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Le temps des saisons: Climat, événements extrêmes et sociétés dans l'ouest de la France (XVIe-XIXe siècles) - Couverture souple
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Extrait :
Extrait de l'introduction
«Nous n'avons plus de printemps, c'est une saison disparue dont on conserve la mention dans les almanachs mais que la nature a supprimée dans nos climats.» Bien que formulée à la fin du XIXe siècle, cette référence à un dérèglement du temps résonne plus vivement un siècle après. Pour une partie de la population, le changement climatique serait en grande partie responsable de l'altération du rythme des saisons. Les événements extrêmes qui se succèdent depuis quelques années ne font qu'exacerber un peu plus ce sentiment. Ces préoccupations liées à l'adaptation au changement climatique s'accompagnent d'une réflexion sur la vulnérabilité de nos sociétés. Cette vulnérabilité est le fruit d'une histoire et de décisions prises par nos prédécesseurs. Dès lors, à la lumière du passé, l'historien est à même de contribuer aux recherches sur ces questions dans la limite de ses compétences. L'accueil réservé au rapport réalisé au lendemain de la tempête Xynthia et remis à la commission sénatoriale en charge de la question atteste du rôle que peuvent jouer les chercheurs en sciences humaines dans la réflexion sur les politiques d'adaptation et de gestion.
Cet ouvrage est le fruit d'une recherche doctorale réalisée dans le cadre de différents projets scientifiques consacrés à l'histoire du climat. S'il n'est pas nouveau, cet objet de recherche n'a pas suscité un enthousiasme débordant au sein de la communauté scientifique. Pourtant, dès le XIXe siècle, de nombreuses recherches ont été consacrées à l'histoire du climat et à ses fluctuations. En France, il a fallu attendre les travaux pionniers d'Emmanuel Le Roy Ladurie pour que ce thème devienne un champ de recherche historique à part entière. Dans sa thèse secondaire consacrée à Y Histoire du climat depuis l'an mil parue en 1967, il dresse les contours d'un véritable programme de recherche avec une étude en deux temps du climat du passé. La première étape consiste à reconstruire les grandes tendances du climat à partir des données phénologiques et dendrochronologiques. La seconde repose sur l'analyse des interactions de ces fluctuations climatiques avec les sociétés afin d'analyser leurs impacts. Malgré l'émergence des préoccupations environnementales dans les années 1970, l'intérêt suscité est demeuré presque inexistant, à l'exception des importantes contributions de François Lebrun, Marcel Lachiver ou encore Pierre Alexandre. En revanche, différents chercheurs européens se sont emparés de l'ouvrage d'Emmanuel Le Roy Ladurie, à l'image du Suisse Christian Pfister, pour poser les bases d'une histoire du climat et en tenter une reconstruction, dans une approche pluridisciplinaire.
En 1989, l'Organisation des Nations Unies décide de faire des dix prochaines années la décennie internationale pour la prévention des catastrophes naturelles. Parallèlement, l'intérêt pour la recherche environnementale se développe. Les géographes s'attachent en partie à saisir les interactions entre les événements et les sociétés à travers l'étude des vulnérabilités et des risques. Les historiens, pour leur part, orientent leurs recherches vers l'étude des catastrophes naturelles et de leur mémoire. (...)
Présentation de l'éditeur :
«Nous n'avons plus de printemps, c'est une saison disparue dont on conserve la mention dans les almanachs mais que la nature a supprimée dans nos climats.» Bien que formulée à la fin du XIXe siècle, cette référence à un dérèglement du temps résonne plus vivement un siècle après. Pour une partie de la population, le changement climatique serait en grande partie responsable de l'altération du rythme des saisons. Les événements extrêmes qui se succèdent depuis quelques années ne font qu'exacerber un peu plus ce sentiment. Ces préoccupations liées à l'adaptation au changement climatique s'accompagnent d'une réflexion sur la vulnérabilité de nos sociétés. Cette vulnérabilité est le fruit d'une histoire et de décisions prises par nos prédécesseurs. Dès lors, à la lumière du passé, l'historien est à même de contribuer aux recherches sur ces questions dans la limite de ses compétences. L'accueil réservé au rapport réalisé au lendemain de la tempête Xynthia et remis à la commission sénatoriale en charge de la question atteste du rôle que peuvent jouer les chercheurs en sciences humaines dans la réflexion sur les politiques d'adaptation et de gestion.
