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Un camp de base à 400 km de toute civilisation où vont s'isoler 4 femmes et 5 hommes durant neuf mois. Il leur faudra construire les cabanes qui les abriteront du froid hivernal Nord-Américain, chasser, apprivoiser les poêles en bois de chauffage, vivre en compagnie des animaux sauvages, survivre aux drames et à un raid de 300 km en raquettes et tirant et poussant les traineaux...
Les informations fournies dans la section « Synopsis » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.
Extrait :
Extrait de l'avant-propos de Fernand Lamy-Chappuis
Entraînés dans le rythme infernal d'une société de consommation dont le principal objectif consiste à créer des besoins sous prétexte d'apporter de plus en plus de confort et de bien-être à l'homme d'aujourd'hui, nous menons une vie absurde dans un monde où tout n'est que contestation au niveau des idéologies et des systèmes politiques qui s'affrontent, de la conception de l'économie en général ou en matière d'éducation et de qualité de vie. En fait, le monde se cherche toujours, l'individu aussi.
Souvent, je ne sais pas ou je ne sais plus. À cinquante-cinq ans, je doutais encore. À vingt ans pourtant je savais tout. Éducateur né, c'est ce qu'on disait de moi, j'essayais d'inculquer à mes élèves des valeurs intouchables que personne n'aurait osé contester à l'époque. Je pensais détenir la vérité et j'allais droit vers l'absolu.
Petit à petit j'ai réalisé que la ligne droite ne mène pas toujours directement au but. J'ai alors appris à contourner les obstacles, à remettre mes principes en question. J'ai traversé une période de déceptions, d'étonnements, de désillusions, de doute, de révolte, de lutte, de recherche de vérité, d'aspiration à l'authenticité.
Incapable de faire le point dans un milieu qui vous tire à hue et à dia, je me suis laissé aller instinctivement à mon intuition et j'en arrivai à découvrir une partie, mais seulement une partie, de mon vrai moi. J'y découvris une prédominance à la spontanéité, une soif de vérité, un besoin de liberté et d'espace, un goût très marqué pour l'aventure, mais aussi une absence de sagesse et de stabilité. Je sentais aussi qu'il y avait en moi Castor et Pollux d'où une insatisfaction qui s'est de plus en plus manifestée par la soif de connaître mon vrai visage, de prendre conscience de mes possibilités et de mes limites, de mes aspects positifs et de mes côtés négatifs.
Les choses de la nature m'ont attiré dès ma plus tendre enfance. D'où cet attrait pour toutes les activités de plein air : canoë-kayak, escalade, spéléologie, voile, ski, randonnées en forêt. Très vite, j'ai ressenti ce qu'avait exprimé Goethe dans cette petite phrase : «Et lorsque c'est la nature qui t'instruit, alors les forces de l'âme montent en toi».
Peu à peu, l'expérience aidant, il m'apparut que l'environnement le plus favorable à une prise de conscience de soi était la nature : le ciel, la terre, l'eau, le feu, la pluie, le vent, la neige, les arbres, les animaux sauvages, les étoiles, le silence que l'on écoute et qui nous parle. «On ne commande à la nature qu'en lui obéissant» écrivait Tissié. Une relation que connaissent bien les alpinistes et les marins.
En haute montagne ou en pleine mer la moindre erreur engendre une sanction immédiate qui ramène aussitôt l'homme à sa juste valeur.
Ce n'est pas une idée nouvelle que de préconiser une éducation à travers les choses de la nature. Jean-Jacques Rousseau y avait pensé bien avant nous, à une époque où on ne semait pas à tout vent le mot «écologie».
Présentation de l'éditeur :
Entraînés dans le rythme infernal d'une société de consommation dont le principal objectif consiste à créer des besoins sous prétexte d'apporter de plus en plus de confort et de bien-être à l'homme d'aujourd'hui, nous menons une vie absurde dans un monde où tout n'est que contestation au niveau des idéologies et des systèmes politiques qui s'affrontent, de la conception de l'économie en général ou en matière d'éducation et de qualité de vie. En fait, le monde se cherche toujours, l'individu aussi.
Souvent, je ne sais pas ou je ne sais plus. À cinquante-cinq ans, je doutais encore. À vingt ans pourtant je savais tout. Éducateur né, c'est ce qu'on disait de moi, j'essayais d'inculquer à mes élèves des valeurs intouchables que personne n'aurait osé contester à l'époque. Je pensais détenir la vérité et j'allais droit vers l'absolu.
Petit à petit j'ai réalisé que la ligne droite ne mène pas toujours directement au but. J'ai alors appris à contourner les obstacles, à remettre mes principes en question. J'ai traversé une période de déceptions, d'étonnements, de désillusions, de doute, de révolte, de lutte, de recherche de vérité, d'aspiration à l'authenticité.
Incapable de faire le point dans un milieu qui vous tire à hue et à dia, je me suis laissé aller instinctivement à mon intuition et j'en arrivai à découvrir une partie, mais seulement une partie, de mon vrai moi. J'y découvris une prédominance à la spontanéité, une soif de vérité, un besoin de liberté et d'espace, un goût très marqué pour l'aventure, mais aussi une absence de sagesse et de stabilité. Je sentais aussi qu'il y avait en moi Castor et Pollux d'où une insatisfaction qui s'est de plus en plus manifestée par la soif de connaître mon vrai visage, de prendre conscience de mes possibilités et de mes limites, de mes aspects positifs et de mes côtés négatifs.
