Présentation de l'éditeur :
Après avoir lu ce livre, vous ne verrez plus jamais les jardins du château de Versailles comme avant. Qui ne connaît le château de Versailles et ses jardins ? Et pourtant, nul n'a décrypté à ce jour les messages initiatiques qui se cachent dans ces jardins. A travers le jeune héros et son guide Elouane, le lecteur apprend à lire le visible et l'invisible. Il apprend à analyser la symbolique de la statuaire de ces jardins qui se révèlent alors comme une mémoire de pierre, de marbre et de bronze. Parterres, bosquets, statues et fontaines, pièces d'eau et terrasses, font des jardins de Versailles une véritable base de données artistiques, historiques, politiques, et aussi ésotériques. L'esthétique se confronte à la matière, les mythes et les légendes à l'histoire. Inscrits et donc mémorisés dans les jardins, les allégories, les symboles, livrent les intentions du créateur et le sens qu'il veut donner à sa pensée et à son action. Il faut donc savoir discerner le visible et l'invisible. C'est bien la problématique des jardins du château de Versailles : s'il y a des messages visibles, il y en a aussi d'invisibles. Mises en places volontairement et consciemment par ses créateurs, ce ne sont pas tant les statues elles-mêmes que leurs relations qui contiennent ces messages. Par analogie, on comprend que le symbole et le mythe sont aussi des systèmes de relations. Dans ces jardins, tout est mythe et symbole, et leur côté énigmatique vient du fait que tout être humain pressent qu'il y a du sens dans l'invisible. Le lecteur est ainsi progressivement amené à découvrir les secrets de la pierre philosophale. L'auteur nous fait découvrir, sous la forme d'un roman, son parcours initiatique des jardins de Versailles, de ses sculptures et de ses bassins.
Jean Erceau, docteur ès science et physicien de formation, a beaucoup voyagé et exploré de multiples domaines. Il a dirigé de nombreux chercheurs en intelligence artificielle, ainsi qu'en sociologie et en psychologie. Expert en gestion et transmission des connaissances entre les robots et les hommes, il s'est finalement spécialisé en prospective et intelligence scientifique. Confronté très jeune dans sa famille aux sciences occultes et à la science d'Hermès, il n'a cessé, en scientifique, d'explorer par la voie initiatique les domaines de l'ailleurs, de l'alchimie au chamanisme, et de s'interroger en essayant de répondre aux " comment " et aux " pourquoi ".
Extrait :
Extrait de l'introduction :
Versailles, des jardins à vivre
«Celui qui tente d'entrer sans clé dans la Roseraie des Philosophes est comparé à un homme qui marche sans pieds.»
Michael Maier, Atalante fugitive
Ma première rencontre avec Elouane date maintenant de sept ou huit ans. Je m'en souviens comme si c'était hier. C'est un très bon ami de mon père, de longue date aiment-ils à dire ensemble avec un ton de complicité plein de sous-entendus. Ils se sont connus en jouant au rugby à l'Université. Mon père l'avait invité à passer Noël avec sa femme chez nous, au-dessus des Menuires, en Savoie. J'avais presque quinze ans, j'étais pensionnaire au lycée à Chambéry et n'envisageais pas de gaîté de coeur un week-end qui, pour moi, allait être perturbé. J'avais pris l'incontournable tortillard jusqu'à Albertville et ma mère était venue me chercher à la gare, dans la vallée. Quand nous arrivâmes, ils étaient là, installés dans le salon. Après les avoir rapidement salués, j'étais monté dans ma chambre avec l'envie irrépressible de reprendre mon jeu vidéo de «profiler» là où je l'avais laissé la semaine précédente.
Cela faisait bien une heure que je jouais lorsque je sentis la présence d'Elouane dans mon dos.
- Me permets-tu une visite ? demanda-t-il, s'étant arrêté dans l'encadrement de la porte.
L'avoir salué à mon arrivée me paraissant suffisant, je m'abstins donc de répondre. La tête un peu penchée, il était néanmoins entré, silencieusement, et un reflet dans la fenêtre me renvoyait son image. Manifestement, il ne désirait pas que sa présence me dérangeât.
Il suivit par-dessus mon épaule la partie que j'avais engagée. Puis, maintenant son regard fixé sur l'écran, il tira à lui une chaise et s'approcha. Son léger sourire, un peu énigmatique mais affectueux, me mettant en confiance, je continuai à jouer, sans qu'il fît le moindre geste ni ne prononçât la moindre parole. Son sourire gagna peu à peu tout son visage et, comme j'étais arrivé à un niveau du jeu où se succédaient les difficultés, je considérai cela comme un encouragement.
Ma mère nous appela pour dîner. En sortant de ma chambre, il avisa la revue sur le château de Versailles achetée à la gare avant de prendre mon train.
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