Présentation de l'éditeur :
La pièce se passe à Milan chez Fabrizio, bourgeois désargenté et ridicule. Chez lui habitent ses deux nièces orphelines, Flamminia, jeune veuve, et sa soeur cadette, Eugenia fiancée à Fulgenzio. Les deux amants s'aiment passionnément, mais Eugenia est jalouse et Fulgenzio coléreux. La visite du comte Roberto d'Otricoli, chasseur de dot, précipite l'action. Lisetta, femme de chambre chez Fabrizio, et Tognino, valet de Fulgenzio, assistent impuissants et lucides aux errances de leurs maîtres et commentent la situation. Succianespole (Sucenèfles) vieux serviteur chez Fabrizio, fatigué et ralenti, chargé par son maître de préparer un déjeuner d'apparat, sans argent et sans vaisselle, est à l'image de cette maison décrépite. Le retour du frère de Fulgenzio obligera les deux amoureux à s'expliquer et à s'avouer leur amour. Trop tard : Eugenia s'est fiancée à Roberto. Heureusement Flamminia apprend au Comte les véritables raisons de la décision de sa soeur. Roberto, déçu par ces révélations et surtout par l'absence de dot d'Eugenia, lui rend sa liberté tout en forçant Fabrizio à s'excuser. Les amants se retrouvent enfin et la comédie connaît une heureuse issue. Eugenia, s'adressant alors aux spectateurs souhaite qu'au moins les couples amoureux qui se reconnaissent dans cette histoire « lèvent les mains et applaudissent ».
Revue de presse :
La pièce se trouvant au programme de l'agrégation d'italien, il s'agit d'offrir aux étudiants une édition abordable et, pour les comédiens, maniable pendant le travail de répétitions. La nouvelle traduction d'Huguette Hatem qui a une longue et rare familiarité avec l'oeuvre de Goldoni - éclaire le texte d'une manière qui associe la fidélité et le désir d'une langue vive et sans patine historique. Si les textes de départ sont immuables, les traductions varient suivant les époques. Le langage bouge sans cesse, il faut donc opérer certains changements pour qu'un public d'aujourd'hui entende ce texte comme il y a bientôt trois siècles. Goldoni rend parfaitement dans «Les Amoureux» les différents sentiments de ses personnages et leur subtile variation. S'efforcer donc de proposer une traduction très fidèle au texte original sans jamais le fleurir. (Goldoni est différent de Marivaux). Essayer de rendre le langage de ces deux amants tel qu'il est écrit, soutenu, souvent noble et mélodramatique (en dépit de leurs injures) et en même temps veiller à ce que la langue soit compréhensible pour un public d'aujourd'hui et qu'elle ne semble pas désuète. --Le mot de l'Editeur
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