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Alors que l'explication génomique des troubles autistiques dispute à l'explication psychanalytique la vérité sur leurs causes, les auteurs de cet ouvrage explorent une troisième voie qui ouvre de grands espoirs dans le traitement de ces troubles. L'autisme est un sujet trop grave pour être pris en otage par des courants de pensée contradictoires et exclusifs. Il mérite une prise en charge non seulement efficace mais qui ne se réduit pas à telle ou telle de ses dimension. L'équipe de chercheurs ici réunis livre les conclusions de ses recherches qui ouvrent des perspectives de soins inédites et qui prennent en compte la chimie du cerveau.
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Extrait :
Extrait de l'avant-propos
Il arrive bien souvent que des découvertes soient faites «par hasard», encore que le terme soit erroné. Quand Fleming découvre la pénicilline, il n'a pas considéré avec mépris cette bizarrerie de bactéries qui ne poussent pas quand elles sont proches d'un champignon, car il était mûr pour s'intéresser à des observations inattendues, susceptibles d'ouvrir de nouvelles voies de recherche et de traitement. La passion de la recherche sait récompenser les originaux qui observent avec des yeux naïfs le monde qui les entoure. L'intuition, cette qualité malaxée dans la pâte de la connaissance, l'expérience et une bonne dose de curiosité mènent parfois les chanceux vers les sommets de la créativité. Le hasard n'y est finalement pas pour grand-chose !
Cerise sur le gâteau, ces découvertes sont aussi souvent à l'origine d'une remise en cause de concepts établis. Pour un scientifique, c'est le Graal. La science n'est jamais figée, tout peut à chaque instant être remis en cause, et ce processus incessant est l'engrais qui lui permet de fleurir. La science supporte mal programmation et rigidité. Les exemples abondent pour montrer combien une recherche pilotée et aseptisée a une faible probabilité d'entraîner un saut qualitatif dans la connaissance. De la théorie de la relativité à ses applications un siècle plus tard, en passant par les rayons X, l'imagerie, les découvertes en génétique, les cellules souches, les greffes, les antidépresseurs, le GPS, le courrier électronique ou le radar, bref, tous ces outils qui font maintenant partie de nôtre vie quotidienne sont le produit d'esprits en avance sur leur temps, de théories considérées comme farfelues avant d'être évidentes. Chemin faisant, il arrive souvent que ceux qui sont à l'origine des découvertes passent aux oubliettes. La défaite est orpheline et la réussite a de nombreux parents. Le chemin est semé d'embûches. Il y a d'abord les conservatismes qui s'opposent à toute remise en cause. Les gardiens du temple sont depuis toujours les pires ennemis de la recherche scientifique. Il y a ensuite les intérêts financiers, dont l'impact sur la direction des sciences est proportionnel à la place de la science dans l'économie mondiale. Contrairement à une idée reçue, la science n'est ni neutre ni éthérée ou sans saveur, elle est le produit d'hommes et de femmes soumis aux ego, aux modes, aux rapports de force et aux puissances dominantes. La science coûte de plus en plus cher, contribuant à rendre les chercheurs dépendants des détenteurs des cordons de la bourse. Cela a pour conséquence une floraison de fausses découvertes dont la durée de vie est celle d'un soupir mais qui permettent à leurs découvreurs une couverture médiatique agrémentée des honneurs et d'une gloire éphémère : c'est la période des chercheurs kleenex, comme celle des chanteurs qui séduisent pour quelques semaines les adolescents.
Le présent récit est le résultat d'une rencontre entre un chercheur passionné par la compréhension des mécanismes de la maturation cérébrale et un psychiatre qui cherche à traiter une des maladies du développement parmi les plus handicapantes : l'autisme. Le premier cherche à comprendre le rôle des gènes et de l'environnement dans la construction du cerveau, l'inné et l'acquis, la formation des réseaux neuronaux sans but diagnostic ou thérapeutique : la curiosité sert de boussole et talisman. Le second veut pénétrer cette bulle dans laquelle s'enferment ces enfants malades. Ce terrible fléau qui résiste à toute tentative de traitement pharmaceutique amène parfois les parents à s'accrocher à de fausses espérances. Souffrances permanentes, histoires de vie, désespérance de parents n'ayant pas de grille de lecture pour qualifier cette incapacité à communiquer avec leurs enfants. Grandeur et limites de la psychiatrie neurologique !
