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L'Âge d'Or hollandais. De Vermeer à Rembrandt. Avec les chefs-d'oeuvre du Rijksmuseum - Couverture rigide

 
9782358670043: L'Âge d'Or hollandais. De Vermeer à Rembrandt. Avec les chefs-d'oeuvre du Rijksmuseum
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Extrait :
L'Âge d'Or hollandais, de Rembrandt à Vermeer

Marc Restellini

Pour sa troisième saison, la Pinacothèque de Paris s'associe avec le Rijksmuseum, Amsterdam, pour présenter l'une des périodes les plus intéressantes de l'Histoire de l'art : le XVIIe siècle hollandais. Cette époque a donné naissance à quelques uns des artistes les plus célèbres de tous les temps et surtout à celui qui reste l'une des références absolues pour tout artiste depuis près de quatre siècles : Rembrandt. A travers l'Art de cette époque, il s'agit de comprendre comment une jeune République (1581) va, grâce à sa réussite commerciale et sa tolérance de pensée, devenir l'une des puissances commerciales les plus fortes d'Europe au moment où d'autres nations européennes s'enfoncent dans une récession endémique et font preuve d'intolérance religieuse : la nouvelle République à peine née apparaît comme une terre promise où tout le monde peut vivre en paix et en harmonie. C'est avant tout par la liberté de culte que la République des Provinces-Unies (ancêtre des futurs Pays-Bas) attira nombre de personnalités qui trouvaient en ce lieu la possibilité de travailler, de penser et de pratiquer leur religion alors qu'ils étaient persécutés pour leur croyance dans leur pays d'origine. Écrivains, penseurs affluèrent de toute l'Europe pour enseigner, publier et développer leur savoir. Cette partie du monde devint ainsi le centre du monde en matière de connaissances. La puissance commerciale et coloniale est vite associée à cette puissance de savoir. La force du commerce se développe grâce à la légèreté des équipages qui peuvent commercer en mer Baltique plus rapidement que l'ensemble des autres flottes commerciales. Amsterdam devint très vite une puissance commerciale hégémonique surpassant de loin toutes les autres puissances coloniales européennes.

1600 La Hollande et l'Espagne se disputent le port de Nieuwpoort (Belgique)

C'est donc assez naturellement que la jeune République devint en peu de temps un centre où s'épanouit la culture dans le sens le plus large, aussi bien dans le domaine des Lettres que des Arts. L'une des premières caractéristiques de cette région fut le développement d'un nouveau type de mécènes. Il ne s'agissait plus de riches familles aristocratiques, comme partout ailleurs en Europe, mais de négociants enrichis du récent commerce maritime : ils devinrent les principaux commanditaires d'oeuvres. Issue de familles patriciennes, cette classe moyenne devint l'une des sources économiques les plus importantes pour l'industrie, le commerce et l'Art. Puis tous ceux qui s'enrichissaient, devenaient à leur tour des commanditaires pour des oeuvres, créant une forme de compétition entre les corps de métiers et les familles patriciennes, chacun éprouvant la nécessité défaire valoir sa réussite sociale et son ascension économique ainsi que son changement de statut. La Région devint ainsi le pôle culturel majeur où pouvait se développer des ateliers d'artisans et d'artistes. L'art et la culture constituèrent une nouvelle forme de prospérité économique et industrielle. Une surenchère sur les sujets fut une des conséquences. Chaque année, de nouveaux peintres apparaissaient, apportant des thèmes différents ou des sujets inédits. La peinture de genre naquit à cette époque, la description des paysages se déploya sous de nouvelles formes.

Une génération d'une richesse sans précédent dans l'Histoire des Arts vit le jour, que l'on retrouvera seulement à Paris à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.

