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Depuis la nuit des temps, les différentes civilisations ont partagé connaissances et croyances communes sur le pouvoir des plantes. Un pouvoir guérisseur, ensorceleur ou encore empoisonneur. Cigüe, Belladone, Datura, autant de noms qui rappellent que les plantes enferment des principes qui peuvent être fatals ou apaisants. Curieux paradoxe ! Oui, les plantes peuvent être toxiques. Mais toxicité ne rime pas toujours avec danger, elle peut rimer avec allié.Pour cela il faut connaître, évaluer et comprendre les propriétés de chacune pour ne pas en avoir peur, "c'est la dose qui fait le poison" dit l'adage. Ce livre se propose de réhabiliter les belles empoisonneuses dont on se méfie souvent à tort, les plantes qui pâtissent d'une mauvaise réputation. Il vous aidera à porter un regard objectif sur les dangers réels et les peurs culturelles injustifiées.
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Extrait :
APPRIVOISONS LA TOXICITÉ !
LA CULTURE DE LA PEUR
«C'EST PAS PARCE QUE
C'EST NATUREL
QUE C'EST INOFFENSIF !»»
Combien de fois avons-nous entendu cette phrase, qui, n'ayons pas peur de le dire, est au moins aussi idiote et réductrice que cette autre idée qui prétend que «c'est naturel donc ça peut pas faire de mal !». De telles affirmations, selon le contexte, s'avèrent être de redoutables outils de désinformation. La première, sous forme de mise en garde paternaliste, sème le doute, dans l'intention de faire peur. La seconde, en créant une confiance aveugle, prive d'un minimum de discernement et de prudence.
La peur peut être salutaire, quand elle nous protège d'un acte inconsidéré, mais aussi source de manipulations quand, insinuant la perplexité dans les esprits, elle induit un rejet instinctif et viscéral, irrationnel parfois. Un exemple : «Communiqué spécial du ministère de la Santé, le virus H5N0007 de la limace est transmissible à l'homme, tous les jardiniers sont mis en quarantaine et interdits de potager.» D'accord, la ficelle est un peu grosse, mais l'actualité nous a démontré que la réalité dépasse souvent la fiction... Cela suffirait-il pour que les jardiniers délaissent leurs bêches et leurs râteaux ? Pas si sûr, c'est que ceux-là sont rebelles !
Trèfle (à quatre feuilles) de plaisanterie... La peur induite peut par exemple servir de rempart à une consommation abusive de certains produits : ne mangez pas de plantes sauvages, elles sont potentiellement dangereuses, polluées, etc. Ou au contraire induire un acte de consommation irraisonné et irraisonnable : la peur du vieillissement est à l'origine d'une surconsommation de médicaments qui ne sont pas tous de synthèse.
UNE SOCIÉTÉ LIBERTICIDE
La manipulation par la peur s'appuie d'abord sur la méconnaissance d'un sujet et l'ignorance que l'on en a. Nous pouvons nous croire surinformés (Internet oblige), sommes-nous pour autant des citoyens responsables de nos choix de vie ? Sommes-nous libres ? Rien n'est moins sûr. Il se pourrait bien que l'Histoire juge les XXe et XXIe siècles comme ceux de la désinformation et de la perte d'autonomie de l'individu et de ses libertés, comme celles fondamentales de se nourrir et de se soigner comme il l'entend. Irrationnelle, la peur induit un comportement excessif et violent.
La première de ces violences consistant à rejeter la chose suspecte... Rumeurs et calomnies sont les véhicules efficaces de ces peurs irrationnelles. Or, la toxicité des plantes fait partie de ces notions extrêmement complexes, on le verra en détail dans les pages suivantes, qui, par d'habiles raccourcis, sont régulièrement utilisées pour semer le trouble et priver le citoyen d'un jugement équitable. Le schéma est classique, telle plante présente telle substance, qui présente tel risque, dont on déconseille, ou pire dont on interdit purement et simplement l'usage... Par précaution ! Partant de là, rien n'est plus simple que de discréditer des pratiques traditionnelles associées et de les condamner sans autre forme de procès que celui du préjugé.
(...)
Présentation de l'éditeur :
LA CULTURE DE LA PEUR
«C'EST PAS PARCE QUE
C'EST NATUREL
QUE C'EST INOFFENSIF !»»
Combien de fois avons-nous entendu cette phrase, qui, n'ayons pas peur de le dire, est au moins aussi idiote et réductrice que cette autre idée qui prétend que «c'est naturel donc ça peut pas faire de mal !». De telles affirmations, selon le contexte, s'avèrent être de redoutables outils de désinformation. La première, sous forme de mise en garde paternaliste, sème le doute, dans l'intention de faire peur. La seconde, en créant une confiance aveugle, prive d'un minimum de discernement et de prudence.
