Extrait :
SAINT-PÉTERSBOURG ENTRE MYTHE ET RÉALITÉ
Au début du mois de juillet 2006, à l'occasion du sommet du G 8 de Saint-Pétersbourg, le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine fait appel au mythe de cette ville magnifique qu'il a si bien connue lorsqu'il était l'adjoint du maire de l'ancienne capitale impériale. En privilégiant Saint-Pétersbourg, sa ville natale, plutôt que Moscou comme heu de rencontres internationales, le chef de l'État russe lui redonne un statut de véritable capitale diplomatique.
À Moscou, en dépit de quelques apports italiens, les églises et les palais ont subi l'influence de l'architecture islamique d'Asie centrale et d'Asie du Sud (tours-minarets, murailles rouges crénelées, bulbes dorés), alors qu'un ascendant strictement européen s'est imposé à partir du règne de Pierre le Grand à Saint-Pétersbourg. Pour autant, la rivalité entre Moscou et Saint-Pétersbourg ne fut pas seulement architecturale. Alors que l'une devenait le symbole du nationalisme et du repli de la Russie sur elle-même, l'autre représentait «l'occidentalisme» : une «grande fenêtre ouverte au nord, par laquelle la Russie regarde l'Europe».
L'approche du pouvoir de Poutine peut être qualifiée de contradictoire, marquée par son passé technocratique : il définit des objectifs et se donne tous les moyens pour les atteindre. En bon officier de la Haute Police, il a visiblement appris à jouer de nombreux rôles tantôt «à la moscovite», tantôt dans la tradition occidentaliste de Saint-Pétersbourg.
Présentation de l'éditeur :
À l'occasion du tricentenaire de Saint-Pétersbourg, Vladimir Fédorovski met en scène les grands moments de l'histoire sentimentale de cette ville insolite créée par la seule volonté de Pierre le Grand au bord de la Néva.
Pierre Ier et son impératrice paysanne, Catherine II et son vigoureux compagnon le prince Potemkine, Alexandre Ier et son égérie occulte, mais aussi les grands artistes et hommes de lettres russes et occidentaux (Pouchkine, Dostoïevski, les poètes du siècle d'Argent, le Chevalier d'Eon, le marquis de Custine, Balzac) sont les personnages de ce roman vrai qui nous convie à une promenade romantique dans la Venise du Nord.
Une traversée étonnante dans le temps et l'espace, dans les palais étincelants de Saint-Pétersbourg d'hier et les rues sinueuses de Leningrad, sur les traces des hommes et des femmes qui y ont connu le coup de foudre.
Cet ouvrage s'appuie sur des archives tirées des fonds confidentiels récemment rendus accessibles en Russie et sur des témoignages inédits. Des pages marquées par le mystère, l'évasion, l'aventure et le défi.
Un livre qui fait rêver
Romancier et essayiste d'origine russe, Vladimir Fédorovski fut diplomate pendant les grands bouleversements à l'est. Ses livres écrits en français sont traduits dans de nombreux pays et furent récompensés par cinq prix littéraires, dont le prix de l'Europe. Le Roman de Saint-Pétersbourg est son quatorzième livre paru en France.
Les informations fournies dans la section « A propos du livre » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.