L'Universit� en crise

Revue Du M.A.U.S.S.

ISBN 10 : 2707158070 ISBN 13 : 9782707158079

Editeur : La D�couverte, 2009

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Pr�sentation de l'�diteur :

Faudrait-il en finir avec l'Universit�, pour �tre r�solument " moderne " ? N'est-ce pas cette mort programm�e qui est au cœur des textes minist�riels de 2007-2008 et de la mobilisation, d'une rare obstination, qu'ils ont provoqu�e chez les universitaires et chercheurs ? Certes, l'Universit� doit �tre r�form�e. Tout particuli�rement en France o� elle est le parent plus que pauvre, mis�rable, des " grandes �coles ". La r�forme LRU, avec son exhortation � l'autonomie a pu, un temps, s�duire. Mais elle se traduit en fait par une diminution des moyens et par un contr�le renforc� sur les enseignants-chercheurs. Acc�l�rant la fragmentation g�n�rale des connaissances, transform�es en suppos�s savoirs experts, �valu�es par une expertise automatis�e, ce vent de " r�formes " m�ne � un abandon peut-�tre irr�versible de l'id�al humaniste et d�mocratique du savoir. Devons-nous d�fendre l'institution et les " corps ", r�put�s synonymes de lourdeur et de corporatisme ? La r�ponse, progressiste, est oui, car ils sont les conditions de la libert� de penser et de la f�condit� scientifique. Et donc, aussi bien, de la vitalit� de nos d�mocraties. Reste que l'universit� doit en effet �tre r�form�e en profondeur si elle doit rena�tre. Encore faut-il que les propositions de r�forme viennent d'abord de la communaut� universitaire elle-m�me. Ce � quoi ce num�ro - qui r�unit des contributions venues de bords bien diff�rents - voudrait contribuer. � la r�invention d'une d�mocratie universitaire.

Pr�sentation de l'�diteur :

L'hypoth�se centrale de ce num�ro est que le d�clin programm� de l'universit� est d'abord le sympt�me d'une crise g�n�rale de l'institution du savoir, de sa transmission et de sa production.

Faudrait-il en finir avec l'Universit�, pour �tre r�solument " moderne " ? N'est-ce pas cette mort programm�e qui est au cœur des textes minist�riels de 2007-2008 et de la mobilisation, d'une rare obstination, qu'ils ont provoqu�e chez les universitaires et chercheurs ? Certes, l'Universit� doit �tre r�form�e. Tout particuli�rement en France o� elle est le parent plus que pauvre, mis�rable, des " grandes �coles ".
La r�forme LRU, avec son exhortation � l'autonomie a pu, un temps, s�duire. Mais elle se traduit en fait par une diminution des moyens et par un contr�le renforc� sur les enseignants-chercheurs. Acc�l�rant la fragmentation g�n�rale des connaissances, transform�es en suppos�s savoirs experts, �valu�es par une expertise automatis�e, ce vent de " r�formes " m�ne � un abandon peut-�tre irr�versible de l'id�al humaniste et d�mocratique du savoir.
Devons-nous d�fendre l'institution et les " corps ", r�put�s synonymes de lourdeur et de corporatisme ? La r�ponse, progressiste, est oui, car ils sont les conditions de la libert� de penser et de la f�condit� scientifique. Et donc, aussi bien, de la vitalit� de nos d�mocraties. Reste que l'universit� doit en effet �tre r�form�e en profondeur si elle doit rena�tre. Encore faut-il que les propositions de r�forme viennent d'abord de la communaut� universitaire elle-m�me. Ce � quoi ce num�ro - qui r�unit des contributions venues de bords bien diff�rents - voudrait contribuer. � la r�invention d'une d�mocratie universitaire.

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