Description du livre Paperback. Etat : NEUF. Ce num�ro est consacr� � l'une des figures centrales de la ph�nom�nologie, que seule sa mort pr�matur�e en 1917 a priv�e d'une gloire plus �clatante. Disciple de Theodor Lipps, Adolf Reinach fut avec Johannes Daubert et Moritz Geiger l'un des membres du Cercle de Munich qui, apr�s la d�couverte d�terminante des Recherches logiques de Husserl, s'effor�a de th�matiser la conscience sur son versant objectal plut�t que subjectif, tentant de d�gager l'essence du p�le objectal vis� par la conscience dans ses divers actes intentionnels (perception, imagination, pens�e, etc.). Lecteur des Ideen de Husserl, dont il fut charg� de relire les �preuves, Reinach refusa d'adh�rer au tournant transcendantal du ma�tre, r�cusant tant la m�thode de r�duction transcendantale que la position ontologique husserlienne selon laquelle tout �tant se r�duit � du sens vis� et valid� par la conscience pure, et optant pour une ph�nom�nologie r�aliste et eid�tique dont la m�thode r�sidait dans la seule intuition d'essence. Si le propre de l'attitude ph�nom�nologique requiert d'apprendre � voir effectivement, cela implique, en tout domaine, de consid�rer les essences - en d�pouillant l'objet consid�r� de tout ancrage dans le champ de l'existence effective, pour passer de l'effectivit� � la sph�re des pures possibilit�s. � partir de l�, l'objet central de la ph�nom�nologie est de passer de la question du sens � la question de l'�tre, c'est-�-dire de saisir non simplement les essences, mais les lois eid�tiques qui les relient.Le second aspect central de cette ph�nom�nologie r�side dans la doctrine des �tats de choses (Sachverhalte) - dont la notion, apr�s avoir �t� d�gag�e par Husserl dans les Recherches logiques, est devenue le point focal de l'int�r�t de Daubert et de Reinach : objectit�s id�ales qui rel�vent de la signification, poss�dent la forme cat�goriale " �tre-p de S " et sont les corr�lats intentionnels d'actes de jugement ou de croyance.Troisi�mement, Reinach a d�subjectiv� et d�formalis� l'a priori : ce dernier n'appartient pas au sujet transcendantal et ne se r�duit pas aux seules formes pures, mais s'�tend � toutes les connexions d'essence, c'est-�-dire aux �tats de choses fond�s sur des essences - qu'il s'agisse d'essences formelles ou mat�riales. Aussi la ph�nom�nologie se donne-t-elle pour t�che de fonder les sciences, en ressaisissant le soubassement eid�tique ou a priori qui se trouve � leur fondement.De ce programme ambitieux, Reinach n'a eu le temps de r�aliser qu'une infime partie, tout en donnant de nombreuses indications sur la mani�re de le faire. Les Fondements a priori du droit civil, traduit par Ronan de Calan (Paris, Vrin, 2004), puis les textes r�unis sous ma responsabilit� en traduction fran�aise sous le titre Ph�nom�nologie r�aliste (Paris, Vrin, 2012), en ont donn� au lectorat fran�ais un substantiel aper�u. L'ensemble des �tudes ici r�unies entend mettre en lumi�re l'ampleur des int�r�ts th�matiques de Reinach : red�finition de la t�che de la ph�nom�nologie et de l'a priori, th�orie des modalit�s cognitives de l'intentionnalit�, de l'espace et du continu, questions �thiques et doctrine juridique de la propri�t�.D. P. - Nombre de page(s) : 96 - Poids : 116g - Genre : Philosophie Revues REVUE PHILOSOPHIE. N� de r�f. du vendeur N9782707329448

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