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Extrait :
Le langage des perles turques
Texte : Midori Nishida Photos : Yoshiharu Ohtaki Collection : Kanji Ishimoto et Chieko Ishimoto
La broderie de perles est connue sous le nom de «oya» en Turquie. Les femmes embellissent leurs voiles avec différents types de magnifiques broderies tissées d'une incroyable variété de perles.
Les techniques et les motifs se transmettent de génération en génération
La grande majorité de la population turque est musulmane. Aujourd'hui, dans les grandes villes, notamment, vous aurez rarement l'occasion d'apercevoir une femme vêtue de noir de la tête au pied, ponant le voile traditionnel. Vous pourrez éventuellement croiser des femmes portant une écharpe. C'est plutôt dans la Turquie rurale, profondément attachée à ses racines religieuses et à sa culture séculaire que vous risquez de rencontrer des femmes voilées. En réalité, le voile doit être porté dans certaines occasions, lorsque l'on se rend à la mosquée, par exemple. Beaucoup de mosquées fréquentées régulièrement par des touristes fournissent d'ailleurs aux visiteuses de quoi couvrir leur tête.
Les écharpes sont fabriquées en soie ou en coton. Leur texture est très légère, un peu comme de la gaze. Différents types d'ornements en perles les embellissent : «Igne oya» est l'art de réaliser des mot ils en forme de fleurs, de fruits et tic figures géométriques en tricotant les fils avec des aiguilles. «Tig oya» est un motif réalisé avec un crochet ; «Mekik oya» est une dentelle brodée ; «Firkete oya» est tissé sur une épingle à cheveux à l'aide d'un crochet et «Boncuk oya» est réalisé avec des perles. Le plus impressionnant de tous est «Igne oya», qui déroule sur plusieurs rangs de délicats motifs de fleurs.
Les perles peuvent alourdir les écharpes, c'est pourquoi certains ouvrages utilisent de micro-perles pour préserver leur légèreté. Cela nécessite l'emploi de fils et d'aiguilles extrêmement fins. L'habileté des femmes turques -et leur acuité visuelle - est fascinante. Traditionnellement, les Turques étaient élevées pour travailler à la maison, elles apprenaient les travaux manuels tels que la broderie, le tricot et le tissage dès leur plus jeune âge. C'était une époque où les filles habiles de leurs mains étaient grandement estimées et très convoitées en tant qu'épouses. Lorsqu'elles arrivaient dans leur belle famille, les jeunes filles apportaient un coffre entier d'ouvrages brodés à la main : c'était leur trousseau. Chez les femmes d'Anatolie, la broderie était censée décorer les voiles qui couvrent les têtes, bien sûr, mais elle servait aussi à égayer la garde-robe de leurs époux. De plus, offrir de la broderie à sa belle-mère, à ses amis ou à ses voisins était un acte fréquent. En des temps où la femme, prise dans un carcan de tabous, ne pouvait exprimer aucune émotion ni même aucune pensée devant ses aînés, la broderie était bien souvent portée pour affirmer un sentiment ou un état d'esprit. L'un des exemples les plus frappants de cet état de fait est probablement le voile «piment rouge», que les mariées (de force) portaient pour exprimer leur ressentiment.
Les motifs de broderie se sont transmis de génération en génération, ce qui explique pourquoi les noms et les styles des modèles varient selon les régions que l'on traverse. Aujourd'hui encore, les techniques de broderie et de tissage de perles sont enseignées aux plus jeunes générations dans des centres de formation spécialisés.
Présentation de l'éditeur :
Texte : Midori Nishida Photos : Yoshiharu Ohtaki Collection : Kanji Ishimoto et Chieko Ishimoto
La broderie de perles est connue sous le nom de «oya» en Turquie. Les femmes embellissent leurs voiles avec différents types de magnifiques broderies tissées d'une incroyable variété de perles.
Les techniques et les motifs se transmettent de génération en génération
La grande majorité de la population turque est musulmane. Aujourd'hui, dans les grandes villes, notamment, vous aurez rarement l'occasion d'apercevoir une femme vêtue de noir de la tête au pied, ponant le voile traditionnel. Vous pourrez éventuellement croiser des femmes portant une écharpe. C'est plutôt dans la Turquie rurale, profondément attachée à ses racines religieuses et à sa culture séculaire que vous risquez de rencontrer des femmes voilées. En réalité, le voile doit être porté dans certaines occasions, lorsque l'on se rend à la mosquée, par exemple. Beaucoup de mosquées fréquentées régulièrement par des touristes fournissent d'ailleurs aux visiteuses de quoi couvrir leur tête.
Les écharpes sont fabriquées en soie ou en coton. Leur texture est très légère, un peu comme de la gaze. Différents types d'ornements en perles les embellissent : «Igne oya» est l'art de réaliser des mot ils en forme de fleurs, de fruits et tic figures géométriques en tricotant les fils avec des aiguilles. «Tig oya» est un motif réalisé avec un crochet ; «Mekik oya» est une dentelle brodée ; «Firkete oya» est tissé sur une épingle à cheveux à l'aide d'un crochet et «Boncuk oya» est réalisé avec des perles. Le plus impressionnant de tous est «Igne oya», qui déroule sur plusieurs rangs de délicats motifs de fleurs.
Les perles peuvent alourdir les écharpes, c'est pourquoi certains ouvrages utilisent de micro-perles pour préserver leur légèreté. Cela nécessite l'emploi de fils et d'aiguilles extrêmement fins. L'habileté des femmes turques -et leur acuité visuelle - est fascinante. Traditionnellement, les Turques étaient élevées pour travailler à la maison, elles apprenaient les travaux manuels tels que la broderie, le tricot et le tissage dès leur plus jeune âge. C'était une époque où les filles habiles de leurs mains étaient grandement estimées et très convoitées en tant qu'épouses. Lorsqu'elles arrivaient dans leur belle famille, les jeunes filles apportaient un coffre entier d'ouvrages brodés à la main : c'était leur trousseau. Chez les femmes d'Anatolie, la broderie était censée décorer les voiles qui couvrent les têtes, bien sûr, mais elle servait aussi à égayer la garde-robe de leurs époux. De plus, offrir de la broderie à sa belle-mère, à ses amis ou à ses voisins était un acte fréquent. En des temps où la femme, prise dans un carcan de tabous, ne pouvait exprimer aucune émotion ni même aucune pensée devant ses aînés, la broderie était bien souvent portée pour affirmer un sentiment ou un état d'esprit. L'un des exemples les plus frappants de cet état de fait est probablement le voile «piment rouge», que les mariées (de force) portaient pour exprimer leur ressentiment.
Les motifs de broderie se sont transmis de génération en génération, ce qui explique pourquoi les noms et les styles des modèles varient selon les régions que l'on traverse. Aujourd'hui encore, les techniques de broderie et de tissage de perles sont enseignées aux plus jeunes générations dans des centres de formation spécialisés.
Pour embellir, décorer, créer des bijoux au crochet et à l’aiguille. 18 idées créatives inspirées de l’artisanat traditionnel turque.
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- ÉditeurDessain et Tolra
- Date d'édition2011
- ISBN 10 2295003873
- ISBN 13 9782295003874
- ReliureBroché
- Nombre de pages88
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Bordures de perles au crochet et a l'aiguille
Edité par
DESSAIN TOLRA
(2011)
ISBN 10 : 2295003873
ISBN 13 : 9782295003874
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