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Les animaux. Deux ou trois choses que nous savons d'eux: Actes du colloque, Cerisy-la-Salle, juillet 2010 - Couverture souple
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Les animaux : deux ou trois choses que nous savons d'eux
Cet ouvrage est issu d'un colloque intitulé «Ce que nous savons des animaux» que nous avions organisé en juillet 2010 au Centre culturel international de Cerisy. Ce colloque rassemblait des scientifiques les plus divers, soit qu'ils travaillent eux-mêmes avec des animaux - en laboratoire, dans la nature, en consultation, en élevage... -, soit qu'ils enquêtent auprès de personnes qui elles-mêmes s'occupent ou se sont occupées d'animaux. Tous, nous avions en commun la volonté de parler, de penser, d'échanger et d'apprendre les uns des autres autour d'animaux réels et de pratiques avec des animaux. Que savons nous d'eux, à présent ? Qu'est ce qui change dans ce que nous savons ? Et que pouvons-nous imaginer de ce que nous ne savons pas ? Comment le fait qu'ils nous importent modifie ces savoirs et ces non-savoirs ?
En somme, nous avons pris le parti de n'évoquer que des animaux avec lesquels des humains entretiennent des relations, avec lesquels ils font, en quelque façon, société. En 1983, Mary Midgley publiait aux presses de l'Université de Géorgie un ouvrage intitulé Animais and why they matter. Si les animaux nous importent avançait-elle, c'est que depuis les temps préhistoriques, les communautés humaines ont toujours été des «communautés mixtes», des communautés qui incluaient des animaux. Pour sa part Dominique Lestel parle de «communautés hybrides» et en appelle à l'émergence d'une «éthno-éthologie» qui s'appliquerait à comprendre comment humains et animaux vivent ensemble.
C'est à partir de cette hypothèse anthropologique que nous nous sommes préoccupés, non seulement des animaux avec lesquels des humains échangent des services, des informations et des affects («espèces compagnes», animaux de service et animaux de ferme), mais aussi des animaux sauvages qui vivent libres et plus ou moins indépendants des établissements humains. Nous avons donc évoqué des animaux qui importent à certains d'entre nous, soit parce qu'ils partagent leur espace quotidien, soit parce qu'ils sont au travail avec eux, soit parce qu'ils les chassent, s'en défendent ou les protègent, soit enfin parce qu'ils en font un objet d'étude ou de réflexion. Mais il n'y eut parmi les intervenants, ni chasseurs, ni piégeurs, ni lieutenants de louveterie, ni militants de la protection de la faune sauvage, si bien qu'il sera plus souvent question dans cet ouvrage, des espèces compagnes, des animaux domestiques et des animaux de laboratoire que des gibiers et des «nuisibles».
Ce choix des espèces qui «nous» importaient, a ainsi exclu certains groupes taxonomiques avec lesquels les participants au colloque n'avaient guère de relations. Des animaux qui nous paraissent si étranges (à nous, occidentaux) que nous éprouvons de grandes difficultés à comprendre ce qu'ils font... au delà de la simple description de leurs comportements et des interprétations naïvement darwiniennes, selon lesquelles tel ou tel caractère n'existe que parce qu'il a assuré une descendance prospère aux spécimens qui le possédaient. Bien qu'ils constituent l'immense majorité des espèces animales, il ne sera donc pas question ici de poissons, de mollusques, de batraciens, de reptiles, d'insectes ou d'arachnides.
Présentation de l'éditeur :
Cet ouvrage est issu d'un colloque intitulé «Ce que nous savons des animaux» que nous avions organisé en juillet 2010 au Centre culturel international de Cerisy. Ce colloque rassemblait des scientifiques les plus divers, soit qu'ils travaillent eux-mêmes avec des animaux - en laboratoire, dans la nature, en consultation, en élevage... -, soit qu'ils enquêtent auprès de personnes qui elles-mêmes s'occupent ou se sont occupées d'animaux. Tous, nous avions en commun la volonté de parler, de penser, d'échanger et d'apprendre les uns des autres autour d'animaux réels et de pratiques avec des animaux. Que savons nous d'eux, à présent ? Qu'est ce qui change dans ce que nous savons ? Et que pouvons-nous imaginer de ce que nous ne savons pas ? Comment le fait qu'ils nous importent modifie ces savoirs et ces non-savoirs ?
En somme, nous avons pris le parti de n'évoquer que des animaux avec lesquels des humains entretiennent des relations, avec lesquels ils font, en quelque façon, société. En 1983, Mary Midgley publiait aux presses de l'Université de Géorgie un ouvrage intitulé Animais and why they matter. Si les animaux nous importent avançait-elle, c'est que depuis les temps préhistoriques, les communautés humaines ont toujours été des «communautés mixtes», des communautés qui incluaient des animaux. Pour sa part Dominique Lestel parle de «communautés hybrides» et en appelle à l'émergence d'une «éthno-éthologie» qui s'appliquerait à comprendre comment humains et animaux vivent ensemble.
