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Extrait :
Au-delà du bien et du mal
Tout le monde veut bien aller au ciel mais personne ne veut mourir. Dans le même esprit, tout le monde veut faire un grand écogeste pour la planète mais personne ne veut descendre les poubelles. Tout le monde veut qu'on nous foute la paix mais douze milliards de balles sont produites chaque année, à la disposition des 7 milliards que nous sommes car personne ne veut être à court de munitions... ou d'ennemis. «Nous avons des missiles guidés mais des gens égarés», aurait dit Martin Luther King. Personne ne veut arbitrer les déchirements et règlements de comptes des familles, tribus, sectes et communautés. Personne ne trouve l'extincteur quand la maison brûle et tout le monde préfère regarder ailleurs. Chacun de nous s'indigne à l'idée que l'industrie mette quotidiennement à notre disposition, au rayon du superflu, assez de Kalachinov et de munitions pour tuer chaque individu de la planète, au moins par deux fois. Mais personne ne s'insurge outre mesure quand les guerres sont délocalisées. Tout le monde se dit plombé pour affronter les mésaventures de l'existence et fait comme si un gamin dans nos contrées paisibles risquait de sauter sur l'une des 170 millions de mines antipersonnelles (stockée dans les arsenaux d'une quarantaine de pays) lorsqu'il est question d'aménager des rythmes scolaires.
(...)
La troïka «militaro-pacifico-écologique»
L'obligation de subir nous donne le droit de savoir.
Jean Rostand
«Difficile de croire que cette petite boule peut contenir tant de problèmes et tant de frustrations», fit remarquer l'astronaute Frank Borman. Pas besoin d'observer la planète Terre à 378 504 km de distance pour faire pareil constat. Alors que les moyens disponibles pour trier, nettoyer et réparer sont dérisoires par rapport à ceux qui favorisent la dégradation et le pourrissement, nous voilà coincés dans un cycle infernal dans lequel l'environnement, victime privilégiée des guerres, va de plus en plus être un déclencheur de nouveaux conflits armés. Le schéma se banalise. Il se complique dans la mesure où le mauvais traitement infligé à la Terre et à ses habitants découle de la militarisation (aussi en temps de paix) capable de déclencher des dégâts et blessures supplémentaires qui vont mettre le feu aux poudres, et c'est alors, pour boucler la boucle, que l'environnement devient une arme au service des plus forts.
Enrayer ce phénomène dépendra de la façon dont agiront ensemble et en bonne intelligence le militaires, l'écologiste et le pacifiste sans qu'aucun ne tire la couverture à soi ; sans que l'un des trois prétende être le ou la mieux placé(e) ou le/la mieux armé (e) pour «sauver» la planète.
Présentation de l'éditeur :
Tout le monde veut bien aller au ciel mais personne ne veut mourir. Dans le même esprit, tout le monde veut faire un grand écogeste pour la planète mais personne ne veut descendre les poubelles. Tout le monde veut qu'on nous foute la paix mais douze milliards de balles sont produites chaque année, à la disposition des 7 milliards que nous sommes car personne ne veut être à court de munitions... ou d'ennemis. «Nous avons des missiles guidés mais des gens égarés», aurait dit Martin Luther King. Personne ne veut arbitrer les déchirements et règlements de comptes des familles, tribus, sectes et communautés. Personne ne trouve l'extincteur quand la maison brûle et tout le monde préfère regarder ailleurs. Chacun de nous s'indigne à l'idée que l'industrie mette quotidiennement à notre disposition, au rayon du superflu, assez de Kalachinov et de munitions pour tuer chaque individu de la planète, au moins par deux fois. Mais personne ne s'insurge outre mesure quand les guerres sont délocalisées. Tout le monde se dit plombé pour affronter les mésaventures de l'existence et fait comme si un gamin dans nos contrées paisibles risquait de sauter sur l'une des 170 millions de mines antipersonnelles (stockée dans les arsenaux d'une quarantaine de pays) lorsqu'il est question d'aménager des rythmes scolaires.
