Présentation de l'éditeur :
Fanny Hill est aujourd'hui considéré comme le plus grand livre érotique anglais de l'âge d'or du libertinage.
Le personnage clé de Fanny Hill est en effet inspiré de Fanny Murray, prostituée de dix-sept ans qui était l'idole des aristocrates londoniens, tant son zèle au travail la consacrait de loin, chaque mois, meilleure employée de toutes les "maisons" britanniques. Sous la plume de Cleland, elle raconte ses expériences, décrivant son arrivée dans la capitale, son initiation dans un établissement fameux, puis sa spécialisation dans les orgies les plus débauchées.
Ce faisant, elle délivre des conseils sur la manière de bien se conduire dans un lieu de plaisir ! L'audace du récit est telle que ce n'est qu'en 1963 que la Grande-Bretagne en autorisa vraiment la publication. Guillaume Apollinaire a livré la première édition très érudite de Fanny Hill, à qui il a donné ses vraies lettres de noblesse littéraire. Il en a livré les passages les plus compromettants...
mais en notes de bas de page... Voici donc la première édition intégrale, non expurgée, publiée en français d'un véritable chef-d' ?uvre. Gageons qu'il met encore aisément le rose aux joues. Emmanuel Pierrat
John Cleland est né en 1707.
Fils de colonel, il est successivement consul à Smyrne, puis fonctionnaire de la Compagnie des Indes à Bombay. Revenu en Angleterre, Cleland écrit, en 1749, les Mémoires de Fanny Hill... depuis la cellule où il est enfermé pour dettes. Le succès du livre lui permet de régler ses créanciers et de vivre désormais loin des cachots. Cleland ne publiera par la suite que des tragédies et un roman galant à la fois médiocres et inintéressants.
Fanny Hill demeure son chef-d' ?uvre et un bijou inégalé. C'est à lui que John Cleland, longtemps regardé comme un simple pornographe, doit d'être aujourd'hui considéré par les lettrés anglais comme l'égal de Daniel Defoe.
Extrait :
Préliminaires
Fanny Hill est aujourd'hui considéré comme le plus grand livre érotique anglais de l'âge d'or du libertinage. Il s'agit certes d'un roman : mais notre incroyable Fanny a réellement vécu des aventures charnelles, que le lecteur découvrira très vite avec une satisfaction bien vive, sitôt ces préliminaires dépassés et l'action (de tourner les pages !) réellement engagée.
Le personnage clé de Fanny Hill est en effet inspiré de Fanny Murray, prostituée de dix-sept ans qui était l'idole des aristocrates londoniens, tant son zèle au travail la consacrait de loin, chaque mois, meilleure employée de toutes les maisons britanniques.
Sous la plume émoustillée de John Cleland, elle raconte ses expériences, sous forme de deux longues lettres, où elle décrit son arrivée dans la capitale, son initiation dans un établissement fameux, puis sa spécialisation dans les orgies les plus débauchées.
Ce faisant, elle délivre des conseils sur la manière de bien se conduire dans un lieu de plaisir. Car le succès de Fanny - la vraie comme son double livresque - tient à son savoir-vivre : il est des (très bonnes) manières de servir une clientèle exigeante, tant sur la forme que sur le fond...
Le géniteur littéraire de Fanny, John Cleland, est né en 1707. Fils de colonel, il est successivement consul à Smyrne (appelée de nos jours Izmir, et sise en Turquie), puis fonctionnaire de la Compagnie des Indes à Bombay. Rien d'illogique à ce qu'il poursuive sa carrière par l'érotisme : une éducation rigide à souhait prédispose souvent au libertinage. Aragon - qui signa notamment Le Con d'Irène avant de s'émouvoir devant les yeux d'Elsa - avait pour père un préfet de police.
Une fois revenu en Angleterre, Cleland écrit, en 1749, les Mémoires de Fanny Hill... depuis la cellule où il est enfermé pour dettes. Le succès du livre lui permet de régler ses créanciers et de rester loin des cachots. Dommage que la contrainte se fût dès lors relâchée, car Cleland ne donnera ensuite que des tragédies et un roman galant tout aussi inintéressants que Fanny Hill demeure un bijou inégalé.
À telle enseigne, que, longtemps regardé comme un simple pornographe, son auteur est à présent placé par les lettrés anglais au rang de Daniel Defoe. Ou de l'art d'entrer à l'université par le trou de la serrure...
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