Quatrième de couverture :
Les trois nouvelles qui composent ce recueil jalonnent trois étapes décisives de la vie et de l'œuvre d'Anton Tchékhov. La Steppe marque son entrée dans la littérature, Salle 6 sa rupture avec la doctrine tolstoïenne de la non-résistance au mal, L'Évêque l'imminence de la mort.Dans la première nouvelle, l'immensité de la steppe russe est vue à travers le regard d'un enfant qui entreprend un long voyage, sur des chars à bœufs, vers le lointain lycée qui l'attend, vers une vie inconnue. La deuxième a pour triste héros le docteur Raguine qui, après avoir accepté dans l'indifférence la souffrance de ses malades, les mauvais traitements qui leur sont infligés, meurt en disant : «Tout m'est égal.» Quant à l'évêque, dont Tchékhov nous conte les derniers jours, comment ne pas songer à l'auteur lui-même, à bout de forces, encombré de sa gloire, assailli par les importuns, qui voit venir la mort et qui bientôt sera remplacé, oublié...
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En 1888, Tchekhov a vingt-huit ans : récits et brèves nouvelles commencent à lui valoir une relative notoriété, mais il rêve de se mesurer à ses illustres aînés, Dostoïevski, Tourgueniev ou Tolstoï, et se lance dans une forme plus ample avec cette Steppe, chronique plutôt que roman, dont il puise la matière dans ses souvenirs d'enfance. On y trouve déjà, quoique exprimés avec une certaine timidité, les thèmes et les couleurs d'oeuvres plus abouties. Les vastes horizons d'une campagne morne, accablée, ses lumières tremblantes, ses brusques coups de vent et ses orages éphémères ponctuent un voyage lent et pesant, dévoré par l'ennui : le vide de l'existence, cette attente qui se prolonge indéfiniment, ces questions qui ne trouvent que réponses incompréhensibles, signes ou échos indéchiffrables. Toute la poésie de Tchekhov jaillit ici en germe, comme ces herbes frêles, ondoyantes, que le vent couche ou redresse. --Scarbo
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