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Bleak house - tome 2 Le choix d'Esther (2) - Couverture souple

 
9782352875352: Bleak house - tome 2 Le choix d'Esther (2)
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Extrait :
Récit d'Esther

Il y avait déjà quelque temps que Richard était parti, lorsque nous eûmes la visite d'une personne, une vieille dame, qui vint passer quelques jours avec nous. Mrs Wood-court avait quitté le pays de Galles pour aller voir Mrs Badger ; et Mr Jarndyce, ayant reçu d'elle une lettre lui apprenant que son fils la priait de nous donner de ses nouvelles et de le rappeler à notre souvenir, l'avait invitée à venir nous voir à Bleak House. Elle y resta près de trois semaines, me témoigna une vive affection et m'honora d'une confiance parfois gênante. Je n'avais pas de motif pour souffrir de ses paroles, je le savais à merveille, ce n'était pas raisonnable, et pourtant ses confidences me désolaient. C'était une petite femme un peu roide, à l'esprit vif et pénétrant, qui croisait ses mains lorsqu'elle était assise et dont le regard s'attachait sur moi avec tant d'insistance, pendant qu'elle me parlait, que j'en éprouvais comme un malaise. J'aimais pourtant sa toilette et sa tenue, qui me paraissaient avoir un cachet d'originalité non dénué de charme. Ce n'était pas non plus sa physionomie pleine de vivacité ni ses traits, fort beaux encore malgré son âge, qui me déconcertaient ainsi. Je ne puis dire ce qui me troublait si fort en elle; du moins, si je le sais à présent, je l'ignorais alors. Mais peu importe.
Le soir, au moment de nous coucher, elle me priait d'entrer dans sa chambre et, s'asseyant dans un grand fauteuil auprès du feu, elle se mettait à me parler de Morgan-ap-Kerrig jusqu'à ce que mes forces complètement épuisées ne me permissent plus de l'entendre. Elle me récitait des passages entiers de Crumlinwallinwer et du Mewlinnwillinwodd (il est probable que j'écorche ces noms illustres), s'enflammait d'une noble ardeur en déclamant ces beaux vers que je ne pouvais comprendre, car ils étaient en gallois, et dont je savais seulement qu'ils faisaient un pompeux éloge de la lignée de Morgan-ap-Kerrig.
- Voilà, me disait-elle d'un air triomphant, l'héritage de mon fils. En quelque lieu qu'il soit, il peut se vanter d'appartenir à la race d'ap-Kerrig. Il peut être pauvre, mais il a ce qui vaut mieux que la fortune : la naissance.
Je n'étais pas sûre qu'en Chine ou aux Indes on se souciât beaucoup de Morgan-ap-Kerrig. Je me gardais bien toutefois d'exprimer un pareil doute et répondais que c'était une belle chose que d'avoir une si noble origine.
- Certainement, répliquait Mrs Woodcourt, mais cet immense avantage a ses inconvénients ; par exemple, celui d'imposer des limites fort restreintes au choix que mon fils devra faire d'une épouse. Il est vrai que le même motif impose la même contrainte aux membres de la famille royale.
Et, me frappant légèrement sur le bras, elle caressait ma manche comme pour m'assurer de la bonne opinion qu'elle avait de moi, en dépit de la distance qui existait entre nous.
- Ce pauvre Mr Woodcourt, me disait-elle encore d'une voix émue (car, au bout du compte, elle avait un coeur affectueux en dépit de ses prétentions généalogiques), ce pauvre Mr Woodcourt descendait d'une grande famille des Highlands, les Mac Coorts de Mac Coort. Il servit son pays et son roi en qualité d'officier dans le Royal Highlanders et mourut glorieusement au champ d'honneur. Mon fils est le dernier représentant de ces deux anciennes familles, qu'avec l'aide de Dieu il relèvera, je n'en doute pas, en épousant la descendante d'une race non moins ancienne.
Présentation de l'éditeur :
Esther Summerson, modeste orpheline, a d'abord été recueillie par sa tante, puis par le notable John Jarndyce, propriétaire de Bleak House, qu'elle croit être son père. En réalité, elle est la fille d'un certain Nemo, ancien officier, et de Lady Dedlock, qui, croyant sa fille morte, est partie finir ses jours à l'abri des regards...
L'excellent Jarndyce, père de Richard et Ada, s'est occupé d'Esther comme de sa propre fille, après avoir songé à l'épouser... Mais qu'adviendra-t-il de son héritage ? Tous les protagonistes du roman seront, l'un après l'autre, impliqués dans cette sombre question, ressort principal de l'intrigue, et passeront des années dans les tribunaux à régler leurs litiges.
Neuvième roman de Dickens, Bleak House parut en feuilleton de mars 1852 à septembre 1853. S'appuyant sur son expérience de clerc, Dickens y dépeint l'état déplorable du système judiciaire anglais, qui sera d'ailleurs réformé en 1870. Son sens du suspense a inspiré La Pierre de Lune de Wilkie Collins (Archipoche, mars 2013).

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  • ÉditeurArchipoche
  • Date d'édition2013
  • ISBN 10 2352875358
  • ISBN 13 9782352875352
  • ReliurePoche
  • Nombre de pages609
  • Evaluation vendeur
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Dickens Charles
Edité par Archipoche (2013)
ISBN 10 : 2352875358 ISBN 13 : 9782352875352
Neuf Soft Cover Quantité disponible : 1
Vendeur :
booksXpress
(Bayonne, NJ, Etats-Unis)
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Description du livre Soft Cover. Etat : new. N° de réf. du vendeur 9782352875352

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