La peur peut être salutaire, quand elle nous protège d'un acte inconsidéré, mais aussi source de manipulations quand, insinuant la perplexité dans les esprits, elle induit un rejet instinctif et viscéral, irrationnel parfois. Un exemple : «Communiqué spécial du ministère de la Santé, le virus H5N0007 de la limace est transmissible à l'homme, tous les jardiniers sont mis en quarantaine et interdits de potager.» D'accord, la ficelle est un peu grosse, mais l'actualité nous a démontré que la réalité dépasse souvent la fiction... Cela suffirait-il pour que les jardiniers délaissent leurs bêches et leurs râteaux ? Pas si sûr, c'est que ceux-là sont rebelles !
Trèfle (à quatre feuilles) de plaisanterie... La peur induite peut par exemple servir de rempart à une consommation abusive de certains produits : ne mangez pas de plantes sauvages, elles sont potentiellement dangereuses, polluées, etc. Ou au contraire induire un acte de consommation irraisonné et irraisonnable : la peur du vieillissement est à l'origine d'une surconsommation de médicaments qui ne sont pas tous de synthèse.
UNE SOCIÉTÉ LIBERTICIDE
La manipulation par la peur s'appuie d'abord sur la méconnaissance d'un sujet et l'ignorance que l'on en a. Nous pouvons nous croire surinformés (Internet oblige), sommes-nous pour autant des citoyens responsables de nos choix de vie ? Sommes-nous libres ? Rien n'est moins sûr. Il se pourrait bien que l'Histoire juge les XXe et XXIe siècles comme ceux de la désinformation et de la perte d'autonomie de l'individu et de ses libertés, comme celles fondamentales de se nourrir et de se soigner comme il l'entend. Irrationnelle, la peur induit un comportement excessif et violent.
La première de ces violences consistant à rejeter la chose suspecte... Rumeurs et calomnies sont les véhicules efficaces de ces peurs irrationnelles. Or, la toxicité des plantes fait partie de ces notions extrêmement complexes, on le verra en détail dans les pages suivantes, qui, par d'habiles raccourcis, sont régulièrement utilisées pour semer le trouble et priver le citoyen d'un jugement équitable. Le schéma est classique, telle plante présente telle substance, qui présente tel risque, dont on déconseille, ou pire dont on interdit purement et simplement l'usage... Par précaution ! Partant de là, rien n'est plus simple que de discréditer des pratiques traditionnelles associées et de les condamner sans autre forme de procès que celui du préjugé.
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Les plantes toxiques vous effraient ? Jamais vous n'oseriez y toucher ? Peut-être est-ce déjà fait... La Pomme de terre peut provoquer nausées et diarrhées ; l'ingestion du Muguet vous conduirait sans faute à l'arrêt cardiaque ; quant à l'Arnica, il agresserait vos voies digestives en usage interne. Et si les intoxications malheureuses ont marqué la mémoire collective, l'Histoire se souvient, elle, des vengeances les plus diverses que le poison a assouvies...
La nature chercherait-elle à nous empoisonner ? Que nenni ! Comme dit l'adage, «seule la dose fait le poison». Ainsi, les redoutées baies de Houx luttent contre les fièvres et l'épilepsie, la Digitale atténuerait les piqûres de vipère et l'Ortie éviterait les rhumatismes précoces...
Sans angélisme ni catastrophisme, ce livre vous propose d'apprivoiser la toxicité des plantes afin de mieux connaître et évaluer les propriétés de chacune.
Ne vous laissez plus empoisonner par les idées reçues sur les plantes toxiques !
La nature chercherait-elle à nous empoisonner ? Que nenni ! Comme dit l'adage, «seule la dose fait le poison». Ainsi, les redoutées baies de Houx luttent contre les fièvres et l'épilepsie, la Digitale atténuerait les piqûres de vipère et l'Ortie éviterait les rhumatismes précoces...
Sans angélisme ni catastrophisme, ce livre vous propose d'apprivoiser la toxicité des plantes afin de mieux connaître et évaluer les propriétés de chacune.
Ne vous laissez plus empoisonner par les idées reçues sur les plantes toxiques !
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- ÉditeurPlume de carotte
- Date d'édition2014
- ISBN 10 2366720653
- ISBN 13 9782366720655
- ReliureRelié
- Nombre de pages192
(Aucun exemplaire disponible)
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