Cet ouvrage est le fruit d'une recherche doctorale réalisée dans le cadre de différents projets scientifiques consacrés à l'histoire du climat. S'il n'est pas nouveau, cet objet de recherche n'a pas suscité un enthousiasme débordant au sein de la communauté scientifique. Pourtant, dès le XIXe siècle, de nombreuses recherches ont été consacrées à l'histoire du climat et à ses fluctuations. En France, il a fallu attendre les travaux pionniers d'Emmanuel Le Roy Ladurie pour que ce thème devienne un champ de recherche historique à part entière. Dans sa thèse secondaire consacrée à Y Histoire du climat depuis l'an mil parue en 1967, il dresse les contours d'un véritable programme de recherche avec une étude en deux temps du climat du passé. La première étape consiste à reconstruire les grandes tendances du climat à partir des données phénologiques et dendrochronologiques. La seconde repose sur l'analyse des interactions de ces fluctuations climatiques avec les sociétés afin d'analyser leurs impacts. Malgré l'émergence des préoccupations environnementales dans les années 1970, l'intérêt suscité est demeuré presque inexistant, à l'exception des importantes contributions de François Lebrun, Marcel Lachiver ou encore Pierre Alexandre. En revanche, différents chercheurs européens se sont emparés de l'ouvrage d'Emmanuel Le Roy Ladurie, à l'image du Suisse Christian Pfister, pour poser les bases d'une histoire du climat et en tenter une reconstruction, dans une approche pluridisciplinaire.
En 1989, l'Organisation des Nations Unies décide de faire des dix prochaines années la décennie internationale pour la prévention des catastrophes naturelles. Parallèlement, l'intérêt pour la recherche environnementale se développe. Les géographes s'attachent en partie à saisir les interactions entre les événements et les sociétés à travers l'étude des vulnérabilités et des risques. Les historiens, pour leur part, orientent leurs recherches vers l'étude des catastrophes naturelles et de leur mémoire. (...)
«Nous n'avons plus de printemps, c'est une saison disparue dont on conserve la mention dans les almanachs mais que la nature a supprimé de nos climats.» Formulée il y a plus d'un siècle, cette allusion à un dérèglement des rythmes des saisons résonne encore plus vivement aujourd'hui. À l'heure où la succession des événements extrêmes suscite de nombreuses interrogations sur le changement climatique, l'expérience historique proposée permet de replacer ces phénomènes dans une perspective historique plus importante.
Fruit de différents projets scientifiques (CLIMURBS, RENASEC), cet ouvrage retrace quatre cents ans de fluctuations climatiques et d'événements extrêmes dans l'Ouest de la France. Des côtes du littoral atlantique aux rives du val de Loire, les tempêtes, les inondations ou encore les sécheresses se sont révélées particulièrement nombreuses. Par leur intensité et leur durée, ces phénomènes ont affecté le fonctionnement des sociétés. Loin de rester impassibles, celles-ci ont mis en oeuvre différentes mesures de gestion du risque à même d'accroître leur résilience.
Au-delà de l'étude des interactions entre le climat, ses manifestations extrêmes et les sociétés, l'ouvrage s'intéresse également à la perception et à la mémoire de ces phénomènes fruits des évolutions sociétales (sentiment religieux, scientifique, politique...) qui ont jalonné la période.
Auteur : Jeremy Desarthe est docteur en histoire (Université de Caen) et est actuellement chargé d'études «Vulnérabilité aux risques naturels» à l'Institut du développement Durable et des Relations Internationales-Sciences Po. Il est également chercheur associé au Centre de Recherche d'Histoire Quantitative (UMR 6583 université de Caen Basse-Normandie - CNRS).
Fruit de différents projets scientifiques (CLIMURBS, RENASEC), cet ouvrage retrace quatre cents ans de fluctuations climatiques et d'événements extrêmes dans l'Ouest de la France. Des côtes du littoral atlantique aux rives du val de Loire, les tempêtes, les inondations ou encore les sécheresses se sont révélées particulièrement nombreuses. Par leur intensité et leur durée, ces phénomènes ont affecté le fonctionnement des sociétés. Loin de rester impassibles, celles-ci ont mis en oeuvre différentes mesures de gestion du risque à même d'accroître leur résilience.
Au-delà de l'étude des interactions entre le climat, ses manifestations extrêmes et les sociétés, l'ouvrage s'intéresse également à la perception et à la mémoire de ces phénomènes fruits des évolutions sociétales (sentiment religieux, scientifique, politique...) qui ont jalonné la période.
Auteur : Jeremy Desarthe est docteur en histoire (Université de Caen) et est actuellement chargé d'études «Vulnérabilité aux risques naturels» à l'Institut du développement Durable et des Relations Internationales-Sciences Po. Il est également chercheur associé au Centre de Recherche d'Histoire Quantitative (UMR 6583 université de Caen Basse-Normandie - CNRS).
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- ÉditeurHermann
- Date d'édition2013
- ISBN 10 270568770X
- ISBN 13 9782705687700
- ReliureBroché
- Nombre de pages342
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Le temps des saisons: Climat, événements extrêmes et sociétés dans l'ouest de la France (XVIe-XIXe siècles)
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HERMANN
(2013)
ISBN 10 : 270568770X
ISBN 13 : 9782705687700
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Description du livre Etat : New. Book is in NEW condition. N° de réf. du vendeur 270568770X-2-1
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