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REY, FRANCOIS Souvenirs lamentables ISBN 13 : 9782363260147

Souvenirs lamentables - Couverture souple

 
9782363260147: Souvenirs lamentables
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Extrait
Par qui commencer ? Il va de soi que je n'ai, au seuil de mon projet, élu aucun ordre hiérarchique ou chronologique... Le souvenir lamentable est une fleur à cueillir au fil de promenades anarchiques, et à mêler dans des bouquets échevelés, touffus, gracieux à force d'ébouriffement. J'attrape au petit bonheur une de ces fleurs, la tire par un pétale : un peu ? beaucoup ? passionnément ? Non, le dernier, là, le plus petit, le fragile et biscornu «pas du tout». Car celui-ci, le premier de mes souvenirs lamentables (celui qui par pur hasard m'arrive d'abord en mémoire), je ne l'ai pas du tout aimé, jamais, du moins au sens habituellement noble et profond qu'on accorde au verbe aimer. Aucun élan sentimental ne m'a poussée vers lui, aucun intérêt même, aucune curiosité. Pourtant j'y pense avec un étonnement mâtiné d'admiration, quand je réalise son exploit. Il fut l'un des rares hommes, on peut même dire l'un des rares êtres, et je ne suis pas loin de corriger «le seul», à m'avoir permis d'oublier l'heure de mon train.
J'étais arrivée très en avance à Perrache. Je déteste les gares, les foules qui s'y croisent, tous ces gens qui ont un but, une valise, l'air sombre et bousculé, et aussi ceux qui n'en ont pas, qui flânent ou se vautrent, un chien sous leur tête, une sébile devant eux, la mine hilare de cette moquerie des pauvres pour l'hypocrisie des nantis évitant de les regarder. Je déteste les trains, leurs chuintements horripilants, le mystère changeant de leur stationnement toujours trop loin, et la rigidité inconstante de leurs horaires. Je déteste leurs retards et leur ponctualité. Je déteste partir. Je hais les voyages, mon coeur bat dans ma gorge et dans ma montre, et je passe des heures assise dans des brasseries minables à me consoler de poireauter parce qu'au moins, je suis sûre que je ne vais pas rater mon T.G.V. (je dis T.G.V. car le parcours le plus fréquent que j'exécute est la ligne Lyon-Paris et retour, pour des raisons purement éditoriales).
Donc, je suis là, assise à un guéridon tout près de la vitre (la distance qui me sépare du quai est minimale. J'ai calculé qu'il me faudra moins de deux minutes pour le rejoindre. Moyennant quoi je scrute ma montre et me retiens de me lever, j'ai encore une demi-heure devant moi). Je bois du thé, en me brûlant, comme si j'étais très pressée. Passe, de l'autre côté de la vitrine, dans le vaste couloir de la gare, un type qui me regarde. Je ne le remarque que parce qu'il me regarde. Il est insignifiant, limite moche. Mais il me regarde avec insistance, avec emphase, se collant le nez à la vitre, s'y ménageant un hublot de ses deux mains pour mieux me cerner et me dévisager. Je le regarde aussi, surprise, un peu gênée, sans savoir si je dois détourner les yeux ou bien l'interroger d'un menton éloquent. Et puis il continue son chemin. Non, le revoilà. Retour sur ses pas, il longe la vitre en me zieutant toujours, entre dans la brasserie, se propulse directement à ma table où il s'assoit sans plus de cérémonie. «Eqfuvez-moi», dit-il. Il a un cheveu sur la langue. Les autres, ceux de sa tête, sont gras, et couronnent un visage blême assez bouffi, qui émerge difficilement, car il ne possède pas de cou, d'un col de chemise blanche fripée.
Quatrième de couverture
Dans ce roman autobiographique on découvre les histoires inavouables d'une femme au coeur tendre et à la chair faible, Françoise Rey, qui raconte l'inracontable. Françoise Rey a rencontré des hommes parfois laids, maladroits ou âgés. Et pourtant, avec eux, l'alchimie mystérieuse de l'attirance physique a fonctionné. « Ces souvenirs lamentables » sont finalement le coin du jardin le plus secret de Françoise Rey. Les secrets que les femmes n'osent jamais livrer.
Quatrième de couverture :
Dans ce roman autobiographique on découvre les histoires inavouables d'une femme au coeur tendre et à la chair faible, Françoise Rey, qui raconte l'inracontable. Françoise Rey a rencontré des hommes parfois laids, maladroits ou âgés. Et pourtant, avec eux, l'alchimie mystérieuse de l'attirance physique a fonctionné. « Ces souvenirs lamentables » sont finalement le coin du jardin le plus secret de Françoise Rey. Les secrets que les femmes n'osent jamais livrer.

Françoise Rey est devenue célèbre en 1989 avec La femme de papier : une étonnante confession érotique qui est aussi un cri d'amour. Elle a été consacrée par la presse comme « une des plus belles plumes érotiques contemporaines ». Depuis, elle a écrit Nuits d'encre, Marcel facteur, La rencontre, Des camions de tendresse, En toutes lettres, avec Remo Forlani, La peur du Noir et Ultime retouche, parus au Cercle.

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  • ÉditeurTABOU
  • Date d'édition2013
  • ISBN 10 2363260147
  • ISBN 13 9782363260147
  • ReliurePoche
  • Nombre de pages238

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Rey, Francois
Edité par TABOU (2013)
ISBN 10 : 2363260147 ISBN 13 : 9782363260147
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Gallix
(Gif sur Yvette, France)
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Description du livre Etat : Neuf. N° de réf. du vendeur 9782363260147

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