Quatrième de couverture :
Corneille aurait-il lu Pirandello ? À se laisser prendre à L'Illusion comique, à se prêter avec délectation à ces jeux d'ombres où, dans le miroir d'un magicien dramaturge, le théâtre donne à voir le reflet de lui-même, le doute ne semble pas permis : Corneille est bien pirandellien ! Ce qui n'exclut pas qu'on puisse se demander, à le voir mettre en question la représentation par cette distanciation qu'il établit entre le spectacle et son spectateur, s'il ne serait pas aussi un peu brechtien. À moins qu'on se dise qu'à tout prendre, à le regarder jouer avec le réel, changer de lieux et de décors, se complaire aux mirages de l'illusion et au bric-à-brac romanesque, mêler la féerie à la fantaisie et au drame, il pourrait bien être aussi quelque peu shakespearien !Rapprochements flatteurs, à l'évidence, mais qui recouvrent le talent dramatique de Corneille d'une tunique patchwork où sa couleur propre disparaît, au point qu'ils incitent finalement surtout à regarder cette pièce curieuse pour elle-même, en se demandant si, au bout du compte, avec L'Illusion comique, Corneille ne serait pas aussi, tout simplement, cornélien...
Présentation de l'éditeur :
Fuyant l'excessive sérénité de son père Primadant, Clindor s'est fait le suivant d'un étrange capitaine gascon, Matamore. Primadant s'adresse au magicien Alcandre dans l'espoir de retrouver son fils. En voyant défiler ce qu'il croit être la vie de Clindor, Primadant est tour à tour effrayé, emporté, ému. Il ne sait pas encore qu'à l'enchantement de la vision se superpose l'illusion théâtrale... L'illusion comique est, au dire de l'auteur, " un étrange monstre " dont l'extravagance ne cesse d'étonner. En transgressant les lois de la doctrine classique, Corneille réhabilite le statut de l'acteur et nous offre au passage une admirable apologie du théâtre.
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