Les choses de la nature m'ont attiré dès ma plus tendre enfance. D'où cet attrait pour toutes les activités de plein air : canoë-kayak, escalade, spéléologie, voile, ski, randonnées en forêt. Très vite, j'ai ressenti ce qu'avait exprimé Goethe dans cette petite phrase : «Et lorsque c'est la nature qui t'instruit, alors les forces de l'âme montent en toi».
Peu à peu, l'expérience aidant, il m'apparut que l'environnement le plus favorable à une prise de conscience de soi était la nature : le ciel, la terre, l'eau, le feu, la pluie, le vent, la neige, les arbres, les animaux sauvages, les étoiles, le silence que l'on écoute et qui nous parle. «On ne commande à la nature qu'en lui obéissant» écrivait Tissié. Une relation que connaissent bien les alpinistes et les marins.
En haute montagne ou en pleine mer la moindre erreur engendre une sanction immédiate qui ramène aussitôt l'homme à sa juste valeur.
Ce n'est pas une idée nouvelle que de préconiser une éducation à travers les choses de la nature. Jean-Jacques Rousseau y avait pensé bien avant nous, à une époque où on ne semait pas à tout vent le mot «écologie».
Nord Canada.
Un camp de base à quatre cents kilomètres de toute civilisation où vont s'isoler quatre femmes et cinq hommes durant neuf mois. Découverte de la nature, découverte des autres et de la vie de groupe pour des jeunes gens habitués au confort de la vie moderne. Il leur faudra construire les cabanes qui les abriteront du froid hivernal nord-américain, chasser, approvisionner les poêles en bois de chauffage, vivre en compagnie des animaux sauvages, survivre aux drames et à un raid de trois cents kilomètres en raquettes et poussant des traineaux...
Conseiller technique régional de Plein Air auprès de la Direction régionale de la Jeunesse et des Sports de Strasbourg, Fernand Lamy-Chappuis avait pour mission de former des animateurs en matière de canoë, d'escalade, de spéléologie, de ski et de randonnées en pleine nature. Passionné d'aventures et d'espaces vierges de toute trace humaine, il avait déjà organisé 14 expéditions en canoë dans le nord canadien lorsqu'il obtint, le 7 juillet 1982, un ordre de mission du Ministère de la Jeunesse et des Sports avec l'objectif de réaliser une expérience de vie en milieu naturel et sauvage, sans aucun contact avec le monde civilisé.
C'est ainsi que l'auteur en est venu à mettre sur pied l'Expédition française «Retour aux Sources», agréée officiellement par la Fédération Française de Canoë-Kayak. Fernand Lamy jouissait d'un passé sportif élogieux puisqu'il avait, dans sa jeunesse, participé à quatre championnats de monde de slalom en canoë biplace, avec son frère Claude. Une référence qui n'était sans doute pas étrangère à la mission qui lui était confiée.
En 2010, Fernand Lamy a 87 ans et en est à sa 40e expédition sur des rivières du Québec et du Yukon.
Un camp de base à quatre cents kilomètres de toute civilisation où vont s'isoler quatre femmes et cinq hommes durant neuf mois. Découverte de la nature, découverte des autres et de la vie de groupe pour des jeunes gens habitués au confort de la vie moderne. Il leur faudra construire les cabanes qui les abriteront du froid hivernal nord-américain, chasser, approvisionner les poêles en bois de chauffage, vivre en compagnie des animaux sauvages, survivre aux drames et à un raid de trois cents kilomètres en raquettes et poussant des traineaux...
Conseiller technique régional de Plein Air auprès de la Direction régionale de la Jeunesse et des Sports de Strasbourg, Fernand Lamy-Chappuis avait pour mission de former des animateurs en matière de canoë, d'escalade, de spéléologie, de ski et de randonnées en pleine nature. Passionné d'aventures et d'espaces vierges de toute trace humaine, il avait déjà organisé 14 expéditions en canoë dans le nord canadien lorsqu'il obtint, le 7 juillet 1982, un ordre de mission du Ministère de la Jeunesse et des Sports avec l'objectif de réaliser une expérience de vie en milieu naturel et sauvage, sans aucun contact avec le monde civilisé.
C'est ainsi que l'auteur en est venu à mettre sur pied l'Expédition française «Retour aux Sources», agréée officiellement par la Fédération Française de Canoë-Kayak. Fernand Lamy jouissait d'un passé sportif élogieux puisqu'il avait, dans sa jeunesse, participé à quatre championnats de monde de slalom en canoë biplace, avec son frère Claude. Une référence qui n'était sans doute pas étrangère à la mission qui lui était confiée.
En 2010, Fernand Lamy a 87 ans et en est à sa 40e expédition sur des rivières du Québec et du Yukon.
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- ÉditeurLes petites vagues Editions
- Date d'édition2010
- ISBN 10 2359650149
- ISBN 13 9782359650143
- ReliureBroché
- Nombre de pages129
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Expédition française, retour aux sources
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les Petites vagues éd.
ISBN 10 : 2359650149
ISBN 13 : 9782359650143
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