Présentation de l'éditeur :
Instrumentalisés plus ou moins ouvertement par un pouvoir politique devenu commanditaire, la culture et l'art entrent dans une démarche utilitariste et produisent alors des effets pervers. Le spectaculaire, qui correspond à une utilisation politique de l'art envisagée dans une logique de domination et de rationalisation adaptée à un environnement historique, mystifie souvent le récepteur. Cette logique est présente à toutes les époques, même si le contexte historique qui s'étend de la Révolution à la fin de la Seconde Guerre mondiale autorise des mises en perspective plus nettes. Dans ce contexte, l'opéra, qui réunit les arts dans une expression synthétique, a été, en sa qualité d'art de l'extraordinaire, rapidement investi d'une fonction de propagateur d'idées. De la tragédie lyrique au drame wagnérien, finalité politique et stratégie spectaculaire sont généralement pensées conjointement, soulignant les enjeux idéologiques de l'oeuvre. Si, ainsi que le souligne Guy Debord, le spectacle déversé par les médias est la principale caractéristique de la société contemporaine, cet essai nous montre que cette situation s'appuie sur des pratiques très anciennes.
Biographie de l'auteur :
Docteur habilité en Lettres et Sciences humaines, Marc Signorile a été chercheur au CNRS et a enseigné à l'université d'Aix-Marseille. Musicologue et sociologue de l'art, il a produit de nombreux ouvrages et articles consacrés au sens à donner aux phénomènes de création et à l'oeuvre. Il collabore également à des corpus de référence internationaux. En 2012, il a publié aux éditions Sulliver Art et propagande, dont ce nouvel ouvrage prolonge et amplifie le propos. Il a récemment participé à La République des lettres dans le midi rhodanien (éd. Daniel Roche, Privat, 2014).
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