Brut de charité : Patrick Giros, fondateur d'Aux captifs, la libération - Couverture souple

Guinamard, Louis; Lattion, Patricia

Couverture souple

ISBN 10 : 2353892183 ISBN 13 : 9782353892181

Editeur : Editions de l'Emmanuel, 2012

Synopsis

De sa jeunesse à sa mort en 2002, le Père Patrick Giros a toujours été bouleversé par le sort des personnes vivant dans la rue. En 1981, il fonde l'association "Aux captifs, la libération", qui permet aux jeunes en errance, aux personnes sans abri et aux personnes prostituées de trouver leur dignité et leur place dans la société, ainsi que dans l'Eglise. Homme de combat, visionnaire et prophétique, il conjuguait de grandes intuitions caritatives avec de violents emportements devant l'indifférence au cri de la rue. Sa famille, ses proches collaborateurs, des professionnels de l'action sociale, des personnes de la rue composent le portrait sans concession de Patrick Giros, prêtre passionné et insatiable dans son engagement auprès des plus pauvres. L'association "Aux captifs, la libération" a pour vocation de rencontrer et d'accompagner des personnes qui vivent dans la rue ou de la rue. Son action s'articule autour de tournées-rue, de permanences d'accueil où s'effectue un travail d'écoute approfondi, d'un suivi social et sanitaire, et de programmes de réinsertion.

A propos du livre

Extrait :

Extrait de l'avant-propos

Patrick, nous en voudras-tu d'avoir demandé à ceux qui t'ont côtoyé de nous aider à dresser ainsi ton portrait ?
Un portrait sans concession, sans mièvrerie, sans fioriture. Nous avons eu la surprise de voir apparaître, au fil des témoignages, tes multiples facettes. Il y a de la tendresse, de la passion, de l'amour, de la violence. Quel personnage ! Quelle complexité, de tes coups de gueule, qui ont laissé des traces chez certains, à ta douceur, qui a irradié tant d'autres, en passant par ta vision prophétique qui a permis aux Captifs de grandir sans cesse.
Quelle image allons-nous colporter de toi au travers de ce livre ? Quand les plus jeunes, les bénévoles, les salariés, tes proches auront ces pages entre leurs mains, que vont-ils penser du fondateur des Captifs ?
Patrick, tu n'étais pas un personnage idyllique, tu n'étais pas une image pieuse, lisse et consensuelle. Tu étais authentique, entier, profondément humain, comme ceux que tu aimais rencontrer, ces gars de la rue, ces personnes prostituées, ces personnes cabossées... Accepter ton personnage dans son entièreté nous a semblé être une démarche de vérité essentielle, nécessaire pour chacun de nous, pour l'histoire des Captifs, pour ceux qui vont te découvrir en lisant ces lignes.
Tu semblais, Patrick, perpétuellement en tension. Tension entre une vie spirituelle et une activité débordante. Tension faite d'un curieux mélange entre ta fonction de travailleur social et de prêtre. Peu de gens ont compris comment les deux coexistaient en toi dans une telle unité intérieure. Cette tension, nous l'assumons encore dans nos projets où il faut sans cesse ajuster les rapports entre les personnes que nous accueillons, les salariés et les bénévoles.
Il y avait aussi cette tension entre ton attachement à l'Église et ta volonté d'aller toujours plus loin avec les gens de la rue. Une tension exacerbée à la fin de ta vie, lorsque tu n'as pas su ou voulu entendre l'appel du cardinal Lustiger à te désapproprier l'association en préparant ta succession. Tu n'en étais pas là, tu étais dans l'urgence, tu voulais en faire tant encore.
Tout au long de ton parcours, tu as dérangé, tu continues à déranger. Et nous espérons continuer à déranger. Ta vision prophétique - qui a déstabilisé tant de gens à l'époque - remettait en cause les schémas de pensée, les habitudes. Il y a, certes, toujours eu dans l'Église un accueil des plus pauvres. Tu t'inscrivais dans une continuité réelle avec, par exemple, saint Vincent de Paul. En revanche, la nouveauté dans ton propos était de prôner la coopération avec les pouvoirs publics jusqu'alors peu enclins à s'occuper des plus pauvres.
Dans le travail social, tu as défendu la centralité de la personne. La relation que tu as défendue n'est pas celle d'un organisme avec des clients ou des usagers, mais de personne à personne ; de «toi» à «moi» dans un cadre précis - les Captifs - et pas dans une dépendance ou une ascendance.

À propos de cette édition

• Éditeur: Editions de l'Emmanuel
• Date d'édition: 2012
• ISBN 10: 2353892183
• ISBN 13: 9782353892181
• Reliure: Broché
• Nombre de pages: 201