(...)
La troïka «militaro-pacifico-écologique»
L'obligation de subir nous donne le droit de savoir.
Jean Rostand
«Difficile de croire que cette petite boule peut contenir tant de problèmes et tant de frustrations», fit remarquer l'astronaute Frank Borman. Pas besoin d'observer la planète Terre à 378 504 km de distance pour faire pareil constat. Alors que les moyens disponibles pour trier, nettoyer et réparer sont dérisoires par rapport à ceux qui favorisent la dégradation et le pourrissement, nous voilà coincés dans un cycle infernal dans lequel l'environnement, victime privilégiée des guerres, va de plus en plus être un déclencheur de nouveaux conflits armés. Le schéma se banalise. Il se complique dans la mesure où le mauvais traitement infligé à la Terre et à ses habitants découle de la militarisation (aussi en temps de paix) capable de déclencher des dégâts et blessures supplémentaires qui vont mettre le feu aux poudres, et c'est alors, pour boucler la boucle, que l'environnement devient une arme au service des plus forts.
Enrayer ce phénomène dépendra de la façon dont agiront ensemble et en bonne intelligence le militaires, l'écologiste et le pacifiste sans qu'aucun ne tire la couverture à soi ; sans que l'un des trois prétende être le ou la mieux placé(e) ou le/la mieux armé (e) pour «sauver» la planète.
La militarisation du monde est la cause principale de la détérioration de nos environnements, sur terre, en mer et dans l espace. Notre planète, qui mérite des soins intensifs, est de plus en plus abîmée par ceux-là mêmes qui s en font les défenseurs autoproclamés : les forces armées.
Limiter les dégâts des armes de tout calibre. Contrer la démesure, dans la répartition internationale de la menace de mort du complexe militaro-industriel, un complexe qui détourne nos ressources vitales, accapare nos territoires et militarise nos esprits. Intégrer le mot d ordre de « Halte à la Croissance » dans le domaine de l armement, à une époque où les écosystèmes sont victimes de reconfigurations stratégiques sur fond de dérèglement et manipulation climatiques. Concevoir la sécurité écologique en neutralisant la nocivité des préparatifs de guerre en temps de paix. Tout cela dépendra de la façon dont agiront en tandem écologistes et pacifistes, sans chercher à savoir qui est le mieux placé ou le mieux armé pour « sauver » la planète.
Penser l écologie, c est mieux évaluer jusqu à quel point la crise écologique y compris l urgence climatique est liée au déficit des exigences de paix.
Limiter les dégâts des armes de tout calibre. Contrer la démesure, dans la répartition internationale de la menace de mort du complexe militaro-industriel, un complexe qui détourne nos ressources vitales, accapare nos territoires et militarise nos esprits. Intégrer le mot d ordre de « Halte à la Croissance » dans le domaine de l armement, à une époque où les écosystèmes sont victimes de reconfigurations stratégiques sur fond de dérèglement et manipulation climatiques. Concevoir la sécurité écologique en neutralisant la nocivité des préparatifs de guerre en temps de paix. Tout cela dépendra de la façon dont agiront en tandem écologistes et pacifistes, sans chercher à savoir qui est le mieux placé ou le mieux armé pour « sauver » la planète.
Penser l écologie, c est mieux évaluer jusqu à quel point la crise écologique y compris l urgence climatique est liée au déficit des exigences de paix.
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- ÉditeurYVES MICHEL
- Date d'édition2014
- ISBN 10 2364290554
- ISBN 13 9782364290556
- ReliurePoche
- Nombre de pages171
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Guerre et paix. Et écologie : Comment le militarisme détruit la planète
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Guerre Et Paix. Et écologie : Les Risques De Militarisation Durable
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Guerre et paix et écologie: Les risques de militirisation durable [Poche] Cramer, Ben
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