Articles liés à Neuromancien: Et autres dérives du réseau

Neuromancien: Et autres dérives du réseau - Couverture souple

 
9782290006191: Neuromancien: Et autres dérives du réseau
Afficher les exemplaires de cette édition ISBN
 
 
Extrait :
CYBERSPACE OU L'ENVERS DES CHOSES

Aussi étonnant que cela puisse paraître aujourd'hui, les trois premiers romans de William Gibson - Neuromancien, Comte Zéro et Mona Lisa s'éclate - ont été autant critiqués que loués lors de leur parution aux États-Unis, qui s'échelonne de 1984 à 1988. Tant les critiques que les louanges s'appuyaient sur le fait que William Gibson était perçu comme une des figures dominantes d'un nouveau courant qui, selon certains de ses porte-parole, devait renouveler un genre en perte de contact avec le réel, et donc incapable de concevoir un futur pertinent. Mais là où les uns voyaient une possibilité de création, les autres ne percevaient que superficialité, effet de mode et clinquant.
En 1989, Gregory Benford, dans un article largement défavorable au cyberpunk, écrivait :

«J'aime la littérature des apparences de Ballard à Gibson et au-delà - mais je ne crois pas qu'elle soit vraiment porteuse de sens. Des idées sous-jacentes constituent de meilleurs guides, que ce soit dans la littérature ou dans la vie.»

Benford reprochait aux cyberpunks de ne rien dire, de ne se préoccuper que de décors, de surfaces et d'apparences. D'autres, en France notamment, leur reprochaient carrément de manquer de substance, de souffrir d'un déficit de contenu : de faire passer la forme avant le fond. Crime entre tous les crimes, qui revient, dans l'esprit de beaucoup, à n'avoir pas de fond du tout. Aux dires de leurs détracteurs, les textes de Gibson n'avaient pas d'intérêt. C'étaient certes de belles enveloppes, mais des enveloppes vides. Je n'ai jamais été d'accord avec ce type d'analyse.

Je trouve surprenant que ces reproches se soient articulés sur une opposition du «fond» et de la «forme», approche simpliste s'il en est. Ensuite parce qu'il me semble que si l'on détecte dans une oeuvre une utilisation récurrente de la «surface», si on y voit l'expression d'une certaine «mode», c'est bien sur cette «surface» et sur cette «mode» qu'il faut se poser des questions. Plutôt que de dénoncer ou d'écarter de son chemin ce que l'on ne veut pas voir, il convient de l'analyser.

Une littérature simulogique

Avant d'aller plus loin et de m'attacher à mettre en relief ce qui fait la spécificité de l'univers romanesque de William Gibson, j'aimerais rappeler quelques caractéristiques essentielles du genre dans lequel il s'inscrit : la science-fiction.
- Le texte de science-fiction est simulogique. Il fonctionne comme un modèle, une simulation d'une situation, d'une société, d'un moment donné.
- Les simulations sont basées sur la perception qu'ont les auteurs de science-fiction du rôle primordial de la science et de la technologie dans les métamorphoses de la société.
- Les simulations en question peuvent être plus ou moins poussées.
Ceci revient à dire que les objets au sens large (artefacts, tech­niques, transformations sociales, etc.) appartenant exclusivement à l'univers simulé peuvent être plus ou moins nombreux.
Présentation de l'éditeur :
Jusqu'à aujourd'hui, Case était le meilleur hacker à croiser sur les autoroutes de l'information. Le cerveau directement relié à la matrice, il savait comme personne se frayer un chemin parmi les labyrinthes du cyberspace et pirater des données confidentielles pour le compte de ses clients richissimes. Mais il a commis l'erreur de vouloir doubler un de ses employeurs qui, en guise de représailles, l'a amputé de son système nerveux, le privant ainsi de son accès à la matrice. De retour dans la prison de chair de son corps, Case tente de s'échapper à nouveau par le biais des drogues, jusqu'à ce qu'une obscure conspiration lui offre une seconde chance... mais à quel prix ? Si Neuromancien a marqué la science-fiction, ce n'est pas uniquement parce qu'il reste à ce jour le seul roman de l'histoire à avoir remporté la sainte trinité des prix Hugo, Nebula et Philip K. Dick. En introduisant la notion de cyberspace, qu'il a inventée, William Gibson devenait le père de la génération cyberpunk et changeait à tout jamais le visage de la science-fiction.
Voici, publiée pour la première fois en un seul volume, la trilogie composée de Neuromancien, Comte Zéro et Mona Lisa s'éclate, augmentée de Gravé sur chrome, un recueil de nouvelles qui témoignent des nombreuses facettes du talent de l'écrivain canadien, et enrichie d'une préface de Sylvie Denis et d'une bibliographie exhaustive, par Alain Sprauel, des travaux de William Gibson en langue française.

Les informations fournies dans la section « A propos du livre » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.

  • ÉditeurJ'ai lu
  • Date d'édition2007
  • ISBN 10 229000619X
  • ISBN 13 9782290006191
  • ReliurePoche
  • Nombre de pages1016

(Aucun exemplaire disponible)

Chercher:



Créez une demande

Si vous ne trouvez pas un livre sur AbeBooks, nous le rechercherons automatiquement pour vous parmi les livres quotidiennement ajoutés au catalogue.

Créez une demande

Autres éditions populaires du même titre

9782277223252: Neuromancien

Edition présentée

ISBN 10 :  ISBN 13 :  9782277223252
Editeur : J'AI LU, 1998
Couverture souple

  • 9782707115621: Neuromancien

    La Déc..., 1985
    Couverture souple

  • 9782744139154: Neuromancien

    Éd. Fr..., 2000
    Couverture souple

Meilleurs résultats de recherche sur AbeBooks