Des peintres - comme pour le commerce à l'époque - acquirent eux aussi une spécialité dans un domaine très précis : la nature morte ou la Vanité avec Jan Davidsz de Heem, Jan Jansz van de Velde et Aelbert Jansz van der Schoor ; le paysage avec Jacob Isaacksz van Ruisdael ou encore Meinden Hobbema. Jan Steen ou Adriaen van Ostade illustrent la satire villageoise tandis que Gerard ter Borch et Pieter de Hooch s'adonnent à la comédie de moeurs et aux scènes de genre dont font partie les fêtes paysannes. Emanuel de Witte et Pieter Jansz Saenredam se spécialisèrent dans la peinture de monuments, Thomas de Keyser et Frans Hais devinrent les spécialistes du Portrait, Ludolf Bakhuysen celui des marines et Paulus Potter celui des animaux. Doivent être mises à part des individualités comme Vermeer ou Rembrandt qui finalement ne sont pas très représentatifs de cette époque. Ils en sont pourtant devenus les symboles. A la différence des autres artistes, ils s'intéressèrent à plusieurs genres et refusèrent toute spécialisation. Ils demeurèrent l'un et l'autre des modèles absolus, hors du temps et de toute époque, considérés depuis quatre siècles comme les peintres majeurs de l'Histoire de l'art Cette exposition souhaite avant tout mettre en valeur le rôle particulier de Rembrandt : artiste le plus influent de cette époque. Rembrandt eut une notoriété qui lui conféra un statut très spécifique et en fit le modèle de cette période par sa tolérance, sa modernité, son réalisme poétique et sa puissance émotionnelle traduite principalement par son usage de la lumière. Maître du clair-obscur, Rembrandt apporte à ses modèles, simples portraits ou scènes religieuses, une dimension, une densité, une beauté humaine inégalée qui font de lui le précurseur de la modernité, un analyste de l'âme et des consciences avec trois siècles d'avance sur ses contemporains. Cette exposition est aujourd'hui rendue possible grâce aux trésors que conserve le Rijksmuseum d'Amsterdam. Certainement le musée le plus emblématique pour le XVIIe siècle hollandais. D'autant plus que voilà presque dix années que personne n'a plus admiré une seule des oeuvres qui aujourd'hui sont exposées à la Pinacothèque de Paris. Les vastes travaux de rénovation entrepris par le musée empêchent encore aujourd'hui d'avoir une vision large des chefs-d'oeuvre qu'il contient et seule une salle permet de voir quelques unes des oeuvres parmi les plus célèbres mais très partielles de l'Âge d'Or hollandais. La collaboration entre le Rijksmuseum et la Pinacothèque de Paris permet exceptionnellement aujourd'hui de retrouver pour la première fois en Europe plus d'une centaine de ces chefs-d'oeuvre. Le choix opéré par le Commissaire de l'exposition, Ruud Priem, et par les équipes du département du XVIIe siècle hollandais du Rijksmuseum est d'une qualité hors du commun. Chacune des oeuvres exposées aujourd'hui est d'une beauté à couper le souffle. C'est une chance d'autant plus grande de pouvoir retrouver ces oeuvres qu'il s'agit sans doute de la dernière fois qu'elles sortiront de Hollande. Dès que le Rijksmuseum aura ré-ouvert, aucune de ces oeuvres n'aura vocation à en bouger de nouveau. La Pinacothèque de Paris est donc particulièrement fière de pouvoir être la seule en Europe à présenter cette exposition. Que toute l'équipe du Rijksmuseum trouve ici l'expression de ma gratitude et principalement son directeur, Wim Pijbes, qui a soutenu ce projet avec ardeur.
Présentation de l'éditeur :
Les artistes hollandais ont peint la vie quotidienne avec tant d'intensité et de talent qu'aujourd'hui encore, la perception que nous avons de ce pays, de ses coutumes et de sa vie sociale porte la marque indélébile de leurs représentations. Dans ces intérieurs hollandais ordinaires mais bien tenus, nous accompagnons du regard de jeunes servantes en train de vaquer à leurs tâches quotidiennes ou une mère s'occupant de son enfant.

Ailleurs c'est un artisan dans son atelier, totalement absorbé dans son travail, ou encore de riches marchands hollandais posant devant leur manoir de campagne, loin des villes surpeuplées.

Leur mode de vie raffiné contrastait vivement avec les scènes habituelles où l'on voyait des paysans s'enivrant et banquetant dans des tavernes villageoises. Les peintres de l'âge d'or ne se contentaient pas de représenter le directeur de la Compagnie hollandaise des Indes orientales (Verenigde Oostindische Compagnie, abrégé en VOC) ou le bourgmestre (maire), comme des individus à part entière ; ils accordaient la même attention au portrait d'une femme vendant ses marchandises sur le marché, ou à celui d'un tailleur et l'épouse de celui-ci. Ce livre n'a pas seulement pour but de présenter les meilleurs artistes hollandais du dix-septième siècle ; il nous fait aussi pénétrer à travers leurs yeux dans le monde où ils vivaient.

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  • ÉditeurPINACOTHEQUE
  • Date d'édition2009
  • ISBN 10 2358670049
  • ISBN 13 9782358670043
  • ReliureRelié
  • Nombre de pages304
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ISBN 10 :  2358670073 ISBN 13 :  9782358670074
Editeur : Pinacothèque de Paris, 2009
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Edité par Pinacothèque de Paris * (2009)
ISBN 10 : 2358670049 ISBN 13 : 9782358670043
Neuf Couverture rigide Quantité disponible : 1
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Books Unplugged
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