Présentation de l'éditeur :
Ce premier livre d un auteur tardif, car né en 1947, même s il ne porte pas son âge, porte la marque d un désordre. Il est profondément anti- cartésien, réfute la clarté et l évidence, ne cesse de vider l évidence et d assombrir la clarté. Ce livre est d origine astrale, il court sous la lune, flotte dans les marées, ce livre a trop lu Melville. Ce livre se fait mer qui écrit un texte toujours plus grand. Si vous aimez les météores, les fleurs d artifice et les collisions, ce livre qui concentre tous ces genres, ce livre qui fait de la fiction son sujet réel, vous enchantera. Enfin, et ce n est pas la moindre des choses, le sujet de ce livre est la « politique » comme sujet d un récit romanesque. C est une prise de « parti » forte, essentiellement polémique, qui nous dit que le continent humain est d abord « fictif », couche d imaginaire, avant d être économique, social et politique. En ce sens, quitter la « préhistoire » humaine et entrer dans « l histoire », c est peut-être d abord installer l imagination au pouvoir. Enfin ce livre de « fragments » feuillette les failles et brisures de chacun d entre nous, dans un monde qui sublime et libère les fantasmes. Ce livre est interminable, il vous effleure, car y affleurent d autres livres. Ce livre, c est « ce qu on dit au poète à propos des fleurs ». Ce livre évidemment est un voyage dans une grande bibliothèque qui vérifie : « que l on n écrit que ce que l on a lu ». C est tout un dialogue sans noms d auteurs qui se noue et s écrit, genre anonyme et impersonnel d une façon d être qui appartient à tous et en particulier à tous les « sans », à tous ceux qui manquent et n ont rien. Ce livre est à sa manière, une fuite, un impouvoir, une dépense qui se fragmentent à l infini, sans accumulation. Ce livre nie le principe de contradiction.
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