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Tsutsugaki: Japanese indigo-dyed textiles (English version) - Couverture souple

 
9782705687359: Tsutsugaki: Japanese indigo-dyed textiles (English version)
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Extrait :
Avant-propos

Alors que la valeur artistique de Yukiyo-e s'est forgée à Paris, il est tout à fait remarquable que le musée des arts asiatiques Guimet consacre aujourd'hui une exposition au tsutsugaki, technique japonaise de teinture à l'indigo. Cette exposition présente une sélection de tsutsugaki fabriqués au milieu du XIXe siècle pour un usage quotidien, mais qui, selon moi, détiennent également une grande valeur artistique.
Les tsutsugaki, commandés par des personnes aisées, célébraient ou marquaient les événements de la vie familiale, comme le mariage ou la naissance {futon de mariage, serviettes de bain de bébé, étendards hissés à l'occasion de fêtes, etc.). Le charme de ces objets ornés de divers dessins ou motifs symbolisant la santé, l'opulence, la sagesse ou le courage tient autant à leur richesse artistique qu'à la force de l'amour et des prières que les familles déposaient dans ces oeuvres. Qu'ils soient impressionnants, luxueux, élégants ou naïfs, ces textiles exprimaient toujours clairement les voeux des personnes qui en étaient commanditaires.
Les tsutsugaki, comme les peintures et les estampes de Yukiyo-e, atteignirent leur apogée durant la seconde moitié de l'époque d'Edo, période de paix. C'est sans doute cette stabilité qui permit aux peintres et aux artisans de perfectionner leur technique jusqu'à toucher les plus hauts sommets de l'art et donner à ces oeuvres leur valeur artistique. Lors d'une exposition de tsutsugaki organisée à Kyoto il y a plusieurs années, un artisan venait tous les jours contempler ces créations de l'époque d'Edo et prendre des notes : il fit observer que les artistes d'alors employaient des techniques inimitables. On ne peut en effet qu'être admiratif lorsque l'on prend conscience que ces artisans, qui menaient une vie simple, sans éclairage électrique, se levant et se couchant avec le soleil, possédaient un savoir-faire incomparable et inégalable.
A l'instar de l'estampe ukiyo-e, le partage des tâches entre plusieurs corps de métier présidait à la fabrication des tsutsugaki. Néanmoins, tandis que Hokusai ou Utamaro signaient leurs estampes, les peintres de tsutsugaki restaient généralement anonymes. Faute de preuves, je ne peux affirmer que des peintres de Yukiyo-e dessinèrent aussi des esquisses de tsutsugaki, mais certaines pièces manifestent une telle valeur artistique qu'elle égale celle des estampes.

Il y a environ 150 ans, les Français et les Européens élevèrent Yukiyo-e au rang de courant artistique, tandis que les Japonais ne lui reconnaissaient pas encore de valeur particulière. C'est grâce à cette conception nouvelle que le Japon commença à le penser en tant qu'art. Quant à moi, tombé sous le charme des tsutsugaki en découvrant plusieurs d'entre eux chez un antiquaire, je poursuis depuis mes recherches sur cet art.
Les visiteurs français et étrangers de cette exposition découvriront-ils à leur tour une beauté nouvelle dont les Japonais n'avaient eux-mêmes pas conscience ? Je l'espère de tout coeur.

Shigeru Entani
Amateur éclairé de tsutsugaki
Présentation de l'éditeur :
Préface de Shigeru Entani, amateur éclairé
Etsuko Iwanaga, conservateur, Musée d'art de Fukuoka
Anne Le Diberder, conservateur, Maison-Atelier Foujita
Aurélie Samuel, chargée d'études documentaires et des collections textiles, Musée des arts asiatiques Guimet

PRÉSENTATION :
[...] nous nous demandons quel génie a bien pu les créer et faire preuve d'une telle originalité. Sôetsu Yanagi (1889-1961)

Le tsutsugaki, qui désigne aussi bien une technique japonaise de décor réservé à la colle et de teinture à l'indigo que l'oeuvre textile qui en procède, connaît son apogée durant l'époque d'Edo (1603-1868) pour disparaître progressivement à la fin de la seconde guerre mondiale. Il faut attendre, à la fin des années 1930, le regard de Sôetsu Yanagi, créateur de la notion mingei («art populaire»), pour que soit reconnu au tsutsugaki sa valeur proprement artistique.
L'exposition du musée Guimet rassemble, aux côtés d'un tsutsugaki du peintre Foujita et de la collection Krishnâ Riboud, des oeuvres pour la première fois présentées hors du Japon. Véritables tableaux empreints de puissance et de sérénité, ces textiles invitent à pénétrer au coeur de la culture japonaise.
Ce catalogue richement illustré aborde la technique des tsutsugaki, les contextes de leur apparition, de leur redécouverte et de leurs usages, ainsi que la symbolique des motifs qui les composent.

Edition bilingue français-anglais

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  • ÉditeurHermann
  • Date d'édition2013
  • ISBN 10 2705687351
  • ISBN 13 9782705687359
  • ReliureBroché
  • Nombre de pages96

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Edité par HERMANN (2013)
ISBN 10 : 2705687351 ISBN 13 : 9782705687359
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Gallix
(Gif sur Yvette, France)
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