Revue de presse :
Une femme disparaît. Mais quand cette femme est une mère ?...
Un atroce sentiment de lâchage menace ceux qui ont vu leur mère déserter la famille. On a su que ce mystère sans réponse avait secrètement irrigué l'oeuvre de John le Carré. On sait désormais avec le troisième roman d'Isabelle Desesquelles qu'il peut irradier une vie d'un soleil noir....
Une absence peut encombrer une vie. On en prend la mesure dans les plus sensibles de ces pages, lorsqu'elles touchent à l'ineffable. Justesse du ton et musicalité de la voix, une histoire est affaire de tempo. Alors quelque chose passe que l'on n'oubliera pas. (Pierre Assouline - Le Nouvel Observateur du 15 mars 2007 )
Il est de certains êtres comme de certains pays, même quand on les a quittés, ils nous habitent encore. De l'Algérie aimée et souffrante, de l'Alger paisible puis ensanglantée «d'où sont nés tant de regrets», ce roman aussi solaire que sombre dit avec force les paysages et les lumières. Si le tableau touche, la romancière n'oublie pas ses personnages faits de la même faille, façonnés par des abandons et des liens que l'on ne peut rompre. (Christian Authier - Le Figaro du 12 juillet 2007 )
Extrait :
À quel âge commence-t-on à vieillir ? Quand s'éveille le souvenir ? Quand vient la première peine ? Je n'ai pas trente ans et si mon corps est entier, ma mémoire me rappelle toutes mes failles, et chaque matin, combien le sommeil est un leurre, le repos, une trêve.
Le sable n'est pas ce que l'on croit. Avant d'être une poussière qui nous glisse entre les doigts, c'est un bloc. Un bloc d'infimes lamelles. Un mauvais choc et il s'effrite, s'échappe en des milliers de grains que le vent portera loin, jusqu'au-delà de la mer.
Je m'appelle Paule, je suis l'aînée. Le second enfant fut une seconde. Blanche, Baïdha, la couleur de notre ville bien-aimée, Alger.
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