Tv lobotomie - Couverture souple

Desmurget, Michel

4,04

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Couverture souple

ISBN 10 : 2315001455 ISBN 13 : 9782315001453

Editeur : MAX MILO, 2012

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Editeur : Max Milo Date de parution : 2011 Description : In-8, 318 pages, broch� rempli�, occasion, tr�s bon �tat. Envois quotidiens du mardi au samedi. Les commandes sont adress�es sous enveloppes bulles. Photos suppl�mentaires de l'ouvrage sur simple demande. R�ponses aux questions dans les 12h00. Librairie Le Piano-Livre. Merci. R�f�rence catalogue vendeur: 56684

Les informations fournies dans la section � Synopsis � peuvent faire r�f�rence � une autre �dition de ce titre.

Extrait :

�Le probl�me des intellectuels, c'est qu'ils reprochent � la t�l�vision de n'�tre pas assez bonne. Ils sont suspects de vouloir mettre Arte sur toutes les cha�nes et d'imposer leurs pr�f�rences culturelles � tout le monde. Pour ma part, je ne crois pas qu'il y ait une bonne ou une mauvaise t�l�vision - je pr�f�re qu'il n'y ait pas de t�l�vision du tout.�
(Alexandre Lacroix, philosophe)

�Parce que les influences m�diatiques sont subtiles, cumulatives, et qu'elles adviennent sur une longue p�riode de temps, parents, p�diatres et �ducateurs peuvent ne pas �tre conscients de leur impact.�
(Victor Strasburger, professeur de p�diatrie, �cole de M�decine, universit� de New Mexico)

Je suis chercheur. En tant que tel, j'apparais dans le r�pertoire de diffusion des principaux journaux scientifiques li�s au champ des neurosciences fondamentales et cliniques. � chaque nouvelle parution, ces journaux m'envoient leur sommaire, afin que je puisse identifier les travaux susceptibles de m'int�resser. Depuis 15 ans, il ne s'est pas pass� une semaine sans que j'extraie au moins un ou deux papiers relatifs aux effets d�l�t�res de la t�l�vision sur la sant� psychique, cognitive et somatique de l'enfant. La tendance est tellement massive que certains sp�cialistes n'h�sitent plus � �voquer un v�ritable probl�me de sant� publique. Des voix commencent m�me � s'�lever pour r�clamer l'extension, aux grands groupes audiovisuels, des poursuites p�nales originellement diligent�es contre les industriels du tabac et de la malbouffe. L'analogie est loin d'�tre incongrue. En effet, l'industrie du tabac fut condamn�e en son temps pour avoir ind�ment stimul� le caract�re addictif de produits dont elle connaissait le danger. De nos jours, le complexe m�diatico-publicitaire d�pense des sommes faramineuses pour identifier et manipuler les ressorts d'une d�pendance cathodique dont il devient de plus en plus difficile de nier l'existence. Psychologie, neuro-imagerie, �thologie, ethnologie, sociologie, aucune branche des sciences humaines et m�dicales n'est dispens�e d'apporter son obole � la Cause mercantile. Depuis quelques ann�es, le neuro-marketing s'�rige en nouveau graal manipulatoire. Son credo : aller chercher les failles les plus intimes de notre cerveau pour asservir, � notre insu, nos comportements, nos d�sirs, nos peurs, nos pulsions, nos repr�sentations, nos d�cisions. Dans un ouvrage r�cent, deux sp�cialistes du sujet r�sument ainsi l'approche : �Visez le petit. Pr�parez votre cible. Marquez-la au front le plus t�t possible. Seul l'enfant apprend bien [...] Les cigarettiers et les limonadiers savent que plus t�t l'enfant go�tera plus il sera accro. Les neurosciences ont appris aux entreprises les �ges id�aux auxquels un apprentissage donn� se fait le plus facilement.� Pouvons-nous tol�rer ce genre d'abjection ? Pouvons-nous rester impassibles lorsqu'une arm�e de cupides charognards mobilisent tous les outils de la recherche moderne afin d'offrir � Coca-Cola �du temps de cerveau humain disponible� ? Pouvons-nous accepter qu'un �troisi�me parent cathodique� p�n�tre subrepticement l'intimit� psychique de nos enfants afin de susciter chez eux des comportements de d�pendance ou d'achat aux effets sanitaires d�vastateurs ? Bien des gens semblent penser que non, parmi lesquels des universitaires, des journalistes, des sp�cialistes de la convention internationale des Nations unies sur les droits de l'enfant et de nombreux artistes, cadres ou dirigeants de l'industrie audiovisuelle qui refusent de livrer leur pr�cieuse descendance aux affres de �la bo�te � images�. Comme le r�sume Liliane Lur�at avec son talent coutumier, �quelle est la libert� des enfants, si ce n'est d'�tre des enfants, et au nom de quoi peut-on se permettre d'agir sur eux avec une telle puissance ? Quelle est la libert� des adultes, si ce n'est de pouvoir comprendre, et pourquoi alors cibler l'�motion plut�t que la raison ?�

Pr�sentation de l'�diteur :

Sophie, 2 ans, regarde la t�l� 1 heure par jour. Cela double ses chances de pr�senter des troubles attentionnels en grandissant.

Lubin, 3 ans, regarde la t�l� 2 heures par jour. Cela triple ses chances d'�tre en surpoids.

Kevin, 4 ans, regarde des programmes jeunesse violents comme DragonBall Z. Cela quadruple ses chances de pr�senter des troubles du comportement quand il sera � l'�cole primaire.

Silvia, 7 ans, regarde la t�l� 1 heure par jour. Cela augmente de plus d'un tiers ses chances de devenir une adulte sans dipl�me.

Lina, 15 ans, regarde des s�ries comme Desperate Housewives. Cela triple ses chances de conna�tre une grossesse pr�coce non d�sir�e.

Entre 40 et 60 ans, Yves a regard� la t�l� 1 heure par jour. Cela augmente d'un tiers ses chances de d�velopper la maladie d'Alzheimer.

Henri, 60 ans, regarde la t�l� 4 heures par jour. Ren�, son jumeau, se contente de la moiti�. Henri a 2 fois plus de chances de mourir d'un infarctus que Ren�.

Chaque mois, les revues scientifiques internationales publient des dizaines de r�sultats de ce genre. Pour les sp�cialistes, dont fait partie l'auteur, il n'y a plus de doute : la t�l�vision est un fl�au. Elle exerce une influence profond�ment n�gative sur le d�veloppement intellectuel, les r�sultats scolaires, le langage, l'attention, l'imagination, la cr�ativit�, la violence, le sommeil, le tabagisme, l'alcoolisme, la sexualit�, l'image du corps, le comportement alimentaire, l'ob�sit� et l'esp�rance de vie.

Ces faits sont ni�s avec un aplomb fascinant par l'industrie audiovisuelle et son arm�e d'experts complaisants. La strat�gie n'est pas nouvelle : les cigarettiers l'avaient utilis�e, en leur temps, pour contester le caract�re canc�rig�ne du tabac...

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