud de la France, Raymond, jeune Suisse aux allures de play-boy aristocratique, est fasciné par Alain, mais ce dernier a déjà pris la poudre d'escampette lorsque Raymond cherche à l'aborder. Le jeune Suisse ne perd pas son temps : il apprend que Daniélou compte partir en Afghanistan (1933) et met alors tout en oeuvre pour être du voyage. Il rentre en Suisse pour préparer son départ et se fait même opérer de l'appendicite. Puis, il rencontre Alain à Paris, qui, amusé et touché par l'attitude du garçon, décide de l'emmener. Des liens solides se tissent entre les deux hommes. Lors de ce tour du monde, chacun connaît la personnalité de l'autre et ce duo est très complémentaire. Alain, artiste et intellectuel, Raymond, pragmatique et photographe. Tous deux, ne prenant au sérieux ni les autres ni eux-mêmes, n'étant éblouis ni par l'argent ni pas le renom, portant des jugements caustiques sur les êtres et les situations.

Présentation de l'éditeur :

1936 : Alain Daniélou et son compagnon suisse, le photographe Raymond Burnier, décident d'effectuer un tour du monde. Ce voyage à travers des pays, des cultures, des religions, des paysages dure plus d'une année et les mène de New York à Hollywood, d'Honolulu à Tokyo, des temples de Kyoto aux bas-fonds de la Chine, des tombeaux des Ming à l'Inde éblouissante, d'une visite chez Tagore à un séjour à Bénarès où la peste sévit.
L'historien Pierre Gaxotte leur demande un reportage de ce voyage qui constitue le texte du présent ouvrage. Ce document, retrouvé en 1980 et publié par Flammarion, ne sera pas sans étonner Alain Daniélou; lui-même y trouve des exagérations et des critiques féroces qui pourront aussi surprendre le lecteur. La présente édition, publiée à l'occasion du centenaire de la naissance d'Alain Daniélou, s'enrichit des cent trois dessins qu'il réalisa au cours de ce voyage.

À propos de cette édition

• Éditeur: Editions du Rocher
• Date d'édition: 2007
• ISBN 10: 2268063836
• ISBN 13: 9782268063836
• Reliure: Broché
• Nombre de pages: 261