Présentation de l'éditeur :
Jean-Claude Guillebaud, essayiste, journaliste, relève «la pertinence» de l'écrit, soulignant qu'il a lu «un texte de probité, de sensibilité, un bel éloge de l'amour.» Il fait écho à l'abbé Couffrant, théologien, qui voit en cet Éloge «une étude approfondie, une réflexion et une méditation
sur le comportement.»
Quant à Benoît Aubierge, il met en perspective que «nous n'en sommes peut-être qu'à la préhistoire de l'amour et de la fraternité et que nous avons à prendre garde d'une époque où à nouveau le verbe aboie, où l'irrespect de soi et l'irrespect d'autrui semblent la preuve suprême d'une nouvelle humanité...»
Au fil d'une analyse d'une exceptionnelle densité, l'auteur déploie tous les aspects de l'amour et invite de façon personnelle et clairvoyante à redécouvrir la conscience, le discernement, l'élégance morale ; en un mot : l'âme.
Ce texte puissant, qui conduit de la réflexion à la pratique, élève et remet les choses en place de manière significative. C'est un livre remarquable qui espère de l'homme.
Extrait :
En regardant un arbre, il est rare de ne pas réfléchir à la beauté, mais peut-être est-ce la beauté qui réfléchit en nous tant la vie rayonne de simplicité et de perfection, de couleurs et de lumières qui perlent, circulent, cisèlent. L'arbre, tout comme le monde floral champêtre ou jardiné, semble nous interroger. Sans doute parce qu'il s'agit d'un ouvrage de la vie, l'une de ses merveilles, rien ne manque, rien de superflu. Il paraît même capable d'interpeller nos démotivations à voir, entendre, comprendre, à être humble, d'avoir les pieds sur terre, du latin humilis, l'humus. L'eau a aussi un talent d'interpellation : littoral, fleuve, rivière, torrent, cascade, fontaine. Ces lieux défrichent et délestent nos esprits, invitent à rompre avec l'arrogance, la suffisance, la superficialité, à s'écarter des paroles, des écrits et des actes non pensés.
En la compagnie des arbres, près d'une source où l'on repose, devant un champ de blé, une étendue de coquelicots, la pourpre d'une pivoine, à l'écoute d'une alouette, en parcourant un verger, il paraît impossible de fomenter la guerre, de déclencher un conflit, de s'en prendre à quiconque. L'arbre et l'eau vive illustrent parfaitement nos besoins de verticalité et d'horizontalité, ce qui fait lever le front, les idées, l'espoir qui motive, entraîne, conforte.
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