Présentation de l'éditeur :
Il arrive bien souvent que des découvertes soient faites «par hasard», encore que le terme soit erroné. Quand Fleming découvre la pénicilline, il n'a pas considéré avec mépris cette bizarrerie de bactéries qui ne poussent pas quand elles sont proches d'un champignon, car il était mûr pour s'intéresser à des observations inattendues, susceptibles d'ouvrir de nouvelles voies de recherche et de traitement. La passion de la recherche sait récompenser les originaux qui observent avec des yeux naïfs le monde qui les entoure. L'intuition, cette qualité malaxée dans la pâte de la connaissance, l'expérience et une bonne dose de curiosité mènent parfois les chanceux vers les sommets de la créativité. Le hasard n'y est finalement pas pour grand-chose !
Cerise sur le gâteau, ces découvertes sont aussi souvent à l'origine d'une remise en cause de concepts établis. Pour un scientifique, c'est le Graal. La science n'est jamais figée, tout peut à chaque instant être remis en cause, et ce processus incessant est l'engrais qui lui permet de fleurir. La science supporte mal programmation et rigidité. Les exemples abondent pour montrer combien une recherche pilotée et aseptisée a une faible probabilité d'entraîner un saut qualitatif dans la connaissance. De la théorie de la relativité à ses applications un siècle plus tard, en passant par les rayons X, l'imagerie, les découvertes en génétique, les cellules souches, les greffes, les antidépresseurs, le GPS, le courrier électronique ou le radar, bref, tous ces outils qui font maintenant partie de nôtre vie quotidienne sont le produit d'esprits en avance sur leur temps, de théories considérées comme farfelues avant d'être évidentes. Chemin faisant, il arrive souvent que ceux qui sont à l'origine des découvertes passent aux oubliettes. La défaite est orpheline et la réussite a de nombreux parents. Le chemin est semé d'embûches. Il y a d'abord les conservatismes qui s'opposent à toute remise en cause. Les gardiens du temple sont depuis toujours les pires ennemis de la recherche scientifique. Il y a ensuite les intérêts financiers, dont l'impact sur la direction des sciences est proportionnel à la place de la science dans l'économie mondiale. Contrairement à une idée reçue, la science n'est ni neutre ni éthérée ou sans saveur, elle est le produit d'hommes et de femmes soumis aux ego, aux modes, aux rapports de force et aux puissances dominantes. La science coûte de plus en plus cher, contribuant à rendre les chercheurs dépendants des détenteurs des cordons de la bourse. Cela a pour conséquence une floraison de fausses découvertes dont la durée de vie est celle d'un soupir mais qui permettent à leurs découvreurs une couverture médiatique agrémentée des honneurs et d'une gloire éphémère : c'est la période des chercheurs kleenex, comme celle des chanteurs qui séduisent pour quelques semaines les adolescents.
Le présent récit est le résultat d'une rencontre entre un chercheur passionné par la compréhension des mécanismes de la maturation cérébrale et un psychiatre qui cherche à traiter une des maladies du développement parmi les plus handicapantes : l'autisme. Le premier cherche à comprendre le rôle des gènes et de l'environnement dans la construction du cerveau, l'inné et l'acquis, la formation des réseaux neuronaux sans but diagnostic ou thérapeutique : la curiosité sert de boussole et talisman. Le second veut pénétrer cette bulle dans laquelle s'enferment ces enfants malades. Ce terrible fléau qui résiste à toute tentative de traitement pharmaceutique amène parfois les parents à s'accrocher à de fausses espérances. Souffrances permanentes, histoires de vie, désespérance de parents n'ayant pas de grille de lecture pour qualifier cette incapacité à communiquer avec leurs enfants. Grandeur et limites de la psychiatrie neurologique !
Malgré les dernières avancées scientifiques, les troubles du spectre autistique n'ont pas encore trouvé de traitement. Les approches purement psychothérapeutiques, psychiatriques ou génétiques mènent à une impasse parce qu'elles ignorent deux déclencheurs des TSA : les déviations neuronales dans les premiers mois de l'enfance, et les différentes étapes de la maturation cérébrale. Les auteurs de cet ouvrage n'excluent aucun facteur de risque de l'autisme et livrent les résultats prometteurs de leurs recherches. Ils proposent, en soutien aux prises en charge habituelles, l'utilisation innovante d un diurétique normalement utilisé pour traiter l'hypertension et l' oedème cérébral. Ils ne prétendent pas guérir l'autisme, mais plaident pour un dépistage et une prise en charge précoces associés à un traitement systémique sans effets secondaires importants.
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- ÉditeurDE BOECK SUP
- Date d'édition2015
- ISBN 10 235327305X
- ISBN 13 9782353273058
- ReliurePoche
- Numéro d'édition1
- Nombre de pages82
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Traiter l'autisme ? : Au-delà des gènes et de la psychanalyse
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DE BOECK SUP
(2015)
ISBN 10 : 235327305X
ISBN 13 : 9782353273058
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