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Extrait :
Les Pardons ! Pour bien les comprendre, il faut remonter très loin dans le passé. En ces époques lointaines, en Bretagne, on naissait, on se mariait, on mourait dans un périmètre restreint.
La vie était très dure. Beaucoup de mortalité infantile. Beaucoup de décès de femmes en couches. Mauvaises récoltes. Présence de pillards. Epidémies. Avec nos mots d'aujourd'hui nous pouvons dire que les gens ressentaient le besoin de souffler, de sortir d'un quotidien de survie. Ils ne pouvaient le faire en vérité sans mettre en jeu ce qui leur tenait le plus à coeur : la religion, la famille, la parenté, la communauté de destin d'un village, d'un «pays».
Cependant, un certain nombre d'hommes quittaient le pays. Marins, soldats. Plus récemment, ces derniers siècles, on partait pour trouver du travail à Paris. Des femmes aussi étaient embauchées comme servantes, comme nourrices. Les uns et les autres aimaient revenir au pays chaque fois que c'était possible mais sûrement pas avec la même facilité que de nos jours. Là-bas, à «Paris» ou à travers le monde, on avait la nostalgie du pays. On restait très attaché à la maison familiale et aux racines.
Localement, on l'a dit, le tissu familial et social était très fort. Peut-être tellement fort qu'il entraînait un comportement conforme. Beaucoup de choses étaient refoulées. Car, dans ce tissu, il y avait aussi des accrocs : rivalités à la suite de partages, histoires familiales troubles, rancunes, rancoeurs, ressentiments.
Voici donc, parmi d'autres, les sources de nos Pardons. Au fil des temps, de nombreuses chapelles ont été construites, souvent érigées dans la perspective de la christianisation de cultes anciens issus du paganisme. On y vénérait les Saints du terroir et on leur demandait protection. Ils étaient considérés comme de la famille.
L'Eglise favorisa et développa ces rassemblements locaux autour de ces lieux forts d'un patrimoine qui était devenu, en quelque sorte, la propriété de tout le monde. Ces rassemblements avaient lieu la plupart du temps à la belle saison. Les «parisiens» revenaient au pays. Les marins et les soldats saisissaient l'aubaine de rares permissions.
Le Pardon trouvait peu à peu sa forme et son déroulement. Avec une dimension très humaine et dans un cadre qui permettait des rencontres moins formelles que d'habitude. C'était l'occasion de réconciliations, de pardons donnés et accueillis. Et cela d'autant plus que la fête faisait large place à l'expression de la foi : confessions, offrandes, célébrations eucharistiques en plein air, processions. Le Pardon était ainsi l'occasion de mise à neuf. Réconciliations (ou, au moins, conciliations) au sein de la parenté, du voisinage, du village. Mais aussi réconciliations secrètes dans le fond des coeurs.
Tout cela dans une atmosphère de fête. Beaux habits. Grand repas. Danses et musiques. Jeux d'adresse et de force. Pour reprendre, ici encore, des façons de parler aujourd'hui, on faisait le point et on «repartait du Christ».
Présentation de l'éditeur :
La vie était très dure. Beaucoup de mortalité infantile. Beaucoup de décès de femmes en couches. Mauvaises récoltes. Présence de pillards. Epidémies. Avec nos mots d'aujourd'hui nous pouvons dire que les gens ressentaient le besoin de souffler, de sortir d'un quotidien de survie. Ils ne pouvaient le faire en vérité sans mettre en jeu ce qui leur tenait le plus à coeur : la religion, la famille, la parenté, la communauté de destin d'un village, d'un «pays».
Cependant, un certain nombre d'hommes quittaient le pays. Marins, soldats. Plus récemment, ces derniers siècles, on partait pour trouver du travail à Paris. Des femmes aussi étaient embauchées comme servantes, comme nourrices. Les uns et les autres aimaient revenir au pays chaque fois que c'était possible mais sûrement pas avec la même facilité que de nos jours. Là-bas, à «Paris» ou à travers le monde, on avait la nostalgie du pays. On restait très attaché à la maison familiale et aux racines.
