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Présentation de l'éditeur :
Cher lecteur,
Êtes-vous prêt à partager mon mois d'août à Madagascar sur les traces de ma grand-mère ? De lettre en lettre, de graphisme en dessin envoyés à ma cousine Camille, j'ai essayé de trouver dans les rencontres avec les femmes malgaches, Magnagny Gasy, et l'observation de leur vie quotidienne, l'empreinte de ses émotions lorsqu'elle nous racontait son île rouge. C'était nos contes et légendes, notre odyssée dans le canal du Mozambique, d'adorais ma grand-mère. Elle avait quelque chose de particulier et portait en elle la nostalgie de son pays, jusqu'à la fin de sa vie, elle s'est documentée et nous faisait partager ses découvertes. Aujourd'hui, en retour, je restitue à Camille une ambiance, un instantané, le vécu de ce que j'ai vu par la voix de notre grand-mère tant aimée.
Tiana, l'âme maintenant malgache
PRIX MÉDECINS SANS FRONTIÈRES 2010
Biennale du Carnet de voyage à Clermont-Ferrand
Ce carnet-reportage tient son originalité au traité des portraits et au style graphique qui mêle astucieusement photos et illustrations. L'un parle de l'autre dans une correspondance subtile, l'ensemble donnant envie d'entrer dans la scène de vie exposée. De page en page, le quotidien des femmes se feuillette dans sa plus grande diversité, les enfants, le marché, la pêche, la coquetterie, le dénuement, l'artisanat, la prostitution... au rythme de ce pays si particulier où les coutumes ancestrales, comme les plantes vivaces, ne se laissent pas envahir par la modernité.
Francine George
Catalane d'origine et bretonne d'adoption, Francine George a vécu presque trente ans à Rennes. Elle suit en spectatrice assidue chacun des festivals Étonnants Voyageurs de Saint-Malo depuis sa création. En 2002, elle part vivre en Guyane où membre de l'association Promolivres, elle participe à l'organisation du Salon du livre de Cayenne ce qui lui permet de découvrir les auteurs francophones de la Caraïbe. En 2007, elle arrive à La Réunion. De randonnées en randonnées, elle tombe sous le charme de cette île et de ses habitants. En 2011, elle lance le magazine BAT'carré (http ://www.batcarre.com).
Eau de café, coton maïs, salle verte...À fleur de Mémoire, recueil de nouvelles, Océan Éditions, 2010
Léon Bertrand : l'esprit d'Amazonie, biographie, Le Cherche-Midi, 2009.
Extrait :
Êtes-vous prêt à partager mon mois d'août à Madagascar sur les traces de ma grand-mère ? De lettre en lettre, de graphisme en dessin envoyés à ma cousine Camille, j'ai essayé de trouver dans les rencontres avec les femmes malgaches, Magnagny Gasy, et l'observation de leur vie quotidienne, l'empreinte de ses émotions lorsqu'elle nous racontait son île rouge. C'était nos contes et légendes, notre odyssée dans le canal du Mozambique, d'adorais ma grand-mère. Elle avait quelque chose de particulier et portait en elle la nostalgie de son pays, jusqu'à la fin de sa vie, elle s'est documentée et nous faisait partager ses découvertes. Aujourd'hui, en retour, je restitue à Camille une ambiance, un instantané, le vécu de ce que j'ai vu par la voix de notre grand-mère tant aimée.
Tiana, l'âme maintenant malgache
PRIX MÉDECINS SANS FRONTIÈRES 2010
Biennale du Carnet de voyage à Clermont-Ferrand
Ce carnet-reportage tient son originalité au traité des portraits et au style graphique qui mêle astucieusement photos et illustrations. L'un parle de l'autre dans une correspondance subtile, l'ensemble donnant envie d'entrer dans la scène de vie exposée. De page en page, le quotidien des femmes se feuillette dans sa plus grande diversité, les enfants, le marché, la pêche, la coquetterie, le dénuement, l'artisanat, la prostitution... au rythme de ce pays si particulier où les coutumes ancestrales, comme les plantes vivaces, ne se laissent pas envahir par la modernité.
Francine George
Catalane d'origine et bretonne d'adoption, Francine George a vécu presque trente ans à Rennes. Elle suit en spectatrice assidue chacun des festivals Étonnants Voyageurs de Saint-Malo depuis sa création. En 2002, elle part vivre en Guyane où membre de l'association Promolivres, elle participe à l'organisation du Salon du livre de Cayenne ce qui lui permet de découvrir les auteurs francophones de la Caraïbe. En 2007, elle arrive à La Réunion. De randonnées en randonnées, elle tombe sous le charme de cette île et de ses habitants. En 2011, elle lance le magazine BAT'carré (http ://www.batcarre.com).
Eau de café, coton maïs, salle verte...À fleur de Mémoire, recueil de nouvelles, Océan Éditions, 2010
Léon Bertrand : l'esprit d'Amazonie, biographie, Le Cherche-Midi, 2009.