C'est à partir de cette hypothèse anthropologique que nous nous sommes préoccupés, non seulement des animaux avec lesquels des humains échangent des services, des informations et des affects («espèces compagnes», animaux de service et animaux de ferme), mais aussi des animaux sauvages qui vivent libres et plus ou moins indépendants des établissements humains. Nous avons donc évoqué des animaux qui importent à certains d'entre nous, soit parce qu'ils partagent leur espace quotidien, soit parce qu'ils sont au travail avec eux, soit parce qu'ils les chassent, s'en défendent ou les protègent, soit enfin parce qu'ils en font un objet d'étude ou de réflexion. Mais il n'y eut parmi les intervenants, ni chasseurs, ni piégeurs, ni lieutenants de louveterie, ni militants de la protection de la faune sauvage, si bien qu'il sera plus souvent question dans cet ouvrage, des espèces compagnes, des animaux domestiques et des animaux de laboratoire que des gibiers et des «nuisibles».
Ce choix des espèces qui «nous» importaient, a ainsi exclu certains groupes taxonomiques avec lesquels les participants au colloque n'avaient guère de relations. Des animaux qui nous paraissent si étranges (à nous, occidentaux) que nous éprouvons de grandes difficultés à comprendre ce qu'ils font... au delà de la simple description de leurs comportements et des interprétations naïvement darwiniennes, selon lesquelles tel ou tel caractère n'existe que parce qu'il a assuré une descendance prospère aux spécimens qui le possédaient. Bien qu'ils constituent l'immense majorité des espèces animales, il ne sera donc pas question ici de poissons, de mollusques, de batraciens, de reptiles, d'insectes ou d'arachnides.
Ce livre issu d'un colloque tenu en juillet 2010, au Centre culturel international de Cerisy, a réuni des spécialistes de disciplines très diverses partageant un intérêt pour les animaux. Certains les étudient dans la nature ou dans les laboratoires, là où d'autres enquêtent auprès de chasseurs, d'éleveurs, de soignants, d'activistes ou de protecteurs.
De tous ces récits ressort le fait que les animaux importent à chacun de leurs auteurs, qu'ils vivent avec eux, les chassent ou les protègent, ou encore qu'ils en fassent un objet de savoir. Tous s'interrogent sur la façon dont nous faisons aujourd'hui société avec des animaux et sur les formes du «vivre ensemble» que nous devons inventer. Que savons-nous de ces animaux ? Que pouvons-nous imaginer de ce que nous ignorons ? Mais surtout : en quoi ce que nous en savons modifie-t-il notre façon d'être avec eux ?
Contributions : Isabelle Arpin, Éric Baratay, Alain Boissy, Xavier Boivin, Dalila Bovet, Georges Chapouthier, Georges Gonzalez, Céline Granjou, Donna Haraway, Joëlle Hofmans, Catherine Larrère, Raphaël Larrère, Marie-Line Maublanc, Jérôme Michalon, André Micoud, Catherine Mougenot, Coralie Mounet, Jocelyne Porcher, Lucienne Strivay.
De tous ces récits ressort le fait que les animaux importent à chacun de leurs auteurs, qu'ils vivent avec eux, les chassent ou les protègent, ou encore qu'ils en fassent un objet de savoir. Tous s'interrogent sur la façon dont nous faisons aujourd'hui société avec des animaux et sur les formes du «vivre ensemble» que nous devons inventer. Que savons-nous de ces animaux ? Que pouvons-nous imaginer de ce que nous ignorons ? Mais surtout : en quoi ce que nous en savons modifie-t-il notre façon d'être avec eux ?
Contributions : Isabelle Arpin, Éric Baratay, Alain Boissy, Xavier Boivin, Dalila Bovet, Georges Chapouthier, Georges Gonzalez, Céline Granjou, Donna Haraway, Joëlle Hofmans, Catherine Larrère, Raphaël Larrère, Marie-Line Maublanc, Jérôme Michalon, André Micoud, Catherine Mougenot, Coralie Mounet, Jocelyne Porcher, Lucienne Strivay.
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- ÉditeurHermann
- Date d'édition2014
- ISBN 10 2705688560
- ISBN 13 9782705688561
- ReliureBroché
- Nombre de pages313
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Editions Hermann
(2014)
ISBN 10 : 2705688560
ISBN 13 : 9782705688561
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Description du livre Paperback. Etat : Brand New. French language. 9.06x5.83x0.94 inches. In Stock. N° de réf. du vendeur zk2705688560
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