Présentation de l'éditeur :
Francine Guénette, est née en janvier 1953 à Ferme Neuve, petit village pittoresque au nord du Québec. Dès son jeune âge, elle se découvre une passion pour l'écriture. Ce n'est que sur la deuxième moitié de sa vie qu 'elle se décide enfin a réalisé son rêve le plus cher.
Diane, gâtée par l'existence, dirige un haras et file le parfait amour avec Mike, son mari. Un jour, tout bascule. Hasard ou destin ? Peu importe ! Les deux se montrent souvent machiavéliques. Lors d'un voyage en train, la fatalité, tapie dans l'ombre, la frappe de plein fouet. Perdue, amnésique, la chance lui sourit enfin, après bien des vicissitudes. Elle recommence une nouvelle vie, mais son passé ressurgit soudain et la place dans une situation hors-norme.
Malgré la pression implacable, exercée par son entourage familial, professionnel et social, elle refuse un choix imposé qu'elle ne peut faire sans s'arracher le coeur. À l'issue d'une violente dispute avec son frère, elle tombe de cheval et se retrouve plongée dans le coma. Terrée au fond d'elle-même, Diane égrène ses souvenirs.
Peu à peu, elle erre entre ici-bas et l'au-delà. Ses parents décédés volent au secours de son âme hésitante. Ils lui révèlent une malédiction familiale et lèvent le voile sur le grand passage. Un choix ultime et essentiel s'impose alors à elle. Comme s'il répondait à un appel silencieux, son cheval, qui détient une des clés de l'histoire, reste le dernier rempart et l'instrument occulte de sa destinée. Il galope vers elle et l'emporte là où elle décide enfin d'aller... la vie ou la mort, qui sait ?
Avec pudeur et sensibilité, Francine Guénette pose la question du choix impossible et entraîne le lecteur dans les méandres du destin et de l'au-delà. Elle met en scène des êtres fragilisés par l'existence. Leurs fêlures jettent une ombre sur cette grande fresque familiale, émaillée de souffrance, de bonheur, de tendresse et de tous ces petits riens qui forgent les hommes.
Extrait :
Boston, septembre 1978... par une chaude après-midi d'automne.
Les rayons du soleil réussissaient tant bien que mal à percer l'épais nuage de fumée. Une pollution grisâtre s'exhalait des longues cheminées de ces usines indifférentes à l'environnement. Une dense vapeur noire empestant le caoutchouc surchauffé brouillait temporairement la vue sur le vieux Downtown. Un énorme camion arriva en rétrogradant dans la gare de Massachusetts Bay Commuter Railroad Compagny qui se trouvait à proximité des usines. Des ouvriers s'affairèrent aussitôt à transborder la marchandise dans des fourgons prêts à l'acheminer tous azimuts. Les manutentionnaires, probablement habitués à cette atmosphère enfumée, ne semblaient pas incommodés, outre mesure, par cette fumée qui ne laissait aucune place à un espace gazonnant ou floral.
Dans un quartier adjacent, des buandières étendaient leur linge, comme le feraient des paysannes convaincues du bienfait et de la nécessité que procure une lessive propre et bien aérée. Plus loin dans les rues de la ville l'effervescence quotidienne bouillonnait déjà depuis un long moment. Taxis, autobus, métros sillonnaient dans tous les sens grossissant le fourmillement habituel à cette heure-ci. Les avenues, les passages pour piétons regorgeaient de monde, partout régnaient l'agitation de la normalisation journalière du siècle nouveau.
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