Extrait :
Les héritiers de lord MacClyde
À Green Hills, chacun était occupé à vaquer aux affaires du domaine lorsqu'un cavalier, galopant à bride abattue, surgit. C'était Duff, l'intendant de Lord MacClyde.
- Nous ne vous attendions pas. Quel bon vent vous amène ? lui demanda Steafan tout en aidant Duff à arrêter et maîtriser son cheval, encore tout éperonné de sa chevauchée.
- Hélas, une bien mauvaise nouvelle, Monsieur. Lord MacClyde ne se remettra pas de sa pneumonie. Le docteur est formel : ses jours sont comptés. Il a demandé à revoir sa fille et ses petits-enfants afin de partager avec eux ses derniers moments.
- Passez en cuisine vous restaurer. Puis installez-vous dans le salon pour vous y reposer un peu avant que nous repartions. Je préfère annoncer moi-même la nouvelle à Kirstie. Je vous retrouverai ensuite.
L'ivrogne de l'auberge
Kirstie était une femme cultivée, soignée, exigeante envers elle-même, mais douce avec les autres. Elle avait hérité de son père, Lord MacClyde, le domaine de Green Hills. Elle le gérait de main de maître. Une belle réussite dont les fruits profitaient à tout le clan. La femme celte était relativement indépendante de l'homme. Elle pouvait posséder des biens propres et en user à sa guise. Lorsqu'elle possédait plus de biens que son mari, c'est elle qui dirigeait les affaires sans nécessairement demander l'avis de son époux. C'était le cas de Kirstie et le matriarcat s'imposait donc à Green Hills.
On avait coutume de dire que Steafan, son mari, n'avait pour défauts que les excès de ses qualités, et que son sens de l'organisation n'avait rien à envier à celui de l'humour. De par son application au travail, son indéfectible dévouement aux causes justes et son souci permanent de l'équité, Steafan avait fait chavirer le coeur de Kirstie. Mais issu d'une famille de petite noblesse en comparaison de l'illustrissime ascendance de son épouse, Steafan avait dû renoncer à son patronyme pour adopter celui de sa femme. Kirstie ne pouvait y renoncer en se mariant, elle qui deviendrait un jour cheftaine. Leur mariage était une indéniable réussite. Ils formaient un couple apprécié de tous. Partageant de nombreux points de vue, ils étaient pourtant très différents l'un de l'autre. Mais il est des différences qui se complètent. Elles avaient grandement contribué à leur rapprochement ainsi qu'à la richesse de leur union qui paraissait, tel le whisky, se bonifier avec le temps. De leur amour étaient nés trois enfants. Par le hasard de la nature, cinq cents jours séparaient la naissance du premier d'avec le second, lui-même distant du troisième du même intervalle.
Présentation de l'éditeur :
En Ecosse, dans une contrée et à une période que la légende n'a pas su ramener jusqu'à nous, le redoutable clan du Grey Watch était parvenu à infiltrer le monde des fantômes et menaçait l'ensemble des autres clans. Démasqué par Lord MacClyde, ce vieux chef de clan est le seul à s'opposer à lui. Il ne peut hélas mener sa mission à terme. Il choisit de confier, sur son lit de mort, à ses petits-enfants Eimhir, Eithne et Uilleam la lourde tâche de poursuivre et de terminer son combat. La survie du système clanique, cœur et poumon des Hautes Terres d'Ecosse, dépend d'eux. Comment ces trois jeunes adolescents, deux filles et un garçon, aux caractères et prédispositions si différents, sans expérience, parfaitement éduqués mais surprotégés au sein d'une famille privilégiée, pourront-ils faire face à un clan en passe de dicter sa loi à tous ? Emportés par le tourbillon des aventures qui vont s'enchaîner à un rythme soutenu qu'ils ne maîtrisent pas, ils vont mûrir et découvrir l'amour dans toute sa splendeur. Mais cela suffira-t-il, avec le soutien des vrais fantômes, à vaincre le Grey Watch ? Bien qu'éloigné des standards de " l'heroic fantasy ", ce roman de " kilt et épée " invite, d'une touche de magie, le lecteur à s'évader et à rêver. L'histoire aurait pu être à l'image des Highlands : rude et rustique. Mais fidèle à l'esprit écossais qui interdit à la modestie de gâcher les récits, suspense, vent de jeunesse, enthousiasme féminin, clins d'œil humoristiques, personnages attachants (y compris les plus vils), whisky frelaté, bons fantômes et cornemuses, s'ajoutent aux coloris du tartan habillant les pages du roman.
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