Mada, le 1/08/2010
Chère Camille
Tu ne vas pas me croire, toi qui voyages souvent, j'appréhendais, après l'excitation du départ, de me trouver seule, ne sachant pas si je réussirais à me débrouiller dans ce pays que finalement je connais très peu, mais où une petite part de moi-même sommeille. Les premiers jours ont été difficiles. Je restais cloîtrée à l'hôtel sans oser m'aventurer dans la ville. Puis, avec un peu de détermination, je me suis forcée à sortir de ma coquille et j'ai entamé le périple que je m'étais préparée sur les traces des récits de grand-mère. Je me suis dit que de t'écrire de temps à autre me permettait de garder un lien avec Paris, avec ma vie d'aujourd'hui. Peut-être aussi que tu seras contente de recevoir de mes nouvelles et d'être la première à écouter mes découvertes au pays des fady, comme disait grand-mère. Tu te souviens, elle nous racontait que les Malgaches vénéraient leurs ancêtres et étaient persuadés que leur âme divinisée avait le pouvoir d'interférer sur la vie matérielle et physique des membres de la famille à laquelle ils restent attachés. Les interdits, les fady, nous disait-elle, sont érigés par chaque clan familial et gare au châtiment pour celui qui enfreint la volonté d'un ancêtre ! J'ai des frissons rien que d'y penser... Comment vais-je reconnaître le fady de grand-mère ?
Je ne pensais pas qu'il était possible de vivre dans un tel dénuement. La pauvreté court les rues autant que les chemins de brousse. Tout ici est récupération. Pourtant, les gens sont particulièrement accueillants, très joyeux même. Ils ne semblent pas vivre mal le fait de vivre de rien. A Tana, comme dans beaucoup de capitales en fait, les vols et les cambriolages sont monnaie courante d'autant que l'instabilité politique renforce plutôt qu'elle ne résout le problème. Je ne me suis pas sentie à l'aise dans cette ville faite de collines, heureusement que grand-mère n'y a jamais vécu. Finalement, ce qui m'a le plus frappée depuis mon arrivée c'est l'abnégation toute en dignité des Magnagny Gasy, les femmes de Madagascar comme on les appelle dans le nord de l'île. Soumises aux aléas de décisions arbitraires, elles ploient sous divers fardeaux en gardant avec élégance leur sourire. J'ai l'impression de retrouver la touchante discrétion de grand-mère...
Tiana, ta cousine préférée
Chère Camille
Tu ne vas pas me croire, toi qui voyages souvent, j'appréhendais, après l'excitation du départ, de me trouver seule, ne sachant pas si je réussirais à me débrouiller dans ce pays que finalement je connais très peu, mais où une petite part de moi-même sommeille. Les premiers jours ont été difficiles. Je restais cloîtrée à l'hôtel sans oser m'aventurer dans la ville. Puis, avec un peu de détermination, je me suis forcée à sortir de ma coquille et j'ai entamé le périple que je m'étais préparée sur les traces des récits de grand-mère. Je me suis dit que de t'écrire de temps à autre me permettait de garder un lien avec Paris, avec ma vie d'aujourd'hui. Peut-être aussi que tu seras contente de recevoir de mes nouvelles et d'être la première à écouter mes découvertes au pays des fady, comme disait grand-mère. Tu te souviens, elle nous racontait que les Malgaches vénéraient leurs ancêtres et étaient persuadés que leur âme divinisée avait le pouvoir d'interférer sur la vie matérielle et physique des membres de la famille à laquelle ils restent attachés. Les interdits, les fady, nous disait-elle, sont érigés par chaque clan familial et gare au châtiment pour celui qui enfreint la volonté d'un ancêtre ! J'ai des frissons rien que d'y penser... Comment vais-je reconnaître le fady de grand-mère ?
Je ne pensais pas qu'il était possible de vivre dans un tel dénuement. La pauvreté court les rues autant que les chemins de brousse. Tout ici est récupération. Pourtant, les gens sont particulièrement accueillants, très joyeux même. Ils ne semblent pas vivre mal le fait de vivre de rien. A Tana, comme dans beaucoup de capitales en fait, les vols et les cambriolages sont monnaie courante d'autant que l'instabilité politique renforce plutôt qu'elle ne résout le problème. Je ne me suis pas sentie à l'aise dans cette ville faite de collines, heureusement que grand-mère n'y a jamais vécu. Finalement, ce qui m'a le plus frappée depuis mon arrivée c'est l'abnégation toute en dignité des Magnagny Gasy, les femmes de Madagascar comme on les appelle dans le nord de l'île. Soumises aux aléas de décisions arbitraires, elles ploient sous divers fardeaux en gardant avec élégance leur sourire. J'ai l'impression de retrouver la touchante discrétion de grand-mère...
Tiana, ta cousine préférée
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- ÉditeurEditions Océan
- Date d'édition2011
- ISBN 10 2362470237
- ISBN 13 9782362470233
- ReliureBroché
- Nombre de pages105
- IllustrateurLembo Sarah
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Femmes malgaches - magnagny gasy
Edité par
OCEAN
(2011)
ISBN 10 : 2362470237
ISBN 13 : 9782362470233
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Description du livre Etat : Neuf. N° de réf. du vendeur 9782362470233
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