La Pendule de Pépé le Moko - Couverture souple

Augendre, Jacques

Couverture souple

ISBN 10 : 235085051X ISBN 13 : 9782350850511

Editeur : Bernard Pascuito (Editeur), 2008

A propos du livre

Présentation de l'éditeur :

«Le cyclisme n'est pas un Sport, c'est un genre», a écrit le journaliste Philipe Bordas. Un genre d'une grande richesse et d'une grande diversité. D'où un abondant florilège de citations et de mots d'auteurs.
Aucun sport (puisqu'il faut bien l'appeler par son nom) n'a autant inspiré les hommes de lettres, les artistes, les cinéastes et même les philosophes. Le cyclisme a fasciné et inspiré Antoine Blondin, Michel Audiard, mais il a également séduit et inspiré des auteurs moins sportivement engagés, tels que Marcel Achard («La petite reine est promue impératrice»), Louis-Ferdinand Céline («La bicyclette est un concours de grâces»), Jean Dutourd («Un homme qui fait du vélo ne saurait être foncièrement mauvais», Marcel Aymé, Tristan Bernard, René Fallet, Roland Barthes, Alfred Jarry, Jules Renard.... Victor Hugo avait déjà proposé cette définition, en 1885, à la veille de sa mort : «L'exercice du vélocipède, c'est la décision dans l'esprit, la précision dans l'idée, la concision dans le style.» Trois mots ont suffi à Geminiani pour brosser le portrait de Jacques Anquetil : «Un moteur turbo, un ordinateur et un alambic.» Et le tonitruant Henri Pélissier s'est révolté contre le despotisme de Desgranges, directeur du Tour de France, en proclamant : «Je m'appelle Pélissier, pas Azor.»
Le cyclisme est une épopée, une chanson de geste des temps modernes. De Vietto à Anquetil en passant par Bobet, Robic, Geminiani, Poulidor et Anglade, ceux qui ont écrit La Légende des cycles sont avant tout des personnages. C'est la raison pour laquelle ils ont tant inspiré les écrivains. Tout cela forme la matière d'un livre consacré aux bons mots, aux formules pittoresques et aux pépites du vélo. Mais Jacques Augendre a fait mieux encore : raconter en de courtes anecdotes, brillamment écrites, quelques histoires fulgurantes du vélo, et notamment celle qui, due à Pierre Chany, donne son titre au livre : La Pendule de Pépé le Moko.

L'AUTEUR :
Il a été surnommé «la mémoire du Tour». Jacques Augendre, quatre-vingt-deux ans, est le plus glorieux et le plus ancien journaliste expert en cyclisme. Il a couvert cinquante-cinq Tours de France, et il assistait déjà à la première victoire de Fausto Coppi dans la Grande boucle. Journaliste à L'Équipe, Le Midi-libre et au Monde, il est l'auteur de plusieurs livres qui font référence et dans lesquels éclate tout son talent d'écriture. Antoine Blondin, un singe en été (L'Équipe, 2005), Grand prix de la littérature sportive en 2006.

Extrait :

Extrait de l'avant-propos :

Pierre Chany (1922-1996) a suivi - c'est le seul - tous les Tours de France de 1947 (date de la reprise) à 1995. Quarante-neuf au total. Il fut le Balzac de la littérature sportive. Son oeuvre est colossale : comptes rendus, reportages, enquêtes, chroniques, billets d'humeur, il savait tout faire. Personne, sans doute, n'a écrit autant que lui sur le cyclisme. Il travaillait vite et bien, dans un style vivant et coloré qui renouvela complètement la forme du commentaire. Cultivant le gag, multipliant les trouvailles, il avait le sens de l'image et de l'accroche.
Au terme d'une étape du Tour qui le laissait perplexe et l'inspirait visiblement peu, il me dit, avant d'allumer sa gauloise :
«Tu y comprends quelque chose à cette course ? Moi, je n'y comprends rien. C'est vraiment n'importe quoi.»
Des échappées incontrôlées et des tactiques hasardeuses avaient créé des situations équivoques autant qu'extravagantes. La hiérarchie s'en trouvait chamboulée. Les outsiders précédaient les favoris, les écarts s'accentuaient de façon anormale. Bref, c'était l'anarchie.
Pierre fit une courte halte au bar de la salle de presse et sirota un pastis pour remettre ses idées en place. Puis, il s'installa devant sa machine à écrire et commença de taper à toute vitesse. Une fois lancé, il ne s'arrêtait plus. Son article com­mençait ainsi :
«Dans Pépé le Moko, excellent film d'avant-guerre, Jean Gabin disait en parlant d'un person­nage louche, imprévisible et ambigu, le faux-cul intégral : ce gars-là, c'est une pendule qui marque deux heures et qui en sonne quatre quand il est midi moins le quart... Point à la ligne. Le classement général du Tour de France, c'est la pendule de Pépé le Moko.»
Bien des années plus tard, la course ayant suivi des chemins tortueux et incertains, les journalistes furent confrontés à un cas de figure comparable. Durant l'étape, Chany me remit un papier plié en quatre, sur lequel il avait griffonné :
«La pendule de Pépé le Moko va resservir.»

À propos de cette édition

• Éditeur: Bernard Pascuito (Editeur)
• Date d'édition: 2008
• ISBN 10: 235085051X
• ISBN 13: 9782350850511
• Reliure: Broché
• Nombre de pages: 121