Extrait :
Extrait de la préface de Charles Charras :
Ce qui m'a paru essentiel dans une adaptation des «Joyeuses Commères de Windsor», c'était de faire passer dans le détail du texte français la truculence de Shakespeare qui ne peut s'exprimer par une simple traduction.
Cette joie et cette truculence sont la manifestation d'un état lyrique.
On a tendance à oublier - et la France en particulier - que le comique peut être d'essence lyrique aussi bien que psychologique. Il me fallait donc, comme un comédien dans un personnage, me glisser dans un certain Shakespeare : celui des «Joyeuses Commères»; une fois dans la place, me laisser entraîner par le lyrisme de l'oeuvre et, en conservant le meilleur, retrouver des équivalences en remplacement des parties qui pour des raisons sociales, de circonstances, ou de changement dans la sensibilité, ont vieilli et provoquent une discontinuité.
Je me suis beaucoup amusé à jouer ainsi, dans cet état de simulation créatrice. Je me suis d'autant plus senti la liberté de le faire que l'original reste par ailleurs intact, qu'on peut toujours y retourner pour y voir les outrages du temps avec ses charmes et ses inconvénients.
Je pense que Shakespeare n'en aurait pas pris ombrage. Même de son vivant, «Les Joyeuses Commères de Windsor» était une des pièces où la part des acteurs fut plus grande que dans ses autres oeuvres.
Présentation de l'éditeur :
Dans cette adaptation des «Joyeuses Commères de Windsor» l'esprit de l'original reste intact. Mais l'adaptateur, allant au-delà d'une simple traduction, s'est laissé emporter par l'allégresse pour nous rendre surtout le lyrisme truculent - et quelque peu rabelaisien - de Shakespeare, lequel avait le pouvoir merveilleux d'ajouter à son génie grave et cosmique le chant joyeux d'une farce villageoise.
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