Présentation de l'éditeur :
Avec des cicatrices pour identité et un réservoir de soleil pour tout bagage, Yves Gazzo a su, tout au long de sa vie, coller aux situations et observer la complexité des systèmes humains, en se détachant des sphères bureaucratiques et des corporatismes. La découverte des autres, de pays et de coutumes, de systèmes politiques variés, d'identités multiples, assimilées, aliénées, meurtries, métissées, déplacées, le place au coeur d'une quête qui rejoint et dépasse parfois son aventure personnelle. Témoin privilégié de certains mouvements de l'histoire, parfois acteurs d'épisodes épiques, l'auteur nous livre un récit prenant, mélange d'anecdotes et d'analyses. Il apporte ainsi des éclairages inattendus sur les évènements et ouvre des champs de réflexion d'une brûlante actualité. Il nous invite à reconsidérer l'évolution souhaitée de nos sociétés, qui n'est pas sans influence sur la façon dont les identités individuelles se façonnent, s'affirment ou chancellent... Yves Gazzo a comparé, rapproché et confronté sa propre identité à celles qu'il a rencontrées et observées. L'identité n'est pas qu'un héritage, elle s'acquiert, se conquiert, s'affirme, se perd, se modifie, se conjugue ou s'oppose en laissant son lot de cicatrices. Aujourd'hui, l'identité itinérante, à l'instar du nomade, a de plus en plus de mal à voyager ; on assiste plutôt au renforcement d'identités, de regroupements, sur des bases historiques, ethniques, etc... Cette tendance pourrait être conciliable vec le concept de la nation tel que développé par Renan (une volonté de vivre ensemble), une formule qui peut être étendue à d'autres ensembles, tels que l'Europe ; si ce n'est que depuis quelques temps déjà, revient en force une autre identité itinérante, s'appuyant sur la, les religions ; volonté de vivre ensemble aussi, mais en excluant les autres. Y a-t-il pour autant un déterminisme irréversible nous menant au clash des civilisations ? Non, si l'ouverture aux autres est cultivée et partagée de façon volontariste en associant les sociétés qui nous sont voisines, à travers des programmes qui intégreraient, outre des systèmes, l'Homme lui-même, qui doit rester l'axe et la flèche de l'évolution comme souligné par Teilhard de Chardin, un Homme qui, par frustration, pourrait devenir vecteur de destruction.
Biographie de l'auteur :
Né à Oran en 1946, ramené par les vents de l'Histoire de ce côté-ci de la Méditerranée, Yves Gazzo est membre élu en 2006 de l'Académie des Sciences d'Outre-Mer, chevalier de la Légion d'honneur et titulaire de plusieurs décorations étrangères. Il a résidé pendant un demi-siècle hors de la France métropolitaine où il a travaillé pour des institutions et organismes internationaux pour lesquels il a effectué de nombreuses missions qui l'ont entraîné de l'Europe en Afrique du Nord, Afrique noire et la corne de l'Afrique, du Moyen-Orient en Asie Centrale et Extrême-Orient, des Caraïbes ayux États-Unis... De 1985 à 1994, il enseigne sur le monde arabe contemporain à l'institut d'études politiques de Paris. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (L'endettement dans le Monde en 1989, préfacé par Raymond Barre, ou encore Parfums de sable, roman paru en 1988). Il est aujourd'hui Chef de la Représentation Européenne en France.
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