Extrait :
Jusqu'à l'élection à la présidence du CNOSF
PASCAL BONIFACE : Qu'est-ce qui fa décidé à faire un livre sur le sport ? Pourquoi ce livre et en quelques mots son contenu ?
DENIS MASSEGLIA : Pourquoi ? D'abord, parce que tu me l'as proposé et que je me suis dit pourquoi pas ? Ensuite, parce que l'expérience me paraissait séduisante. Je trouvais toutefois nécessaire de le structurer pour qu'il puisse répondre à un double objectif : le premier consiste à tracer des perspectives pour le sport français de demain, surtout dans un contexte d'optimisation du financement public. Le second est d'éviter le monologue et l'écriture dans un jeu de questions-réponses avec toi me semblait une évidence pour la clarté et le rythme des différents chapitres. De plus, le regard extérieur au monde du sport qu'un passionné de sport et expert en géopolitique pouvait apporter, m'intéressait aussi. L'exercice est intellectuellement séduisant, j'espère qu'il séduira les lecteurs et l'électeur !
P.B. : Pour comprendre un certain nombre de positions que tu exprimes, il faut aussi connaître ton parcours. Si on commençait par parler de ta vie en commençant par le commencement ?
D.M. : Je suis né en 1947, le 23 novembre exactement. J'ai grandi à l'Estaque dans les quartiers nord de Marseille. Mon père était pêcheur (il est toujours en vie et a bon pied bon oeil à bientôt quatre-vingt-douze ans), j'ai passé toutes mes vacances avec lui sur le bateau. Je connais bien le métier de la pêche et suis attaché à la mer comme d'autres à la montagne. J'ai donc forcément été très tôt attiré par les sports nautiques et en particulier par l'aviron puisque le club n'était qu'à quelque cent mètres du port de pêche. Je n'ai pu toutefois m'inscrire qu'à treize ans en 1960. Premiers contacts, premières compétitions, premières écoutes de discours aussi, avec quelques anecdotes qui construisent l'individu et le font grandir. J'ai forcément vécu les années soixante avec délice, ça a été une époque formidable. L'aviron, c'est aussi des amitiés indéfectibles tant au niveau du club qu'en équipe nationale ou dans les relations internationales. La notion d'équipe y est essentielle.
P.B. : Et les études ?
D.M. : Parallèlement, j'ai fait l'ouverture du lycée Nord et ai passé le bac en 1965 avec un 15 en maths et un 5 en physique, il faut dire que la prof de maths était formidable et qu'en physique, on n'avait pas fait la totalité du programme. J'aimais donc les maths, pas la physique. Quant à l'éducation physique, je n'ai jamais compris pourquoi les titres de champions de France scolaires ramenés au lycée ne nous avaient jamais valu la moindre considération ni de la part du corps enseignant ni de celle de l'administration ; peut-être y a-t-il là une explication à certaines interrogations vis-à-vis du système éducatif.
Ma prof de maths souhaitait que j'aille en prépa, en math sup. donc, au lycée Thiers, afin de préparer les concours d'entrée aux grandes écoles d'ingénieur. Personnellement, je préférais aller à la fac parce que cela me permettait de ramer et puis j'étais plus attiré par le métier d'enseignant. J'ai eu la chance d'être en licence au moment de la réforme et, en passant un certificat en février et trois en juin, de gagner un an et donc de finir la maîtrise en 1968 en seulement trois ans. Ce gain de temps m'a permis de choisir de faire mon service militaire en 1969-1970 et d'intégrer le Bataillon de Joinville. Comme c'était du sport à plein temps, le BJ, comme on disait dans le milieu sportif, offrait une vraie opportunité d'expression sur le plan de la performance sportive. Pour les jeunes sportifs de l'époque, c'était forcément l'expérience à vivre.
Présentation de l'éditeur :
Le sport, un enjeu d avenir pour la France
Aux yeux du grand public, les compétitions médiatisées comme les J.O., la Coupe du monde de football, le Tour de France, Roland-Garros sont autant d expressions qui symbolisent le « sport ».
Pourtant, le sport, ce n est pas que du spectacle ou du business mêlés de plaisir, d efforts et d émotion. C est aussi un mode de vie pour la moitié des Françaises et des Français, auquel s ajoutent des repères et de la convivialité pour celles et ceux qui le pratiquent dans un club.
Faire que demain leur nombre augmente, c est contribuer à l éducation, à la santé, à l économie, à la cohésion sociale, à l intégration ou encore au développement durable de la France.
Le mouvement sportif français est fort de ses 175 000 associations, animées par 3,5 millions de bénévoles rassemblant 17 millions de personnes licenciées. Il génère 200 000 emplois.
Si demain, pour un jour, un jour seulement, il venait à cesser ses activités, on réaliserait alors combien est important son apport à l équilibre de la société française. Alors, il va falloir oser miser sur le sport pour l avenir de notre pays. Le présent livre explique en quoi le sport est un véritable enjeu pour la France
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