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Extrait :
MOGADISCIO, HÔTEL AL SAHAFI, 15 JUIN, 18 HEURES
«La ilaha ilAllah wahdahou...» Le mufti appelait à la maghrib, la prière du crépuscule. Les suppliques enveloppaient la ville jusqu'à l'envoûtement.
Jérôme Dupuy, pseudo Marco, se réveilla de froid. La climatisation, allumée deux heures plus tôt, tournait à fond. La nuit tombait sur Mogadiscio. Dans moins d'un quart d'heure, sitôt les sourates égrenées, les ténèbres seraient totales.
Marco n'avait pas fait carrière dans la grande maison du renseignement. Désintéressé, il y était entré à la fois par conviction et volonté de servir. Il effectuait aujourd'hui son deuxième séjour à Mogadiscio. En 1993, son unité, le 5e RIAOM, avait tenté d'apporter un semblant de paix en Somalie lors de la deuxième opération de l'ONU. Trente nationalités composaient le contingent. Siad Barré, le dictateur du moment, avait été renversé et remplacé par une totale anarchie. Depuis, les bandes armées dictaient leur loi et rançonnaient les ONG venues au secours d'une population qui survivait entre balles, famine et sécheresse.
De nombreux morts avaient jalonné les interventions auxquelles les militaires français n'étaient pas préparés. La FINUL au Liban dès les années soixante-dix, puis les Balkans et bien d'autres théâtres démontrèrent les limites de leur engagement. Interposés entre les belligérants, ils ne représentaient que d'inoffensives cibles. La lourdeur administrative du cadre onusien leur interdisait toute riposte aux provocations ou pire, aux agressions délibérés. L'Organisation des Nations Unies ne savait pas protéger ses soldats de la paix. Aucun des militaires tombés sous les balles des snipers à Sarajevo, ni les centaines de Français et d'Américains tués à Beyrouth n'avaient jamais ému l'opinion publique internationale. À cette époque déjà, le terrorisme islamiste menaçait. Cependant, les gesticulations militaires auxquelles se prêtait l'Occident, obsédé par sa lutte contre l'Union soviétique, ne devaient jamais porter grief à la mouvance islamiste. L'intégrisme le plus radical pouvait se révéler un redoutable allié contre le communisme.
Présentation de l'éditeur :
«La ilaha ilAllah wahdahou...» Le mufti appelait à la maghrib, la prière du crépuscule. Les suppliques enveloppaient la ville jusqu'à l'envoûtement.
Jérôme Dupuy, pseudo Marco, se réveilla de froid. La climatisation, allumée deux heures plus tôt, tournait à fond. La nuit tombait sur Mogadiscio. Dans moins d'un quart d'heure, sitôt les sourates égrenées, les ténèbres seraient totales.
Marco n'avait pas fait carrière dans la grande maison du renseignement. Désintéressé, il y était entré à la fois par conviction et volonté de servir. Il effectuait aujourd'hui son deuxième séjour à Mogadiscio. En 1993, son unité, le 5e RIAOM, avait tenté d'apporter un semblant de paix en Somalie lors de la deuxième opération de l'ONU. Trente nationalités composaient le contingent. Siad Barré, le dictateur du moment, avait été renversé et remplacé par une totale anarchie. Depuis, les bandes armées dictaient leur loi et rançonnaient les ONG venues au secours d'une population qui survivait entre balles, famine et sécheresse.
De nombreux morts avaient jalonné les interventions auxquelles les militaires français n'étaient pas préparés. La FINUL au Liban dès les années soixante-dix, puis les Balkans et bien d'autres théâtres démontrèrent les limites de leur engagement. Interposés entre les belligérants, ils ne représentaient que d'inoffensives cibles. La lourdeur administrative du cadre onusien leur interdisait toute riposte aux provocations ou pire, aux agressions délibérés. L'Organisation des Nations Unies ne savait pas protéger ses soldats de la paix. Aucun des militaires tombés sous les balles des snipers à Sarajevo, ni les centaines de Français et d'Américains tués à Beyrouth n'avaient jamais ému l'opinion publique internationale. À cette époque déjà, le terrorisme islamiste menaçait. Cependant, les gesticulations militaires auxquelles se prêtait l'Occident, obsédé par sa lutte contre l'Union soviétique, ne devaient jamais porter grief à la mouvance islamiste. L'intégrisme le plus radical pouvait se révéler un redoutable allié contre le communisme.
Djibouti, 2009.
Madrague, une espionne surnommée Madame Lafête, est retrouvée morte sur une plage. La nuit même, un agent français est enlevé à Mogadiscio.
Dépéché par le service des Renseignements, François Desjours, un médecin de marine dont le père a été assassiné à Beyrouth par les factions islamistes, retourne sur les lieux de son passé.
Il ranime ses réseaux francs-maçons pour enquêter sur l'assassinat et le rapt, et prend contact avec l'épouse de Crafty, le ministre de l'Intérieur de Djibouti.
Qui est Crafty ? Pour qui travaille-t-il ? Pour le Président, dont il est le successeur désigné ? Pour la DGSE et la CIA, qui le payent grassement ? Pour les extrémistes, qui menacent de renverser le régime ? Ou pour lui-même ?
La solution est dans l'iPod de Madame Lafête.
François Desjours va devoir bousculer l'ordre des sourates sataniques, dans le souffle du khamsin, le vent terrible du désert.
Sous le pseudonyme de Hiram, personnage légendaire, détenteur des secrets maçonniques, se cache un agent des services secrets français qui a effectué de nombreuses missions en Corne de l'Afrique. Responsable de plans de réponse aux menaces terroristes, il est aujourd'hui conseiller à la Défense d'une haute personnalité de l'État.
Madrague, une espionne surnommée Madame Lafête, est retrouvée morte sur une plage. La nuit même, un agent français est enlevé à Mogadiscio.
Dépéché par le service des Renseignements, François Desjours, un médecin de marine dont le père a été assassiné à Beyrouth par les factions islamistes, retourne sur les lieux de son passé.
Il ranime ses réseaux francs-maçons pour enquêter sur l'assassinat et le rapt, et prend contact avec l'épouse de Crafty, le ministre de l'Intérieur de Djibouti.
Qui est Crafty ? Pour qui travaille-t-il ? Pour le Président, dont il est le successeur désigné ? Pour la DGSE et la CIA, qui le payent grassement ? Pour les extrémistes, qui menacent de renverser le régime ? Ou pour lui-même ?
La solution est dans l'iPod de Madame Lafête.
François Desjours va devoir bousculer l'ordre des sourates sataniques, dans le souffle du khamsin, le vent terrible du désert.
Sous le pseudonyme de Hiram, personnage légendaire, détenteur des secrets maçonniques, se cache un agent des services secrets français qui a effectué de nombreuses missions en Corne de l'Afrique. Responsable de plans de réponse aux menaces terroristes, il est aujourd'hui conseiller à la Défense d'une haute personnalité de l'État.
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- ÉditeurEditions du Rocher
- Date d'édition2010
- ISBN 10 2268070034
- ISBN 13 9782268070032
- ReliureBroché
- Nombre de pages304
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La sourate du Khamsin (French Edition) [FRENCH LANGUAGE] Paperback
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(2010)
ISBN 10 : 2268070034
ISBN 13 : 9782268070032
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La sourate du Khamsin
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DU ROCHER
(2010)
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