Présentation de l'éditeur :
Dans sa course jusqu'au pouvoir, il franchit tous les obstacles
avec une aisance qui impressionna jusqu'à ses adversaires.
Passé les portes du palais de l'Elysée, il parut soudain n'être
plus capable d'en vaincre aucun. Sans détermination claire,
sans disposition à la cohérence ni aucune idée du collectif, son
crédit s'effondra brusquement, ce qui anima sa rancoeur et ne
servit en rien notre liberté. Il estima trop l'intrigue et considéra
trop l'argent. A aucun moment il ne sembla capable d'atteindre
cette hauteur qui distingue le grand homme du commun. Dans
les affaires étrangères, il tomba dans des imprudences ; dans
celles du pays, il commit des injustices. La continuité des
projets de la patrie parut en quelques mois une chose au-
dessus de ses capacités. Chacun comprit vite qu'il avait plus de
ruse que de bon sens, plus de goût pour la force que de passion
pour l'honneur, plus de précautions pour les intérêts
particuliers que d'attentions pour le bien public, plus de désir
de faire que de capacité à faire. En toute chose, il arriva trop
tard, réveille-matin rouillé d'une modernité vieillotte. Il faut
qu'il parte.
Biographie de l'auteur :
Sébastien Lapaque est écrivain, critique au Figaro Littéraire et chroniqueur à la Revue du Vin de France. Auteur de quatre romans parus chez Actes Sud (dont La Convergence des Alizés, 2012), il a également publié des essais, des chroniques et deux tomes d'un contre-journal (Au hasard et souvent, 2010, et Autrement et encore, 2013). Depuis Chez Marcel Lapierre (Stock, 2004) et Le Petit Lapaque des vins de copains (Actes Sud, 2006 et 2009), il a imposé sur le vin un discours non conformiste mêlant l'agriculture, la littérature, l'histoire et l'écologie et une qualification singulière de naturaliste. Récemment, Sébastien Lapaque est dans l'actualité avec Sermon de Saint Thomas d'Aquin aux enfants et aux robots (Stock, 2018).
Les informations fournies dans la section « A propos du livre » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.