Localement, on l'a dit, le tissu familial et social était très fort. Peut-être tellement fort qu'il entraînait un comportement conforme. Beaucoup de choses étaient refoulées. Car, dans ce tissu, il y avait aussi des accrocs : rivalités à la suite de partages, histoires familiales troubles, rancunes, rancoeurs, ressentiments.
Voici donc, parmi d'autres, les sources de nos Pardons. Au fil des temps, de nombreuses chapelles ont été construites, souvent érigées dans la perspective de la christianisation de cultes anciens issus du paganisme. On y vénérait les Saints du terroir et on leur demandait protection. Ils étaient considérés comme de la famille.
L'Eglise favorisa et développa ces rassemblements locaux autour de ces lieux forts d'un patrimoine qui était devenu, en quelque sorte, la propriété de tout le monde. Ces rassemblements avaient lieu la plupart du temps à la belle saison. Les «parisiens» revenaient au pays. Les marins et les soldats saisissaient l'aubaine de rares permissions.
Le Pardon trouvait peu à peu sa forme et son déroulement. Avec une dimension très humaine et dans un cadre qui permettait des rencontres moins formelles que d'habitude. C'était l'occasion de réconciliations, de pardons donnés et accueillis. Et cela d'autant plus que la fête faisait large place à l'expression de la foi : confessions, offrandes, célébrations eucharistiques en plein air, processions. Le Pardon était ainsi l'occasion de mise à neuf. Réconciliations (ou, au moins, conciliations) au sein de la parenté, du voisinage, du village. Mais aussi réconciliations secrètes dans le fond des coeurs.
Tout cela dans une atmosphère de fête. Beaux habits. Grand repas. Danses et musiques. Jeux d'adresse et de force. Pour reprendre, ici encore, des façons de parler aujourd'hui, on faisait le point et on «repartait du Christ».
Pierre de Couëssin
Recteur du Sanctuaire
Apparitions de Marie en Bretagne
Notre-Dame de Toute-Aide
«Marie entre en contact avec la petite Jeanne Courtel d'une manière qui va beaucoup plus profond que ne le donne à entendre la naïveté du récit. Marie va à la rencontre de Jeanne sur le banal terrain de son quotidien... Rien d'extraordinaire à cela ! Sauf que l'extraordinaire de Dieu, de sa grâce, de ses passages, s'insinue presque toujours dans le plus ordinaire de nos existences.»
Pierre de Couëssin, prêtre diocésain, est recteur du sanctuaire Notre-Dame de Toute-Aide depuis septembre 2004. Ancien vicaire général du diocèse de Saint-Brieuc de 1976 à 1987, il fut également aumônier national de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) de 1967 à 1973.
Sanctuaire Marial Diocésain
Notre-Dame de Toute-Aide
«Hameau de Querrien»
22210 La Prénessaye
Tél. 02 96 25 94 44
sanctunotredametouteaide@wanadoo.fr
Recteur du Sanctuaire
Apparitions de Marie en Bretagne
Notre-Dame de Toute-Aide
«Marie entre en contact avec la petite Jeanne Courtel d'une manière qui va beaucoup plus profond que ne le donne à entendre la naïveté du récit. Marie va à la rencontre de Jeanne sur le banal terrain de son quotidien... Rien d'extraordinaire à cela ! Sauf que l'extraordinaire de Dieu, de sa grâce, de ses passages, s'insinue presque toujours dans le plus ordinaire de nos existences.»
Pierre de Couëssin, prêtre diocésain, est recteur du sanctuaire Notre-Dame de Toute-Aide depuis septembre 2004. Ancien vicaire général du diocèse de Saint-Brieuc de 1976 à 1987, il fut également aumônier national de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) de 1967 à 1973.
Sanctuaire Marial Diocésain
Notre-Dame de Toute-Aide
«Hameau de Querrien»
22210 La Prénessaye
Tél. 02 96 25 94 44
sanctunotredametouteaide@wanadoo.fr
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- ÉditeurSalvator
- Date d'édition2007
- ISBN 10 2706704934
- ISBN 13 9782706704932
- ReliureBroché
- Nombre de pages126
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Apparitions de Marie en Bretagne
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SALVATOR
(2007)
ISBN 10 : 2706704934
ISBN 13 : 9782706704932
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Description du livre Etat : Neuf. N° de réf. du vendeur 9782706704932
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