Veronika, jeune et jolie Slovène semble avoir tout ce qu'elle peut souhaiter dans la vie. Pourtant, elle n'est pas heureuse. Le 21 novembre 1997, elle décide de mourir. Sa tentative de suicide la conduit à l'hôpital psychiatrique de Villete où elle côtoie de véritables fous, mais aussi une population apparemment normale qui semble s'être réfugiée derrière les hauts murs de l'asile par peur de l'inconnu, désir de sécurité ou lassitude d'une existence routinière. Là, Veronika comprend que, à chaque minute de notre existence, nous avons le choix entre vivre et renoncer et que, pour se sentir pleinement vivante, elle devra reconnaître la part de folie qu'elle porte en elle. " Restez fous, mais comportez-vous comme des gens normaux. Courez le risque d'être différents, mais apprenez à le faire sans attirer l'attention. Et laissez se manifester votre Moi véritable. - Qu'est-ce que le Moi véritable ? demande Veronika. - C'est ce que tu es, non ce qu'on a fait de toi. " Et Veronika, qui était incapable d'appréhender ses propres désirs, va découvrir à Villete la liberté de s'y abandonner.
Une après-midi d'hiver, à sa fenêtre, une jeune femme observe la ville. Pour la première fois, son regard est serein. Veronika vient d'avaler quatre boîtes de somnifères. Elle ne veut plus subir l'insupportable monotonie des jours et l'angoisse des nuits. À l'hôpital psychiatrique où elle se réveille, elle apprend que sa mort n'est retardée que d'une semaine. Durant ce sursis, elle fait la connaissance de Zedka, la rêveuse philosophe, de la douce Maria et de son syndrome de panique, et surtout d'Eduard, le schizophrène mélomane, qui écoute la jeune femme des nuits entières lorsqu'elle joue au piano. Peu à peu s'élève en Veronika le désir nouveau de se livrer, "à un homme, à la ville, à la vie".
Paulo Coelho poursuit son pèlerinage auprès des lecteurs, leur apprenant à suivre leur légende personnelle, comme le préconisent les quatre ouvrages qui ont établi sa réputation de "sage des temps modernes" : L'Alchimiste, Sur le bord de la rivière Piedra, Le Pèlerin de Compostelle et le Manuel du guerrier de la lumière. --Laure Anciel